Reconnu coupable de la mort de Karim Fané, un amant de sa » femme « , Daouda Koné a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle, en vertu des articles 199 et 201 alinéa 1 du Code pénal en vigueur au Mali.
En 2018 Daouda Koné et sa « femme » A. K résidaient à Sirakoro, dans la commune rurale de e Manankoro (Bougouni). La jeune dame entretenait une relation amoureuse et sécrète avec Karim Fané. Elle profitait donc de l’absence de son « mari » pour recevoir son copain dans sa chambre conjugale où ils entretenaient des relations intimes. C’est ainsi que dans la nuit du 22 avril 2018, Daouda rentra chez lui vers 22 heures, plus tôt que prévu, et surprit sa femme et son amant en pleins ébats sexuels. Du coup, il administra plusieurs coups de machette à Karim. Grièvement blessé, ce dernier s’écroula par terre et se vida de son sang, jusqu’à ce que mort s’en suive. Entre temps, A.K, apeurée, se sauva pour se réfugier dans une famille voisine. Interpellé, Daouda Koné et A.K reconnaissent intégralement les faits. Daouda Koné n’ayant pas porté plainte contre A.K pour « adultère », car ils n’étaient pas mariés devant la loi, celle-ci a bénéficié d’un non-lieu et a été relâchée.
Devant la Cour, l’accusé Daouda a reconnu les faits. Il expliquera avoir donné la mort à la victime sous l’effet de la colère. « J’ai agi comme tout homme qui surprendrait sa femme avec son copain dans sa chambre « , a-t-il dit. Pour le ministère public, la preuve du mariage n’est pas versée dans le dossier. Cela signifie qu’ils ne sont pas mariés, selon le Code des personnes et de la famille. D’après lui, toute personne qui ose attenter à la vie d’un homme, de la sorte, est un individu dangereux pour la société. Aussi a-t-il a demandé à la Cour de le maintenir dans les liens de l’accusation.
Quant à la défense, elle a sollicité la clémence de la Cour. En expliquant que rien ne saurait justifier l’accusation de « crime ». Elle a, tout de même, renouvelé le regret de l’accusé, qui s’est rendu lui-même à la gendarmerie avec l’arme du crime alors qu’il a eu l’opportunité et l’occasion de fuir. « Je vous demande de lui accorder des circonstances atténuantes suivant l’article 18 du Code pénal ». a-t-il dit. La Cour, dans sa sagacité, a accepté la demande de l’avocat, en concédant des circonstances atténuantes à Daouda Koné. Ainsi, elle l’a condamné à 10 de réclusion criminelle suivant les articles 199 et 201 du Code pénal.
Oumar BARRY
Source: l’Indépendant