Un Mouvement a manifesté son soutien aux militaires du Conseil National pour le Salut du Peuple le mardi 8 août 2020 à la Place de l’Indépendance. Ce lieu symbolique de contestation ayant conduit au renversement de l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, est pris d’assaut. Des positions divergent alors que les Assises pour la transition démarrent ce jeudi, 10 août 2020.
Des manifestants ont annoncé leur soutien mardi dernier à la junte à Bamako à la Place de l’Indépendance. Au lendemain du renversement du pouvoir de l’ancien Président de la République, la question du retour du pouvoir actuellement occupé par les militaires du CNSP (Comité national pour le Salut du Peuple), constitue un sujet préoccupant. Les conditions d’un retour des civils au pouvoir après le putsch du 18 août est au centre des débats. Les participants ont répondu à l’appel du MP4 (Mouvement populaire du 4 Septembre), nouvelle formation soutenant les colonels au pouvoir, à un moment où les Maliens sont divisés sur le choix de la personne – militaire ou civil- devant diriger la transition dont les Assises démarrent ce jeudi à Bamako. Qui doit conduire la Transition censée ramener les civils à la direction du pays, et combien de temps doit durer cette période transitoire ?
“On veut que l’armée reste au pouvoir le temps qu’il faudra’’, affirme un manifestant.
Certains manifestants à la Place de l’Indépendance pensent qu’il faut laisser les militaires gérer la transition d’ici “la fin du mandat de l’ancien président IBK ».
Les militaires ont dès le départ promis de rendre les commandes aux civils à l’issue d’une Transition d’une durée à déterminer. Ils ont initialement parlé de trois ans, correspondant à l’échéance du mandat présidentiel, lors de la visite du médiateur de la CEDEAO. Celle-ci sera dirigée par un militaire. Une proposition que rejettent les Présidents de l’Afrique de l’ouest réunis à maintes reprises.
Cependant, force est de reconnaitre que le M5-RFP, Mouvement à l’origine du départ du président IBK n’est pas de cet avis. Pour les leaders de la contestation, la Transition doit être dirigée par un civil, pour une période allant de 18 à 24 mois. Il ne parle pas que de la Transition. Le M5-RFP réclame la paternité de la lutte ayant abouti au départ du Président. Pour eux, les militaires sont venus achever une lutte commencée par eux et par conséquent la question de la Transition doit être traitée entre eux deux. Il convient (…)
RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU JEUDI 10 SEPTEMBRE 2020
KADOASSO I.
NOUVEL HORIZON