Au terme d’un procès, le jeune homme a en effet été déclaré coupable par la juge Guylaine Tremblay de s’être livré à deux agressions sexuelles le 3 juillet 2012 et le 12 octobre 2012.
Dans un premier temps, Mailhot Girard a abordé une jeune inconnue sur la rue au centre-ville de Trois-Rivières pour lui demander une cigarette. Ils ont ensuite commencé à parler et sont allés s’asseoir sur un banc au parc portuaire. C’est à ce moment que l’individu a agressé la jeune femme.
Sous prétexte qu’il voulait lire une inscription sur son jeans, il l’a touchée près du vagin, aux fesses et aux seins. Pendant que la victime envoyait des messages textes à des amis, il s’est ensuite masturbé à ses côtés.
Trois mois plus tard, il s’est livré à un autre type d’agression sexuelle. Tel qu’il a lui-même relaté en cour lors de son procès, il avait vu sur Internet une vidéo d’un individu qui avait lancé du sperme dans le dos d’une femme pour s’amuser, semble-t-il.
Le matin du 12 octobre, Mailhot Girard a décidé de faire la même chose. Il a tout d’abord éjaculé son sperme dans un petit contenant en forme de cône. Pendant que sa conjointe était au palais de justice, il est parti à la recherche d’une femme pouvant ressembler à la victime sur la vidéo.
Il s’est ainsi rendu à la bibliothèque Gatien-Lapointe. Il a vu une femme qui était accroupie à côté d’une étagère de livres. Il s’est alors approché très près d’elle au point de la coller dans le dos sans pourtant lui toucher. Il a alors déversé le sperme sur son blouson avant de quitter les lieux.
La victime a tôt fait de constater ce qui venait de se produire et une plainte a été portée. Le hic est que les policiers ont rapidement été en mesure de relier Dave Mailhot Girard à cette agression. Il a non seulement été filmé par des caméras de surveillance de la bibliothèque et du palais de justice mais il est également inscrit au Registre des délinquants sexuels. On a donc pu identifier le sperme retrouvé dans le dos de la victime comme étant le sien.
Si l’agression sexuelle apparaît plus évidente dans le premier dossier puisqu’il y a eu attouchements, le deuxième événement était un peu plus complexe à analyser. Or, la juge a rappelé que l’intention n’est qu’un des facteurs à considérer.
Dans le cas présent, il y a eu perpétration d’un geste sexuel sans le consentement de la personne et le geste était clairement prémédité. C’était peut-être une blague pour le prévenu mais elle était à caractère sexuel et constitue une atteinte pour la victime.
Une fois le jugement de culpabilité prononcé, la Couronne, représentée par Me Julien Beauchamp-Laliberté, a réclamé un rapport sexologique et la détention immédiate du délinquant. Il a indiqué que compte tenu des antécédents judiciaires, une peine de plus de six mois serait assurément demandée dans cette affaire.
Dave Mailhot Girard a en effet des antécédents en matière de voies de fait et de bris de probation. Il a déjà écopé dans le passé d’une peine de trois mois dans la collectivité et de 36 jours de prison. Il a également des causes pendantes en matière de probation, entrave et menaces.
Son avocat, Me Alexandre Biron, s’est opposé à la détention immédiate, faisant valoir à la juge qu’il risquait de faire la majorité de sa peine avant le prononcé de la sentence, compte tenu des délais pour les évaluations.
Or, les délais étant finalement raisonnables dans les circonstances, le juge a ordonné sa détention immédiate et la confection de rapports sexologique et présentenciel. Du même coup, elle n’a pas caché une certaine inquiétude face à cet individu au profil particulier qui a adopté certains comportements de prédation. Les plaidoiries sur sentence devraient avoir lieu le 13 février.
source : lapresse.ca