Pour mieux galvaniser ses militants dans la lutte pour l’amélioration de leurs conditions, Amadou Coulibaly Secrétaire Général du syndicat National de l’Education de Base (SYNEB) est en tournée d’information et de sensibilisation dans la région. Il a rencontré, le mercredi 10 octobre 2018 au conseil régional, les enseignants grévistes de la coordination régionale du syndicat National de l’Education de Base CR/SYNEB-K) de Kayes. L’objectif est de faire le point de la grève de 216 heures, soit 09 jours, allant du 1er au 03 octobre, du 08 au 10 octobre et enfin du 15 au 17 octobre 2018.
Ce syndicat revendique la satisfaction des 4 points suivants : le paiement immédiat de tous les arriérés de salaires des enseignants qui émargent sur fonds propre du conseil de cercle de Kayes et les appuis des collectivités pour les enseignants des ECOM ; l’organisation de la session de mutation régionale pour les enseignants fonctionnaires de l’Etat ; le paiement immédiat des rappels liés à la hiérarchisation, à l’intégration à l’avancement ; enfin, le reclassement des enseignants contractuels des collectivités territoriales.
Au cours de cette rencontre, Amadou Coulibaly n’a pas manqué de pointer un doigt accusateur vers certains enseignants qui ont bravé le mot d’ordre de grève pour dispenser des cours. Il a annoncé : « la grève est suivie à 80% sur toute l’étendue du territoire de la région de Kayes » ; et d’ajouter : « le plus faible taux de mobilisation pour l’observation de cette grève est Kita avec 20% .».
« Le dossier de 19 enseignants sur les 22 encore au compte du conseil de cercle de Kayes qui n’ont pas perçu de salaire depuis janvier 2018 à ce jour, se trouve sur la table du secrétaire général du ministère de l’administration territoriale afin de trouver une solution», a éclairci Amadou Coulibaly.
Il est à rappeler que le préavis de la grève en cours a été déposé le 12 septembre 2018. Faute de dialogue entre les enseignants et les autorités locales, ce préavis a été applicable depuis le 01 octobre. La grève doit se poursuivre si les doléances ne sont pas satisfaites, a dit le responsable syndical régional qui s’appuie sur le décret N 2015-0678/PRM du 20 octobre 2015, fixant le détail des compétences transférées de l’Etat aux collectivités territoriales en matière d’éducation.
A ce rythme, l’année scolaire en cours est menacée. Les grands perdants sont les apprenants et parents d’élèves qui n’ont pas les moyens d’inscrire leurs enfants dans des écoles privées.
Abdoulaye KENE
Delta News