Derrière l’expression de l’affiche du film de la réalisatrice algérienne, Yasmine Chouik, il faut trouver en réalité la mort ! L’effroyable mort, dépeinte et galvaudée dans tous les sens.
Une Ziara d’été (pèlerinage), un marabout bienveillant qui veille sur les âmes des défunts des villages alentours, une sexagénaire qui vient pour la première fois se recueillir sur la tombe de sa sœur et qui fait la connaissance du fossoyeur et gardien du cimetière au point de lui demander de l’aider à organiser ses propres funérailles, un jeune chômeur qui flaire un business de faire des affaires sur les futurs défunts qui doivent signer un document…c’est tout simplement, un autre cinéma sur une autre façon de traiter la mort banalisée ici avec de futures funérailles qui vont bouleverser le quotidien de ce village et le transformer alors en théâtre amoureux. Le film est d’une belle facture et le jury qui est présidé par une Algérienne aura du pain sur la planche, puisque sa compatriote opte pour des plans larges et des décors naturels qui traduisent le milieu rural dans lequel se déroule cette histoire, tout en redonnant vie à des lieux réservés aux morts et en faire un lieu de vivre-ensemble où l’amour se substitue à la…mort.
Source: Le Reporter