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La famille d’un des plus anciens otages d’Afrique espère, après la libération d’Olivier Dubois

Depuis sa libération le 20 mars, le journaliste Olivier Dubois ne manque pas, à chaque interview, d’évoquer son compagnon de captivité pendant un an et demi : un certain Gert Jacobus van Deventer, dit Gerco. Une médiatisation qui redonne espoir à la famille de l’infirmier sud-africain, otage oublié, aux mains des djihadistes depuis 2017.

Peu après la libération le 20 mars du journaliste Olivier Dubois, retenu 711 jours comme otage au Sahel, son compagnon de captivité apparaît dans une vidéo. Un homme édenté à la longue barbe poivre et sel assure qu’il va bien, même s’il a été  touché par balle  au bras.

C’est la première preuve de vie de Gerco van Deventer depuis 2019, un soulagement pour son épouse Shereen et leurs trois enfants.  Pendant longtemps, on ne savait rien de sa situation, ni s’il était encore vivant , raconte-t-elle.

Plus de six ans otage

Otage depuis plus de 6 ans, l’infirmier de 47 ans est, contrairement à Olivier Dubois peu connu et médiatisé en Afrique du Sud. Shereen a eu beau créer une page Facebook et partager la moindre nouvelle information,  sans des éléments concrets, c’était très compliqué de relayer son histoire , explique-t-elle. La libération d’Olivier Dubois et la nouvelle vidéo changent la donne.  Si Olivier n’avait pas été libéré, je ne pense pas que l’histoire de Gerco aurait pu obtenir autant d’attention. 

En contact depuis le début de l’année avec Déborah, la compagne du journaliste français, Shereen a aussi trouvé une alliée dans son combat.  Elle a été un roc pour moi. Elle m’a aussi donné beaucoup de conseils pour médiatiser l’histoire de Gerco. 

Kidnappé en Libye le 3 novembre 2017 alors qu’il travaillait comme infirmier pour une entreprise turque, Gerco van Deventer est actuellement le seul otage sud-africain au monde, et l’un des plus anciens d’Afrique. Alors que ses collègues turcs sont libérés au bout de 7 mois, pour lui, les choses sont plus compliquées : l’Afrique du Sud a pour politique de ne pas payer de rançons.

Un « business » comme un autre

 C’est un jeu de patience , explique Sooliman Imtiaz, fondateur de l’ONG Gift of the Givers, impliquée dans les négociations pour la libération de Gerco van Deventer. Tout l’enjeu est que les djihadistes finissent par trouver le prisonnier trop cher à entretenir. C’est à qui cédera en premier.

 Pour eux c’est un business comme un autre. Ils ont investi dans Gerco en le rachetant à la cellule d’Al Qaida en Libye, ils veulent donc un retour sur investissement pour cet otage , ajoute l’humanitaire.

Selon lui, la période du Ramadan pouvait être cruciale pour faire changer d’avis les geôliers du Sud-Africain :  Nous avons réalisé deux vidéos avec sa femme Shereen et son fils pour les adoucir et les convaincre de le libérer. Les récents développements avaient redonné confiance à Shereen van Deventer :  Je suis très optimiste, j’ai bon espoir de revoir mon mari bientôt ! 

Mais malgré la fin du ramadan, son mari n’a pas encore été libéré.

Aujourd’hui, une dizaine d’otages occidentaux sont encore entre les mains de groupes djihadistes au Sahel, dont le docteur australien Arthur Kenneth Elliott, le prêtre allemand Hans Joachim Lohre, trois ressortissants italiens (Rocco Antonio Langone, Maria Donata Caivano et Giovanni Langone), et le roumain Iulian Ghergut, otage depuis 2015, le plus ancien du continent.

Source : ouest-france
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