En dépit des attaques terroristes et leur cortège de morts, la cote de popularité d’IBK semble reprendre l’assenceur au sein de l’opinion publique nationale
« Nous apprécions, à leur juste valeur, les mesures prises par IBK, notamment, dans la lutte contre la corruption, l’organisation du dialogue national en vue de trouver des solutions consensuelles aux problèmes du Mali. Tant qu’IBK reste sur cette voie, il peut compter sur le soutien de son peuple ».
Les gestes hauts et forts, un vieil enseignant retraité, rencontré devant la grande poste de Bamako, échange avec des amis autour d’un thé.
Pour lui, comme pour ses amis, IBK est, désormais, sur la bonne trajectoire.
« Que le président de la République se rassure : il est soutenu par son peuple en ce qui concerne la relecture des points litigieux de l’accord d’Alger. Et quand un président de la République est soutenu par son peuple, il n’a rien à craindre des puissances occidentales.
Le cas de Paul Kagamé, président du Rwanda, en est la parfaite illustration.
Toutes les tentatives de la France pour le renverser sont restées vaines », renchérit un administrateur civil à la retraite, en savourant son verre de thé.
Après un premier mandat mouvementé marqué, d’une part, par les scandales, les changements successifs de gouvernement et, d’autre part, par l’insécurité avec son corollaire de morts – tant au sein des civils que de l’armée, IBK semble avoir reconquis le cœur de ses concitoyens. Lesquels ne tarissent plus d’éloges sur ses actions.
« Nous étions convaincus qu’au lendemain de l’interpellation de Bakary Togola, IBK interviendrait, d’une manière ou d’une autre, pour le faire libérer », disait, un Malien de France, sur les antennes d’une radio privée de la place. C’était, vendredi dernier, au cours d’une de ses émissions très écoutée. Surtout, par la diaspora.
Et d’ajouter, la voix nouée par l’émotion : « Franchement, IBK nous a tous, agréablement, surpris. Nous l’encourageons à renforcer la coopération militaire avec la Russie, seul moyen d’assurer une bonne formation à nos forces armées et de sécurité et à les doter de matériels adéquats, pour venir à bout de l’insécurité et du terrorisme ».
S’agissant du Dialogue national inclusif, les populations encouragent le Chef de l’Etat à poursuivre les négociations avec les leaders politiques absents aux phases communales et régionales.
« L’idéal est que la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) y participe, afin que de discuter avec elle tous les points controversés de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Mais, si elle décide de s’auto-exclure, libre à elle.
Les résolutions, qui seront issues du dialogue national inclusif, s’appliqueront à tous, y compris ceux qui adoptent la politique de la chaise vide ».
De leur côté, les associations de jeunes et de femmes se réjouissent du succès des phases communales et régionales du Dialogue national inclusif.
Bien plus, ils encouragent le président de la République à poursuivre les négociations avec toutes les forces vives de la nation. Afin, disent-ils, que la phase nationale de ce Dialogue national inclusif soit le point de départ d’une nouvelle ère pour le Mali ; mais aussi, pour les Maliens.
« Les leaders politiques, qui ont décidé de ne pas y participer, pour une raison ou une autre, doivent revoir leur position. Car, cette fois-ci, ce n’est pas une question d’IBK, de Soumaïla Cissé ou de Modibo Sidibé ou autres. C’est de la survie du Mali, dont il s’agit. Pour sauver notre pays, chacun compte. Aucun sacrifice n’est de trop pour sauver ce pays, que nous ont légué nos valeureux ancêtres », conclut un leader d’une association de jeunes, en parcourant du regard son courrier.
Comme on le voit, la cote de popularité d’IBK reprend l’ascenseur, en dépit des critiques de certains « partis politiques de position », pardon de certains partis politiques d’opposition.
Oumar Babi
Source: Le Canard Déchaîné