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La diplomatie au service du repositionnement du Mali

Nommé à la primature à la grande surprise des Maliens, Moctar OUANE, ancien chef de la diplomatie malienne, doit beaucoup se battre pour convaincre qu’il mérite le poste. Partisan d’une diplomatie de la mendicité, pour les uns, d’autres estiment qu’il faut lui accorder le bénéfice du doute. La crise malienne étant plus économique que politique, les partisans de la première thèse ont la conviction que ce monsieur peut redonner au pays, la confiance des partenaires et permettre de positionner la diplomatie malienne. En tout cas, pour ses défenseurs, il faut reconnaître que le contexte est favorable à un mendiant qu’à un guerrier. Voici, le débat de votre Facebookan du jour.

 

Lamine KEITA : Moctar Ouane nommé Premier ministre par le Président de la Transition. Enfin, Bah NDaou commence à régner, ce qui doit signer la dissolution et l’effacement de la scène du CNSP. Avec ce premier acte officiel posé par le président Bah NDaou, la transition démarre réellement, comme sur un chapeau de roue. L’homme qui vient d’être porté à la tête du gouvernement de transition est unanimement reconnu pour son sérieux, sa discrétion, sa compétence et surtout sa respectabilité sur la scène africaine et internationale. Diplomate chevronné, ancien conseiller diplomatique du Président Alpha Oumar Konare, ancien ambassadeur et ministre des Affaires étrangères du Président Amadou Toumani Touré, Moctar Ouane a tout pour séduire et jouit de tous les préjugés favorables. Avec sa nomination, la transition malienne s’annonce sous de bons auspices. Si Bah NDaou, avec son 1m95, son autorité, sa sagesse de septuagénaire et son engagement sans faille, trône majestueusement à la tête de l’équipe de transition tout en inspirant aux Maliens confiance en soi, assurance et estime de soi, le feu follet Assimi Goita, lui, servira de rempart et de fer de lance contre les ennemis du pays. Quant à l’élégant, le pondéré et l’intelligent Premier ministre Moctar Ouane, il charmera l’Afrique et la communauté internationale, tout en leur montrant que la profondeur du génie malien est insondable, qu’on ne doit jamais désespérer du Mali quelle que soit la complexité de la crise qu’il traverse. Bon vent aux Trois Mousquetaires (Président, Vice-président et Premier ministre) de la transition malienne ! Que les champs fleurissent d’espérance !

Amadou Diarra : On m’a demandé qui est Moctar Ouane ? Moctar Etait l’ambassadeur du Mali aux Nations unies de 1995 à 2002. Il est nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale en mai 2004. Il est reconduit à ce poste par le président Amadou ATT dans le gouvernement de Modibo Sidibé du 3 octobre 2007 et du 9 avril 2009. Ses records : 1- il a défendu l’intérêt des Maliens en s’opposant à la signature de la loi de rapatriement des sans-papiers en France proposée par Sarkozy ; malgré la pression intense de Paris, il a montré que nous sommes un État souverain. C’est un homme sans complexe.
2-Il a refusé également de signer APE (Accord de partenariat Économique) qui allait permettre les produits européens dans nos marchés sans être dédouanée.

Sidi Modibo Dembélé : Il est venu de la CEDEAO non ? Sinon, vous avez dit vrai sur l’homme. S’il pouvait venir dénoncer indirectement les mauvaises actions de la MUNISMA et de la barkhane.

Asmailou Asmailou : Pour moi, la CEDEAO veut se faire honneur aux yeux du monde comme une institution de valeur ou qui peut régler le problème malien. Plutôt les miner des problèmes d’insécurité et des violations des droits de l’homme. La CEDEAO demande la formation du gouvernement avec une précipitation de nomination du 1e ministre comme elle fera quelque chose de mieux. Rien du tout que des foutaises, parce que je prends l’exemple de mon pays (Togo) en 2005 avec cette institution qui est responsable de la mort de plus de 1000 personnes.

Grapaolo Loy : ces anciens fonctionnaires ne font rien pour les Africains. Parlons de la volonté politique, personne ne pouvait imaginer que Ouattara pouvait accepter de mettre les Ivoiriens dos à dos, jusqu’à ce point.
Bintou Kone : J’espère que ce choix pourra combler un peu nos attentes, sinon, c’est CNSP qui rendra compte aux Maliens

Bréhima Mamadou Kone : Bintou Kone, mon inquiétude ma petite sœur, son échec a été patent au niveau de la diplomatie sous ATT. De l’autre côté, comme il était à la CEDEAO, ça facilitera la levée des sanctions contre le Mali.
Yacouba Sogore : Très belle analyse mon cher !!!! J’ai cherché en vain des résultats tangibles de son passage en tant que chef de la diplomatie malienne. En vain !!!! Mais on le juge le maçon au pied du mur !!!! Nous allons l’observer.

Bréhima Mamadou Kone : Yacouba Sogore, en matière de diplomatie, le Mali est en retard, ce qui fait même pour la gestion de la crise au niveau international, nous avons des difficultés. Il n’y a pas Allah Kama en matière de diplomatie, on s’impose.
Hamadoun Traore : Raisons possibles : Carnet d’adresses assez fourni, parle très bien anglais, proche des patrons de la CEDEAO et des Américains, compétence incontestable et originaire du centre. Aussi, distant de la scène politique malienne.

Mariam Sissoko : Ladji Thiero, même notre Prophète Mohammed PSL n’a pas fait l’unanimité, accordons-lui sa chance. Il y va de l’intérêt du pays, nous jouons notre survie. Si la transition échoue, nous aurons tous échoué.
Bassoma Nouhoum Samaké : Bréhima Mamadou Kone, je ne suis pas trop politique ou analyste, mais je voyais sur un de tes posts aujourd’hui que les gens s’acharnent sur Moctar et bizarrement tu le qualifie de mendiant ce même jour !

Bréhima Mamadou Kone : Bassoma Nouhoum Samaké, j’ai dit qu’il a érigé notre diplomatie, en diplomatie mendiante. Je n’ai pas que Moctar Ouane est mendiant.
Bassoma Nouhoum Samaké : Bréhima Mamadou Kone, OK, mais je souhaite que ceux qui l’ont fait appel ne se trompe pas.
Seydou Sogodogo : Bassoma Nouhoum Samaké, ha voilà, je comprends maintenant son problème.

Bassoma Nouhoum Samaké : Seydou Sogodogo, merci ! Nous sommes tous soucieux de l’avenir de notre maliba …
Abdoulaye Diarra : Le maçon n’est jamais le tailleur. Sinon, IBK selon plusieurs Maliens, a été un très bon premier ministre, mais sûrement le médiocre de nos présidents.

Moussa Diallo : D’où, la venue de Ouane. Professeur attention, en économie l’endettement n’est pas une fin en soi, mais ce que vous faites de cet argent voilà. Autrement, le Mali a plus besoin de la confiance internationale et des financiers, puisque la crise est plus financière que sociale.

Bréhima Mamadou Kone : Moussa Diallo, on fait l’endettement au Mali, pas pour investir, mais pour l’entretien de l’appareil d’État.

Moussa Diallo : Professeur, ne soyons pas les partisans du scepticisme. La crise malienne est plus économique que politique et ce monsieur peut redonner au pays la confiance des partenaires et positionner la diplomatie malienne. La mendicité dont vous évoquez n’est pas propre au Mali, le choix de nomination des diplomates en est au un problème majeur d’où la refondation de la nation. Bref, un nouveau Malien est nécessaire.

Source : INFO-MATIN

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