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Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI : « L’Afrique n’a besoin de copier personne »

À la tête du Fonds monétaire international depuis deux mois, la Bulgare a effectué son premier voyage officiel sur le continent. Elle se penche ici sur les grands défis qui l’attendent.

Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) depuis le 1er octobre, Kristalina Georgieva connaît bien l’Afrique qu’elle a fréquentée comme commissaire européenne chargée notamment de l’aide humanitaire et comme numéro 2 de la Banque mondiale.

Son premier voyage officiel sur le continent a été consacré au Sénégal. Elle y a participé le 2 décembre au colloque « Développement durable et dette soutenable, trouver le juste milieu » organisé par le président Macky Sall, par le FMI et par l’ONU.

La directrice générale et les sept chefs d’État et de gouvernement présents (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo) y ont exprimé avec franchise leurs points de vue respectifs sur les moyens de mieux concilier développement et endettement. Ils se sont promis de travailler ensemble à un nouvel équilibre.

Dans l’entretien qu’elle a accordé à JA, Kristalina Georgieva explique quelle est la dette porteuse d’avenir et celle qui constitue un fardeau pour les générations futures. Elle détaille les recommandations du Fonds pour rendre les emprunts supportables grâce à une fiscalité plus efficace, une meilleure évaluation de la pertinence des investissements et une transparence qui rassurera emprunteurs et prêteurs.

Jeune Afrique : Comment avez-vous trouvé l’Afrique en prenant vos fonctions ?

Kristalina Georgieva : Une grande partie du continent s’en sort bien, à l’image du Sénégal, un très bon exemple de pays dynamique qui a beaucoup d’ambition pour réussir les réformes nécessaires et pour créer ainsi de nouvelles opportunités pour sa population.

Vingt-cinq pays d’Afrique affichent une croissance supérieure à celle de la moyenne du reste du monde. Je citerai le Kenya, le Rwanda ou l’Égypte. Ce sont des pays qui ont compris la nécessité d’avoir des administrations compétentes, qui ont investi dans le capital humain, et se dotent d’infrastructures adéquates. Leurs finances sont par ailleurs saines.

Une autre partie de l’Afrique ne réalise cependant pas encore des performances similaires, prioritairement parce qu’ils sont fragilisés par des conflits, par le réchauffement climatique et par une gouvernance défectueuse. Sept de ces pays sont en situation de surendettement et il est attristant de constater qu’en plus de leur retard économique, ils cumulent beaucoup d’autres difficultés.

Ce n’est pas le cas ailleurs, avec des pays fragilisés par des conflits, le réchauffement climatique et une gouvernance défectueuse.

JA

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