Le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) avait octroyé un contrat d’achat d’équipements militaires de gré à gré d’une valeur de 69 milliards de fcfa à la société Guo Star gérée par son conseiller spécial d’alors, Sidi Mohamed Kagnassy.
Le fonds monétaire international a dénoncé la procédure “entachée d’irrégularités” et refusé de décaisser des fonds supplémentaires pour le Mali qui en avait alors urgemment besoin.
Le quotidien français, le point, qui a eu accès au dossier d’une autre ‘affaire’ judiciaire en France concernant le patron de MagForce, Robert Franchitti , lève le voile sur ce rocambolesque braquage du trésor par le président IBK.
MagForce devait, pour vendre ces équipements, passer par Guo Star qui refacturait les équipements au Mali. Le vendeur Franchitti s’est dit étonné de découvrir par la suite les prix facturés à L’État malien.
Il donne l’exemple des chaussettes qu’il a facturées à Guo Star 4 euros (2 625 fcfa) et refacturées par la suite 40 euros ( 26 250fcfa) à l’État malien.
Au delà du conflit d’intérêt évident concernant Sidi Mohamed Kagnassy qui conseillait le président et qui en même temps bénéficia d’un contrat faramineux de gré à gré, les États passent généralement par des intermédiaires en armement qui touchent des commissions entre 6 et 18% (lisez cet article).
Pourquoi le président IBK n’a t-il pas émis un appel d’offres ou, si l’urgence le motivait, passer par un intermédiaire en armement afin de s’assurer du prix d’achat des matériels et pour négocier convenablement la commission de l’intermédiaire ?
L’intention du président IBK de frauder et de détourner l’argent des pauvres contribuables maliens ne fait aucun doute.
Source: Bamada