Notre pays connait un faible un pourcentage d’enregistrement des faits d’état civil. Selon la direction nationale de l’état civil, les faits non inscrits concernent en moyenne 40% des naissances, 60% des mariages et 70% des décès. Ces pourcentages sont encore plus élevés dans les communes rurales. Le cercle de Koulikoro est victime du phénomène. Même si dans la commune de Tienfala, le maire N’fa Diabaté confirme une nette amélioration des enregistrements des faits d’état civil entre 2000 et 2013. En 2000, sa commune enregistrait 149 naissances, 6 mariages et 2 décès. En 2013, 331 naissances, 19 mariages et 16 décès ont été déclarés.
Dans la commune de Kénenkou, le secrétaire général de la mairie, Bousseïfou Kouyaté, note qu’en 2013, 500 naissances ont été enregistrées ainsi que 15 mariages et 5 décès. Le maire de la commune rurale de Sirakorola, Souleymane Coulibaly, indique pour sa part que sa commune a enregistré en 2013, 95% des naissances (contre 80% pour la commune urbaine de Koulikoro), 5% des mariage et 20% des décès.
«La faiblesse du système d’état-civil malien menace la sécurité juridique des Maliens et des Maliennes», diagnostique Ousmane Bakayoko, le directeur national adjoint de l’état-civil. C’est pourquoi son service est à pied d’œuvre pour améliorer l’enregistrement des faits d’état civil. Dans ce cadre, le Projet d’appui à l’état-civil qui couvre les communes de Koulikoro et Kenenkoun, a organisé le 18 janvier un atelier de formation à l’intention des agents de déclaration, des secrétaires généraux des mairies, des agents communaux des deux localités. C’était avec l’appui financier de la coopération belge. L’objectif était de renforcer les compétences des représentants de l’Etat et des élus dans la gestion de l’état-civil des communes concernées. L’ouverture de la session était présidée par l’adjoint du préfet, Zoumana Norbert Dembélé. Les travaux étaient animés par Ousmane Bakayoko, le directeur national adjoint de l’état-civil.
La session a traité de thèmes comme l’historique de l’état-civil au Mali, les départements et personnes en charge de l’état-civil. Elle a également permis aux participants d’identifier les types de centres, de définir les règles légales régissant l’enregistrement des faits d’état-civil, d’expliquer la transcription et la délivrance des actes d’état-civil, de préciser la transmission des documents d’état-civil et le fonctionnement d’un centre d’état-civil.
A l’issue des débats, il a été recommandé l’établissement correct des actes, l’amélioration des délais de transmission, la cotation et le paragraphe des registres, l’enregistrement des enfants nés hors mariage. L’organisation d’une session du genre à l’intention des magistrats, des maires et des services de la sécurité a aussi été préconisée.
A. MAIGA
AMAP-Koulikoro