Cette convocation de Joliba TV News intervient après l’incarcération le mercredi 13 novembre 2024 d’Issa Kaou Djim par le pôle anti-cybercriminalité pour « offense à un chef d’État étranger ». Sur le plateau de l’émission Rendez-vous des idées, Issa Kaou Djim avait qualifié de « mise en scène » la tentative de coup d’état annoncée par les autorités burkinabè.
Ce n’est pas la première fois que Joliba TV News est convoquée par la HAC. En novembre 2022, la chaîne avait déjà été suspendue pour deux mois pour «propos diffamatoires et accusations infondées». Une suspension qui avait soulevé de vives réactions au sein de la société civile et de la presse.
Réactions de certaines organisations de presse
Le groupement patronal de la presse écrite a réagi à cette convocation de la chaîne de télévision Joliba tv news. Dans une déclaration, l’organisation interpelle la HAC sur son devoir de protection de la liberté de la presse. Le groupement patronal rappelle aussi qu’aucune disposition des textes de l’AES en vigueur n’autorise à faire de ces instances de régulation des vases communicants. Il en appelle à la vigilance de tous les acteurs de l’espace médiatique malien. Il les invite à la résistance face à toutes velléités attentatoires à la liberté de la presse et d’expression.
Le président de la maison de la presse se dit confiant. Il espère que la Haute autorité de la communication du Mali va respecter les textes en la matière. Pour Bandiougou Danté aussi le Conseil supérieur de la communication du Burkina ont des rôles de régulation et doivent préserver la liberté de la presse.
Source: Studio Tamani