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Junte : attention aux conforts !

Le regard de l’ensemble du peuple malien voire de la communauté internationale est fixé sur les auteurs de la mutinerie, du 18 mardi 2020, qui a conduit à la chute du régime d’IBK. Ces militaires sont condamnés à réussir. Bien qu’il soit difficile de trouver des personnes de bonne foi, les hommes en uniforme devront trouver les ressources nécessaires pour s’entourer de personnes de bonne moralité.

 

Face au soulèvement d’une partie du peuple contre la mauvaise gouvernance de l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, les militaires ont pris les choses en main en le poussant à la démission. Élu en août2018, pour un seconde mandat, IBK ne parvenait pas à faire face aux maux et aux crises socio-politique et économique du moment. La crise sécuritaire au nord et au centre du pays se dégrade de jour en jour. La crise scolaire est une patate chaude sur la planche du gouvernement d’IBK. Le cri de cœur de la majorité de la population accentué par une crise économique et autant de problèmes ont légitimé l’arrestation d’IBK, applaudie par beaucoup de personnes. En effet, les comportements du fils du président, Karim Keita ont contribué à affaiblir le pouvoir de son père. Les cadres, les officiers, en qui le président IBK avait placé sa confiance, se sont livrés à des malversations financières des maigres ressources du peuple Malien, ils ont déçu le vieux. «IBK ne contrôle rien du tout, il était étonné de voir des documents signés par lui sans être au courant. Du fait de sa surprise et de son désespoir face à la trahison des siens, IBK a signé de son propre chef sa lettre de démission», nous explique un officier de Kati dans les coulisses.

IBK est parti, place aux redressements du pays

Si les militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) ont été applaudis par une partie de la population, force est de reconnaître que beaucoup d’observateurs ne cessent de poser des questions sur la capacité de ces militaires à sortir le pays de l’ornière dans laquelle il se trouve. Selon certaines sources crédibles, la caisse de l’État semble être à moitié vide. Raison pour laquelle l’article 39 des enseignants n’a pas pu être appliqué, même si le président IBK avait ordonné avec un ton ferme de l’appliquer dans l’immédiat. De même, les administrateurs civils et les représentants de l’État, les agents des affaires étrangères, des agents de santé sont sur les pieds de guerre pour demander l’augmentation de leur salaire et aussi l’amélioration de leur condition de vie. Il est de coutume à dire que l’État est une continuité. Si cela est le cas, alors est-ce que ces militaires pourront faire face à ces problèmes d’urgence. Ils doivent s’imprégner bien entendu sur l’état actuel du pays surtout le plan financier et bien gérer comme il faut toutes les ressources sans qu’un centime soit détourné par qui que ce soit. Il est à rappeler que la junte de 2012 a déçu le peuple malien. Amadou Aya Sanogo et ses compagnons ont aimé les conforts du pouvoir et ils ont pillé les ressources de l’État. Ce, pourquoi ils sont  tombés dans les pièges des politiciens. Un capitaine a été bombardé général de l’armée quelle facilité!

Arrêtés les larrons du pays

Les leaders du CNSP doivent songer qu’ils ne sont pas les meilleurs de l’armée ni en termes d’intelligence ni de bravoure, mais pour le moment une majorité du peuple malien cautionne ce qu’ils ont fait, car le président déchu n’arrivait pas à donner l’espoir au peuple et il a laissé ses hommes dilapider le denier public. C’est pourquoi le regard est aujourd’hui tourné vers eux. Et le peuple ne manquera pas de les chasser s’ils n’arrivent pas à combler les attentes. Pour éviter toute autres anomalies, ces militaires doivent être sages et très prudents et faire attention à ne pas tomber dans le piège des politiciens et aux conforts du pouvoir ; lesquels peuvent les induire en erreur. Ils doivent s’entourer d’hommes nobles et intègres. Aussi ils se doivent d’être les remparts contre la corruption et les détournements de fonds public. Ils doivent inscrire dans leurs priorités l’arrestation de tous les cadres qui ont volé et exhorté le pôle économique à diligenter tous les dossiers qui sont sur la table.

KONE /

Source Le Fondement

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