Ils ne sont pas sur la même longueur d’onde, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et les partis et regroupements politiques du Cadre d’échange pour une transition réussie. À propos de la création de l’Organe unique de gestion des élections. Mais pas seulement !
Lors de sa rencontre avec les partis et regroupements politiques du Cadre d’échange pour une transition réussie, la semaine dernière, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, leur a fait part de la décision du gouvernement de créer et d’opérationnaliser l’Organe unique de gestion des élections. Et, selon lui, cette décision est «irréversible». Autrement dit, il se refuse à toute concession à ce sujet !
Alors que ses interlocuteurs s’y opposent dans une déclaration rendue publique le samedi 28 août. Ces derniers affirment tenir pour responsable le chef du gouvernement de tout glissement éventuel consécutivement à la mise en œuvre de ses projets. Puisque, en plus de l’Organe unique de gestion des élections, Choguel Kokalla Maïga tient également à organiser les Assises nationales de la refondation.
Toute chose dont le temps matériel d’organisation empiéterait sur le délai imparti aux autorités de la transition, selon des partis et regroupements politiques. Lesquels ne voient pas non plus sa pertinence, si elles devaient consister à ne faire que la synthèse des concertations antérieures.
Autant dire que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et les partis et regroupements politiques du Cadre d’échange pour une transition réussie, ne sont pas sur la même longueur d’onde. À propos à la fois de la création de l’Organe unique de gestion des élections mais aussi de l’organisation des Assises nationales de la refondation.
Pour le Premier ministre, il s’agit là des défis majeurs pour les autorités de la Transition. Alors que, estiment-ils, les partis et regroupements politiques du Cadre d’échange pour une transition réussie, leur matérialisation pourrait empiéter sur le temps accordé à la transition.
De fait, ils craignent que l’organisation des assises nationales de la refondation ne soit un prétexte pour solliciter une prolongation de leur bail. Ce qui n’est pas improbable au vu du comportement du PM qui s’offusque de toute contradiction.
L’inclusivité, qui n’est par ailleurs que diversité, ne semble guère être gagnée en cette période. Une escalade entre les différents protagonistes n’est pas donc exclue !
Bourama Kéïta