Dans le cadre de la commémoration de la Journée panafricaine des femmes, la ligue Aoua KEITA des femmes du parti SADI, a organisé une conférence-débats, samedi 3 août 2019, à l’espace d’expression démocratique Kayira.
Dans la salle de la conférence, était déployée une banderole sur laquelle on pouvait lire les thèmes de la causerie : « rôle de la femme dans le processus de la paix et de la cohésion sociale pour sauver la nation, diversité ethnique et culturelle, facteur de la paix et de la cohésion sociale. »
Pour animer ces thématiques d’une brûlante actualité se trouvaient, au présidium, les femmes cadres du parti SADI, telles que Mme Traore Fily Diallo, Présidente des femmes du parti SADI, Me Mariam Diawara (avocate à la cour), Habiba Bamba (Socioanthropologue), Mariam Touré(Juriste) et Aissata Diakité, Présidente de la section SADI de France. Ont également pris part à cette rencontre des membres du Bureau Politique, dont le Secrétaire Général, Mohamed Ag Akeratane et la Secrétaire à l’Education Pr. Adiaratou Konaté.
Après les salutations d’usage de Amita Diallo, modératrice de la rencontre, la Présidente des femmes du Parti SADI a remercié l’assistance pour la mobilisation massive qui confirme leurs intérêts pour la promotion de la femme, avant de faire un bref résumé sur le parcours et l’œuvre de Aoua Keita (Première femme député du Mali). Plaçant la rencontre dans son contexte historique, l’avocate Me Mariam Diawara a fait un rappel sur l’historique de l’Organisation Panafricaine des femmes. Pour elle, la femme a de tout le temps, joué un grand rôle dans la société africaine de la période coloniale à nos jours.
Sur le rôle et la place de la femme, l’avocate interpelle les femmes à s’impliquer davantage dans la gestion des affaires publiques et notamment la dénonciation des injustices, le rôle de veille citoyenne sur l’école et la question de l’emploi qui frappe de plein fouet les enfants et par ricochet les femmes. Elle a déploré le silence des femmes pendant la grande crise qui a paralysé, des mois durant, le secteur stratégique de l’Education nationale. Pour rendre hommage à la femme, l’assistance a eu droit à la lecture d’un poème par Fatoumata Diawara.
La conférencière Habiba Bamba, a longuement disserté sur la cohésion et la diversité culturelle qui ont fait la grandeur de notre pays. Elle a soutenu que la crise intercommunautaire entre peulh et dogon (voisins multiséculaires) au centre du pays, a été créée de toutes pièces par les ennemis du Mali pour diviser notre pays en détruisant son tissu social. La juriste, Mme Doumbia Mariam Touré, a rappelé tous les efforts déployés par la femme dans la lutte pour l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, pour l’avènement d’une société démocratique en mars 1991 et son apport immense à l’économie nationale, à travers le secteur informel.
Au cours des questions-réponses, des participantes, notamment Ramata Keita et Adiaratou konaté, ont fait des contributions de qualité, qui ont rehaussé le niveau des débats qui ont été fructueux et édifiants.
Alpha SIDIKI SANGARE
Source : Canard dechaine