Les perspectives sont très bonnes pour la campagne agricole 2019-2020, dans le Cercle de Kéniéba. La pluviométrie a été particulièrement bonne. De mémoire d’habitation, on n’avait pas vu autant de pluies depuis plusieurs décennies.
à ce facteur primordial pour la réussite d’une campagne agricole, il faut ajouter la diversification et l’intensification des cultures. Et aussi, les efforts du gouvernement pour la subvention des engrais et des équipements agricoles.Selon les services techniques, la campagne agricole 2019/2020, dans la Commune de Kéniéba a été caractérisée par un démarrage timide, conséquence de l’installation précoce des pluies, suivie d’interruptions qui n’ont véritablement pas permis les semis sur l’ensemble du Cercle de Kéniéba. Dans la Commune de Dombia et Bayé, il y a eu des semis à sec. Ce qui est une habitude dans la zone. La remontée d’humidité résiduelle avant l’hivernage, dans les trois communes de la zone pré-guinéenne (Faraba Falèya et Sagalo), a permis également des semis à sec. Dans ces cinq communes, les semis à sec n’ont pas souffert de l’arrêt momentané des pluies après la germination. Les paysans n’ont donc pas noté de pertes de superficie. Dans l’ensemble du cercle, les pluies ont été régulières, abondantes et biens reparties dans le temps et dans l’espace au niveau des 12 communes.
Le cumul, de mai à octobre, est de 1 444 mm de pluies tombées en 69 jours, contre 1047,4 mm de pluies tombées, en 64 jours, en 2018. Concernant la situation phytosanitaire, les chenilles légionnaires d’automne sur le maïs ont fait leur apparition à la montaison au niveau des parcelles de certains villages des Communes de Kéniéba, Sitakily, Dabia, Guénégoré, Dialafara, Faraba.
Elles ont été maîtrisées par le dispositif de surveillance et de gestion de l’Office de protection des végétaux (OPV) qui a fait installer des pièges par les agents d’encadrement du secteur de Kéniéba.
Les paysans des localités affectées ont reçu des produits phytosanitaires pour le traitement des cultures. Du coup, il n’y a pas eu de pertes de superficies dues aux chenilles.
Jusqu’en fin juillet-début août 2019, on a remarqué un net retard de l’état végétatif des cultures par rapport à une année normale et par rapport à la campagne agricole écoulée, à la même période. Cette tendance a été, vite et véritablement, inversée en fin août 2019. Dans l’ensemble, la majeure partie des cultures est au stade maturation-maturité-récolte.
Concernant les céréales, les superficies prévues étaient de 69.537 ha. Au total, 72.544 ha de superficies ont été réalisés, dégageant un pourcentage de 105% pour une prévision de production de 109.905 tonnes. Quant à l’arachide, 18.400 ha ont été prévus, 18.439 ha sont réalisés pour une prévision de production de 18.506 tonnes.
Moussa Sissoko
Amap-Kéniéba
Koutiala : Les impacts de l’irrégularité des pluies
Sur les 36 communes du Cercle de Koutiala, 14 ont été affectées par la sècheresse et les rendements au niveau des autres communes sont en deçà de la campagne 2018-2019. C’est le constat fait par le chef secteur agriculture de Koutiala, Hamadou Sogoba.
Selon le technicien agricole, globalement, l’année dernière, la campagne à Koutiala « a été jugée moyenne à tendance satisfaisante pour la gamme des cultures vivrières ». « Cette année, elle est passable à tendance moyenne », ajoute M. Sogoba. Le technicien explique que les facteurs qui ont favorisé cette chute de rendement sont, entre autres, l’insuffisance, l’irrégularité et la mauvaise répartition des pluies, le retard dans la livraison des engrais et le faible taux de distribution des fertilisants. Cette situation est due au dysfonctionnement du système E-voucher (distribution électronique des engrais). à cela, s’ajoute l’attaque de certains champs par les nuisibles, en occurrence la chenille légionnaire. Quelques 14 des 36 communes du Cercle de Koutiala sont, sérieusement, affectées par la situation. Le chef secteur agriculture de Koutiala conseille aux populations de gérer rationnellement les stocks de céréales pour prévenir une crise alimentaire dans la localité. Rappelons que la zone de Koutiala fait parties des plus grands bassins de production agricole de notre pays.
La culture du coton y très développée.
Les fluctuations de la pluviométrie au cours de l’hivernage n’auront pas beaucoup d’impacts sur la production cotonnière. Koutiala pourra donc tenir son rang de capitale de l’or blanc.
Ibrahim DEMBÉLÉ
Amap-Koutiala
Kolondièba : L’état des cultures promet de bonnes récoltes
Le service local de l’agriculture de Kolondièba s’attend à une bonne récolte dans le cercle, comme l’a constaté une mission nationale de supervision de la campagne agricole.
Le chef secteur agriculture de Kolondièba, Abdoulaye Coulibaly, a confirmé à l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) que la situation des cultures dans le cercle peut être jugée satisfaisante.
Abdoulaye Coulibaly estime que, malgré l’installation tardive des pluies, une importante superficie a été exploitée en plusieurs spéculations. Les plus importantes sont le riz de bas fond pour 12.800 ha réalisés. Quant au riz pluvial, il occupe une superficie de 2.382 ha. Ces champs de riz sont au stade de la maturité et floraison. Pour le maïs conventionnel et hybride, 17.490 ha sont réalisés. Si la superficie est supérieure à celle de l’année dernière, la densité des pieds de maïs dans les parcelles est inférieure.
Le sorgho est au stade de floraison sur 6.821 ha. Quant au mil qui est, aussi, au stade d’épiaison et floraison ,1.997 ha sont réalisés. Zone propice à l’agriculture, le Cercle de Kolondièba produit, également, du fonio sur 3.342 ha réalisés lors de cette campagne et des arachides avec 8.509 ha. Ces deux cultures ont bien donné et la récolte est en cours.
Le niébé ou haricot est au stade de floraison et maturité cultivés sur 2.384 ha. En plus de ses gousses, cette spéculation est, de plus en plus, cultivée pour ses fans utilisés comme aliment bétail. à l’image du sésame qui est en floraison et formation de capsules sur 2.603 ha, l’espoir est permis pour toutes les cultures céréalières qui promettent de bonnes récoltes cette année.
Dans le Cercle de Kolondièba, il n’y a presque pas de superficie perdue pour cause d’inondations. Les producteurs sont plutôt préoccupés par la récolte du coton car les dernières pluies nuisent, considérablement, à la qualité de l’or blanc.
Daouda
Diétiè KONÉ
AMAP-Kolondièba
Barouéli : La situation des cultures est satisfaisante
A Barouéli, malgré un retard des pluies et l’installation tardive des cultures, la situation est satisfaisante, avec un état végétatif de bon augure pour les récoltes, estiment les acteurs du monde rural. à certains endroits, les cultures sont au stade de maturité. Des producteurs dans d’autres contrées sont en train de faire la récolte et même le battage. Les cultures comme le coton, le sorgho, le sésame sont au début de leur récolte. Pour le mil, le maïs, l’arachide et le niébé, ces cultures sont au stade de maturité et en début de récolte. Quant au riz et au fonio, ils sont au stade de battage.
La situation phytosanitaire est calme dans l’ensemble, assure le service local de l’agriculture. En cette période de la campagne agricole, l’activité dominante reste la surveillance des champs contre les animaux et les prédateurs. La campagne agricole, à Barouéli, est une période phare pour les acteurs du monde rural, à travers les différents services, les organisations paysannes et la majorité des populations, compte tenu de l’environnement favorable aux activités agro-sylvo-pastorales.
Joseph
COULIBALY
Amap-Barouéli
Source: L’Essor- Mali