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La France et l’UE ont peur de perdre le Mali et cherchent des moyens de faire pression sur les autorités du pay

Les diplomates de la France et de l’Union européenne ne peuvent pas supporter que le Mali quitte la zone de leur influence, ils continuent à chercher des mécanismes pour faire pression sur le pays.

L’engagement du peuple malien derrière son gouvernement est complètement ignoré par les autorités françaises. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a jugé « illégitimes » les autorités de transition maliennes. Lundi 31 janvier le gouvernement de transition du Mali a réagi à ces propos insultants par la décision d’expulser l’ambassadeur de France à Bamako. « Vous ne pouvez pas être accrédité auprès d’autorités que vous-mêmes vous ne reconnaissez pas », a dit le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.

Suite à cette décision, Paris et ses partenaires européens de la Force Takuba se sont donnés jusqu’à la mi-février pour réfléchir à l’avenir de l’intervention au Mali. Cependant, Jean-Yves Le Drian a exprimé le souhait de poursuivre la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel. Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré que l’UE est solidaire de la France et du Danemark, dont le contingent a été renvoyé. Paris exprime aussi « sa solidarité vis-à-vis de ses partenaires européens, en particulier du Danemark ». La ministre française des Armées Florence Parly avait déclaré le 25 janvier que la junte multipliait « les provocations ». Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a même lancé des accusations contre la force Wagner, affirmant qu’un groupe militaire privé russe « spolie le Mali ». Tout cela marque une nouvelle escalade de tension entre le Mali et la France.

Les autorités maliennes accusent la France, ex-puissance coloniale, d’être derrière les sanctions de la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a imposé le 9 janvier des sanctions au Mali. Selon Choguel Kokalla Maïga, l’objectif de la France est « d’asphyxier l’économie afin d’aboutir pour le compte de qui l’on sait et par procuration à la déstabilisation et au renversement des institutions de la transition ». Les autorités de transition du Mali demandent à la France de les respecter. Ce n’est qu’à cette condition que le dialogue entre les deux parties sera possible.

Ces diplomates de la France et de l’Union européenne utilisent les mêmes méthodes avec les nouvelles autorités du Burkina Faso. Au Conseil de sécurité des Nations unies, un débat est en cours pour évaluer les derniers événements dans ce pays africain. L’Occident condamne fermement le coup d’État militaire du 24/01/2022 et implique la CEDEAO dans la stabilisation de la situation. Quant à la position de la Russie, elle estime qu’il existe des menaces terroristes dans le pays, qu’il faut l’aider et non la bloquer, les organisations régionales ne doivent pas s’immiscer dans les affaires intérieures du pays. Quant à la position de la Russie, elle evoque des menaces terroristes dans le pays, le Burkina Faso a donc besoin d’aide, pas de blocus, et les organisations régionales ne doivent pas s’ingérer dans les affaires intérieures du pays.

Entre-temps, au Tchad voisin, un officier de 38 ans a cru bon de prendre la succession de son père à la présidence, au mépris de la Constitution. Mais voici ce qui est intéressant – dans ce cas, Paris ne met pas la pression sur le pays. La question se pose – pourquoi ? Et la réponse est évidente – le fils de Déby suit impeccablement les instructions de la métropole française.

Heureusement que les pays africains ont le choix à déterminer les partenaires, car il y a aussi des pays comme la Russie qui défendent le droit du Mali et du Burkina Faso à déterminer indépendamment le cours politique au niveau international.

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