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LA HAUTE-VOLTA DEVIENT LE BURKINA LE 4 AOUT 1984 La touche d’un révolutionnaire : Thomas Sankara

Le 4 août est la date de changement du nom de la Haute Volta en Burkina Faso. L’homme qui a apporté ce changement s’appelle Thomas Sankara, un révolutionnaire visionnaire. Ce panafricaniste reste aujourd’hui une référence pour la jeunesse malienne, africaine.

Thomas Sankara ancien president burkinabe assassine revolutionLe 4 août 1983, un groupe d’officiers a pris le pouvoir en Haute Volta. Les rênes du pays sont confiées à un jeune officier de 36 ans, Thomas Sankara. Une année après la prise du pouvoir, soit le 4 août 1984, le Conseil national de la révolution (CNR), présidé par le président Sankara change le nom du pays.

La Haute Volta devient le Burkina Faso ou « Pays des hommes intègres ». Un changement de nom officiel et très symbolique destiné, selon le Conseil, « à rompre avec le passé colonial et à concrétiser les objectifs de la révolution sankariste ». Le drapeau de l’ancienne Haute-Volta, l’hymne national, la devise nationale sont également remplacés par le capitaine Sankara.

Le jeune capitaine révolutionnaire visionnaire est assassiné le 15 octobre 1987 dans des circonstances non encore élucidées. Blaise Compaoré est président du Faso. Le 30 octobre 2014, soit après 27 ans après le décès du président Sankara, Blaise est chassé du pouvoir par un mouvement populaire.

Depuis la chute de Compaoré le 30 octobre 2014, une certaine réhabilitation de Sankara semble entamée. Ce qu’il faut retenir, c’est que le charismatique président est devenu un symbole pour des millions de personnes à travers l’Afrique qui ont vu dans la révolution burkinabé une source d’inspiration pour la bataille pour la libération nationale et sociale véritable de l’Afrique.

Aujourd’hui, le président déchu semble plus que jamais rattrapé par son passé où subsistent encore de nombreuses zones d’ombres sur la mort de son ami. Depuis de nombreuses années, les proches de Thomas Sankara, dont sa veuve Myriam Sankara, et l’opposition, ainsi que la société civile réclament qu’une enquête soit ouverte pour élucider son meurtre.

Fascination

Le pouvoir de transition semble répondre à la demande de la famille de Sankara. La dépouille de Sankara vient d’être exhumée. Et sa  réhabilitation prévue.

Pour les sankaristes du Mali, l’homme fascine ! C’est une icône, et pas seulement pour la jeunesse burkinabè africaine et mais également pour tous ceux qui aspirent aux changements. Pour Moussa Bamba, sankariste, Thomas Sankara a marqué son temps. « Nous n’avions jamais vu ça auparavant. Il a mené une politique de dignité, de valeurs. Il a réduit le train de vie de l’Etat, a largement participé à l’émancipation des femmes… ».

A ses dires, la jeunesse malienne et africaine a intérêt à rester debout. De la même manière que pensait Thomas Sankara, M. Bamba estime qu’aujourd’hui « on est en train de remettre en cause l’indépendance de l’Afrique. Seule une jeunesse consciente sûre de son devoir de génération peut véritablement faire en sorte qu’on peut aller vers la rupture ».

Et de proposer une solution pour le changement « pour qu’on bouge, il faut aller vers la rupture totale avec tous ceux qui ont géré le pouvoir de loin ou de près pendant les 25 ans. Avec le maintien du pacte colonial qui gère nos Etats, on n’ira nulle part ».

Pour Mariam Diarra, sankariste, Thomas Sankara, incarne l’identité du Burkina Faso. Les jeunes sont en quête de repères. Ils s’imprègnent de ses idées. « Sankara était un personnage charismatique, énergique qui en imposait, intègre et simple. Cela se ressent dans ses discours et dans ses actes ».

Une semaine avant son décès, Sankara disait : « En tant qu’individus les révolutionnaires peuvent être tués, mais vous ne pouvez pas tuer les idées ».

Par MLSIDIBE

Source : la Rédaction

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