Dans un communiqué en date du 26 mars 2019, signé de ce Président, M. Dramane Aliou Koné, la Maison de la presse du Mali constate avec beaucoup de regret des interprétations tendancieuses et prises de position sur les événements dramatiques au centre du Mali par des journalistes sur les réseaux sociaux. Notamment Facebook, WhatsApp, Twitter, etc.
«La Maison de la presse a le devoir d’inviter tous les journalistes maliens, du privé comme du public, de considérer la situation ethnique au Mali comme une cause nationale qu’il convient de ne pas exacerber» note le communiqué.
«En cette circonstance, la Maison de la presse convie tous les journalistes à voir les conflits interethniques au centre du Mali comme une épreuve nationale, dont l’apaisement incombe à tous. La Maison de la presse sait compter sur l’engagement patriotique de tous, en particulier des journalistes, pour la résolution pacifique des différends sur toute l’étendue du territoire. Elle saisit cette occasion pour présenter ses condoléances les plus attristées aux familles des disparus et souhaiter prompte guérison aux blessés. Ensemble pour la paix et la sécurité, gages du développement du Mali» ; peut-on lire dans le communiqué.
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4ème CONFERENCE NATIONALE DE LA CODEM : « le pays va très mal », disait le président Guindo
La maison des ainés de Bamako a servi de cadre, le samedi 23 mars dernier, pour abriter la quatrième conférence nationale du parti de la Convergence pour le Développement du Mali (CODEM). La cérémonie d’ouverture a été présidée par Housseini Amion Guindo, président de la CODEM, en présence des élus, des cadres, militants et sympathisants du parti. Ont également pris part à cette importante rencontre du parti de quenouille les partis amis tels que : Adéma-PASJ, ADP-Maliba, URD, Ramata et PDS. On pouvait noter aussi la présence du représentant de Chérif de Nioro. C’est le premier regroupement de la CODEM après celle de la veille de l’élection présidentielle 2018. Une élection à laquelle, la CODEM a obtenu la 5e place sur 27candidats avec 3,89% des voix. Un score que le parti se félicite d’avoir obtenu à cause du contexte sécuritaire très tendu dans lequel s’était organisée ladite élection. L’occasion était pour les participants à la conférence de réfléchir sur des pistes de sortie de crise en vue de les soumettre aux tenants du pouvoir comme contribution à la recherche de résolution à cette crise sans précédente. Pour le président Housseini Amion Guindo, c’est cette logique qui a conduit le parti CODEM à prendre des positions contre la « prorogation illégale et illégitime du mandat des députés » à travers la création de la coalition des forces patriotiques (COFOP), ensuite contre le projet du découpage administratif « non partager par la population concernée ». «… Le développement récent dans la vie politique de notre pays nous a amenés à prendre des positions qui s’inscrivent dans notre vision du respect strict de notre loi fondamentale et la défense de notre démocratie chèrement accuse au prix du sang », a-t-il laissé entendre. Mais le président de la convergence pour le développement du Mali a tenu à rappeler que ces prises de position n’empêcheront nullement le devoir patriotique de réfléchir sur les grandes problématiques du pays. « Nous pensons que ces réflexions permettront à notre pays de se doter de règles plus adaptées et de mécanismes plus opérationnels tant au niveau de la compétition démocratique que du point de vue des institutions ». C’est dans cette suite logique que la CODEM a proposé l’urgence de trois pistes essentielles qui sont : un message d’urgence du chef de l’État à la Nation ; la tenue des législatives dans les délais avant toutes autres élections ; l’organisation d’un dialogue national inclusif qui conduira aux réformes sans aucune précipitation. Pour le président de la CODEM : « Le problème de la gouvernance au sommet exacerbe les tensions qui découlent pour la plupart d’une crise de confiance et d’un manque d’anticipation ».
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COMMEMORATION DU 26 MARS : le souvenir douloureux des atrocités
Le chef de l’État, après avoir déposé une gerbe de fleurs, a souligné l’importance du geste consistant à honorer la mémoire des martyrs. Il a condamné aussi les crimes commis contre des populations innocentes à Ogossagou. Vingt-six mars 1991-26 mars 2019. Il y a 28 ans un soulèvement populaire pour l’instauration de la démocratie pluraliste a été réprimé dans le sang. De nombreux Maliennes et Maliens y ont péri. A l’occasion de la commémoration de ces événements, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, a déposé le mardi 26 mars, une gerbe de fleurs au monument des Martyrs. C’était en présence du président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, des ministres et du corps diplomatique. Après avoir effectué le geste symbolique d’hommage aux martyrs, le président de la République a expliqué qu’il était de son devoir régalien et simplement patriotique de venir honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie au cours des événements ayant abouti à l’avènement de la démocratie dans notre pays. Ce geste symbolique annuel a pour but, dira Ibrahim Boubacar Keïta, de faire en sorte qu’aucun d’entre nous n’oublie jamais ce jour.
Source: Infosept