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La libération qui vaut l’aveu de Sanogo et coaccusés

Libres, Sanogo et coaccusés. Le dénouement judiciaire du dossier soulève manifestement plus de questions qu’elle ne résout de problèmes. Et pour cause : les observateurs sont avant tout majoritairement restés sur leur faim quant à la manifestation de la vérité. C’est aux dépens de celle-ci, en effet, que les pressantes attentes populaires ont été déçues au détour d’une certaine Loi d’Entente Nationale. Les curiosités n’auront pas été satisfaites puisque Sanogo et coaccusés du meurtre de 21 bérets se sont accommodés d’une simple extinction de l’action publique prévue dans ledit texte taillé sur leur mesure. Le conseil de défense de l’ancien putschiste avait pourtant toute latitude d’exiger une conduite de la procédure à son terme et de demeurer ainsi en phase avec sa logique initiale de disculpation des accusés. Au lieu de quoi, elle a préféré une victoire sur tapis vert qui en dit long sur son état d’esprit dans le procès ainsi que sur les motivations ayant prévalu au dilatoire de départ : le refus de plaider coupable et la contestation de l’autopsie des corps exhumés de la fosse commune de Diago. Quoi qu’il en soit, le cheminement choisi pour quitter les liens de l’accusation ne disculpe pas véritablement les clients des charges, ni n’aura débouché sur le pardon national sous-tendu dans la loi d’Entente nationale.

À quand les premières doses anti-Covid ?
Annoncée en grande pompe à leur atterrissage à l’Aéroport international Modibo Keïta, le demi-million de doses anti-Covid tarde à intégrer effectivement le dispositif de lutte contre cette pandémie. Plus de deux semaines après leur réception par les hautes autorités, les premières doses tardent à être administrées et on eut dit que les autorités sanitaires maliennes étaient suspendues aux conclusions d’experts internationaux sur le vaccin AstraZeneca. Sauf qu’à la différence des citoyens européens, les nôtres ne semblent point assez compréhensifs pour changer aussi facilement d’avis sur le produit. C’est dire que celui-ci pourrait rencontrer plus de réticence de la part d’une population déjà très sceptique sur la réalité de la pandémie, en dépit des ravages infligés  aux nombreuses familles endeuillées.

Mahmoud Dicko à la mosquée 
Le sulfureux imam tombeur d’IBK a fini par tenir parole faute de mieux. Comme il l’avait annoncé au lendemain du putsch du 28 août, il a regagné la mosquée pour se rendre utile dans son domaine de prédilection. Histoire d’en convaincre l’opinion, ses adeptes les plus inconditionnels font circuler une vidéo où Mahmoud Dicko tente de recouvrer une nouvelle virginité de repère islamique en animant avec plus de solennité que d’habitude la traditionnelle prêche du vendredi de Badalabougou. À la différence des pompeuses déclarations, les fidèles en ont droit à une prestation plus confessionnelle que politique. Il n’en demeure pas moins que la motivation profonde exhale les relents du politique, pour un religieux dont la popularité est mise en mal par les bisbilles avec les compagnons de lutte. Il est donc fort à parier que la théâtralisation de ses prêches et l’orientation qu’il en a donné procèdent plus d’une ré-connexion avec sa base religieuse – voire d’une revue des troupes – que d’un retour irréversible à la mosquée.

Rassemblées par la Rédaction

Source: Journal Le Témoin- Mali

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