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D’UN REGIME POLITIQUE A UN AUTRE IBK tel qu’en lui-même

Le règne d’IBK se solde par un arrière-goût si amer qu’on peut craindre pour les élections à venir, tant le pays est tiré par le bas par une équipe qui devrait le faire par le haut.

ibrahim boubaca keita ibk president

Quand la politique nous met dans le creux de la vague, l’un des tout premiers réflexes est de faire des comparaisons sachant fort bien que cet exercice est d’une stupidité certaine, tant les contextes sont différents, de même que les enjeux.

Il en va ainsi du régime actuel avec ceux qui l’ont précédé dans un contexte de démocratie totale citée comme l’une des meilleures en Afrique de l’Ouest concomitamment à des laboratoires de démocratie comme le Bénin et le Sénégal.

Mais la tentation de risquer ce pari est d’autant plus forte que le président Ibrahim Boubacar Kéita fut presque plébiscité à plus 77 % en août 2013 et qu’avec un tel score, il aurait pu réunir les monts Manding à ceux de Hombori et relier par un canal le fleuve Sénégal au Niger, tant le soutien du peuple tout entier lui était acquis.

Il n’en fit rien, préférant laisser cet honneur à d’autres et de voyager sur Paris, Londres, Beijing et Bruxelles… pendant que le pays s’enfonçait dans la léthargie et que les sécessionnistes développaient leurs surenchères sur le Nord du pays.

A mi-parcours, de façon prématurée il est vrai, sur la base des résultats obtenus dans les différents domaines sur lesquels le candidat IBK était attendu, il apparaît que ses prédécesseurs ont fait mieux que lui et qu’aujourd’hui très peu de Maliens parieraient sur ses chances de réussite.

Tout se passe comme si le président était sur une autre planète et qu’au lieu de tenir la barque et la diriger, c’est celle-ci qui le dirigeait et le conduisait vers des horizons inconnus. Progressivement et inexorablement, il est en train de dilapider le capital de confiance que les trois quarts de ce peuple avaient placé en lui et du coup de montrer que son agenda est ailleurs, pas dans ce pays en dépit des applaudissements du cercle de ses partisans qui d’ailleurs se rétrécit davantage chaque jour comme peau de chagrin.

Le peuple a assisté, médusé mais convaincu maintenant que ce régime se soucie peu de ses intérêts, au spectacle désolant du député Oumar Mariko malmenant durement les deux ministres concernés par des affaires sales relevant de leur département ; ce faisant, et en ayant le courage politique et l’honnêteté intellectuelle qui firent défaut aux deux représentants du gouvernement, il fit la preuve quasi-mathématiquement que beaucoup de ministres ne sont en poste que pour gérer des affaires personnelles avec la bénédiction du chef de l’Etat lui-même.

 

Une réputation surfaite

L’acharnement des cadres du Rassemblement pour le Mali (RPM, parti majoritaire) à entrer coûte que coûte dans le gouvernement peut s’analyser sous cet angle : à savoir que la gestion gouvernementale étant devenue du business, mieux vaut être dedans que dehors.

Si l’actuel chef du gouvernement est d’une lucidité et d’une probité reconnues et saluées par tous, le cadre semble tellement lézardé que beaucoup se demandent comment il a accepté une telle responsabilité.

Le règne d’IBK se solde par un arrière-goût si amer qu’on peut craindre pour les élections à venir, tant le pays est tiré par le bas par une équipe qui devrait le faire par le haut.

source : la Rédaction

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