Dans le cercle de Keniéba, région de Kayes, il y a du boulot pour les forces de l’ordre. Non seulement ils mènent des patrouilles à moto, parce que la gendarmerie n’a qu’un seul véhicule, les agents de la gendarmerie travaillent aussi sous une forte pression.
Car, chaque fois qu’ils arrêtent un malfrat, un coupeur de route ou un trafiquant, ce sont les ressortissants qui exigent leur libération. Le maire intervient quand il s’agit des jeunes qui travaillent dans l’orpaillage. Il y a un trio infernal à Keniéba : le maire, le préfet et le député de la localité. Ces trois hommes maintiennent sous pression le commandant de la gendarmerie de la zone, afin que des voleurs, des bandits et autres trafiquants puissent être libérés.
Les jeunes militaires, disons gendarmes, qui sont à Keniéba, ont mis de l’ordre en un temps record au niveau des frontières communes Mali-Sénégal-Guinée. Mais chaque fois qu’ils mettent la main sur un malfaiteur, originaire de Keniéba, le maire, le député et le préfet insistent pour que celui-ci soit libéré. Le hic dans tout cela, c’est le fait qu’il n’y aucune justice. Certains jugements sont faits par le préfet dans son bureau.
Le Reporter