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Journées du Sénégal au Mali : La culture, un facteur de consolidation et d’intégration

Le palais de la culture Amadou Hampaté Ba  de Bamako a servi de cadre ce mercredi  1er mai 2019 au lancement de la première édition  des journées du Sénégal au Mali. Une  rencontre artistique et culturelle qui avait  pour but essentiel  de créer un nouveau cadre de renforcement et de   valorisation de l’intégration des nations à travers la culture. Une exposition harmonieuse des différentes facettes de la culture  des deux pays, à savoir le Mali et le Sénégal. L’ambassadeur du Sénégal au Mali  et son ministre de la culture venus pour l’occasion  étaient accompagnés en plus du secrétaire général du département  de la culture malienne, des représentants des pays frères et amis du Sénégal accrédités au Mali.

 

Promouvoir l’intégration du peuple des deux pays est l’objectif de M. Diagne, Ambassadeur de la République du Sénégal, qui n’a d’ailleurs  jamais  cessé de se manifester résolument   depuis son arrivée au Mali pour  travailler  dans  le sens  de cette dynamique. Il estime que le meilleur moyen de revivifier ces liens séculaires existants entre les deux nations est la culture, car, selon  les organisateurs,  le Sénégal et le Mali sont deux pays habités par un même peuple. Pour dire aussi que les politiques de séparation par la  frontière imposées par les colonisateurs ont véritablement échoué. Et que cette cérémonie officielle  est  une illustration parfaite  que les institutions sont en train de rattraper le peuple qui vit déjà dans cette logique  sans aucune considération limitrophe. L’ambassadeur du Sénégal a aussi   tenu donc  à rappeler  que l’homme ne vaut que lorsqu’il part à la rencontre de l’autre tout en laissant entendre  encore  ce passage de Léopold Sédar Senghor : « … ma négritude est une  dynamique  intégrale, intégrative et  qui transcende les océans ».  Il a rappelé cela pour magnifier  les valeurs cardinales et les dignités sociétales  que reflète cette rencontre de la « Téranga » et de la « Diatiguiya » sur la terre africaine du Mali.

L’autorité municipale de la localité qui abrite l’évènement dira  lui aussi, que cette  cérémonie,  au-delà de la  symbolique,  est l’expression d’un besoin de plus de rapprochement entre les communautés anciennement liées par un tissu économique dynamique, structuré autour des métiers d’arts et de commerce. Il a  après  rassuré que les autorités de la mairie de la  commune V se sont  engagées  à ne ménager aucun effort pour le succès des activités de cette  première édition. Le secrétaire général du ministère de la Culture dira qu’après l’histoire, la géographie, ces deux pays se retrouvent encore unis par la culture. Ce patrimoine culturel commun est  un témoignage de la solidité des liens séculaires qui lient les deux pays. Il dira également que cette volonté  est une expression de l’ultime  conviction  des  plus hautes  autorités sénégalaises et maliennes , en la capacité de la culture à bâtir des  ponts entre des populations vivant de part et d’autre des territoires, mais aussi à préserver et  à promouvoir,  et a aussi valoriser   l’héritage légué par les ancêtres. Il dira qu’au-delà de l’expression culturelle, cette rencontre sera un cadre  d’échange et de réflexion entre les opérateurs économiques et autres acteurs culturels sénégalais et maliens.

Quant au  ministre sénégalais de la Culture, M. Diop, s’il a tenu à faire de cette cérémonie sa première activité culturelle hors du Sénégal, ce n’est pas uniquement, dit-il, à cause de son caractère symbolique, mais également  de son caractère exemplaire eu égard à la force sous-régionale que le  gouvernement du Sénégal  veut favoriser dans sa  politique en mettant  mention forte  sur  la valorisation des expressions culturelles. Il dira que cela doit être évidemment  appuyée et encouragée par les dirigeants africains autant que  toutes autres activités allant dans le sens de la consolidation de l’intégration africaine,  comme la  semaine de l’amitié et de la fraternité qui réunit depuis plusieurs décennies les jeunes de la Gambie, du Sénégal, du Mali, de la Guinée-Bissau et de la Mauritanie et aussi du  festival traditionnel  « Donso n’goni » qui réunit également les chasseurs de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Burkina autour des valeurs ancestrales et musicales. Le ministre sénégalais a proposé à l’image de cette journée sénégalaise au Mali, une journée malienne sur la terre sénégalaise, et  pourquoi pas aussi sur toutes les terres des pays qui faisaient la grandeur de l’empire Mandingue.

Pour l’initiateur même de cette cérémonie, l’Ambassadeur du Sénégal au Mali, M. Diagne, il a tenu à exprimer toute sa joie de cette présence massive qui est un témoignage fort, un soutien constant et l’attachement de chacun  à la  première édition  de ces journées hautement importantes pour la consolidation de l’intégration sous-régionale et africaine, mais particulièrement aux  relations sénégalo-maliennes. Il dira que depuis son arrivée au Mali, il n’a cessé de plaider pour que la culture soit au cœur des relations fraternelles qui unissent les deux pays. À le croire, l’histoire et la réalité des faits ont suffisamment démontré qu’un peuple ne pourrait ou ne saurait se développer en ignorant sa culture et ses valeurs, qui devraient constituer les socles de son évolution.

À ses dires, c’est grâce à la proximité du Sénégal avec le Mali que l’initiative d’organiser cette première journée a été prise.  Et au-delà  de ça, il a montré au peuple sénégalais  et malien qu’ils sont unis par la géographie, par les mêmes valeurs sociétales, les mêmes défis et les mêmes emblèmes. Il dira encore pour conclure que ce n’est pas un hasard si les deux pays, le Sénégal et le Mali ont tous la même devise, Un peuple-Un But-Une Foi.

ISSA DJIGUIBA

 LE PAYS

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