Inscrite parmi les Réformes politiques et institutionnelles prévues dans le Plan d’action du gouvernement de transition, l’élaboration d’une Stratégie nationale pour la dépolitisation de l’administration et son Plan d’actions suit son cours. L’atelier de validation et de partage de la stratégie nationale s’est tenu le 10 et 11 novembre dernier.
Cet atelier fait suite au rapport, produit par l’équipe de consultants qui mène l’étude sur la dépolitisation de l’administration. Il intervient aussi après différentes étapes dont, entre autres, le projet de chronogramme soumis au Comité de suivi, l’impression et la transmission du document au ministère de la Refondation de l’État, qui pilote le processus, de l’atelier de validation de la version provisoire et l’intégration des amendements validés.
À terme, l’objectif de cet atelier est d’informer les forces vives de la nation sur le processus et les efforts déployés par les pouvoirs publics en vue de mettre l’administration à l’abri des influences négatives de certains acteurs politiques sur le fonctionnement de l’administration publiques et la qualité des services.
En outre, cet atelier permettra de mettre à la disposition de l’autorité commanditaire un document d’orientation en matière de dépolitisation de l’administration dans lequel seront déclinés « les axes stratégiques et les actions et mesures à envisager à court et moyen termes en vue d’amorcer la lutte contre cette pratique néfaste pour le fonctionnement de l’administration », mentionne le rapport de démarrage de l’étude.
Le projet a d’une grande importance pour les autorités car nonobstant le caractère légal des emplois à caractère politique au sein de l’administration publique, il n’en demeure pas moins la nécessité d’y mettre des gardes fous pour ne pas entraver l’efficacité à son bon fonctionnement. La Stratégie nationale de dépolitisation de l’Administration publique vise à mettre à disposition des citoyens une administration neutre, professionnelle, performante et moderne.
Pour rappel, dans les termes de référence pour l’élaboration de cette Stratégie nationale pour la dépolitisation de l’administration, adoptés en septembre 2021, il était indiqué que la motivation essentielle de cette réforme résidait dans la recherche de l’effectivité des principes d’égalité, d’équité et de transparence, conformément à la Charte africaine sur les valeurs et les principes du service public et de l’administration.
L’administration malienne, depuis l’accession du pays à l’indépendance en 1960, a toujours été « marquée par l’influence des politiques dans la gestion des affaires publiques ».
Malgré les nombreuses initiatives des gouvernements successifs, la pratique perdure. « La question de la politisation de l’administration est une réalité, elle est affirmée et il faut la combattre », souligne l’équipe de consultants.
Mémé Sanogo
Source: L’Aube