Dans le cadre de la journée internationale des migrants célébrée le mercredi 18 décembre dernier, l’association malienne des expulsés (AME) a organisé à l’agence municipale de développement des quartiers de la mairie de la CI, une conférence-débat sur le thème : les impacts des mesures sécuritaires transfrontalières sur la’ liberté dans l’espace CEDEAO.
Le but de cette journée est de permettre aux acteurs et intervenants qui militent en faveur de la protection des droits des migrants de se rencontrer et d’échanger et de mobiliser les opinions sur l’approche commune dé la Cédéao afin d’agir en « faveur de la liberté de circulation. Elle vise à sensibiliser les acteurs nationaux sur les enjeux migratoires et la situation des migrants et d’encourager l’Etat à favoriser la liberté de circulation dans l’espace cédéao, à protéger les droits de ses ressortissants où qu’ils soient et à apporter son soutien aux Maliens expulsés et rapatriés
A croire le président de CAME, Ousmane Diarra, la crise politico-militaire au groupes armés dans l’espace sahélien ont incité les pays voisins à renforcer la surveillance des frontières contre le terrorisme et les trafics et accentuer les opérations de contrôles sur les routes et dans les villes pour contenir le fléau djiha-diste. Sur les problématiques de la gestion des facteurs d’instabilité et pour lutter contre toutes les formes d’insécurité transfrontalières, les pays du champ sahélo-saharien ont adopté des mesures de lutte sous-régionale contre le terrorisme, les trafics frontaliers illicites et l’immigration clandestine.
Les ressortissants des pays de l’espace communautaire ouest-africaine bénéficiant de l’application du protocole de 1979 se rapportant à fa liberté de circulation et de résidence dans l’espace Cédéao, sont confrontés aux nombreux barrages routiers et aux multiples contrôles d’identité dans ces pays. » Les dispositifs sécuritaires mis en place contre l’expansion de la menace islamiste dans ‘. les pays de l’espace sahélo-saharien entraîneront des abus sur les personnes en situation de migration et peuvent aboutir à des pratiques ciblées contre lés non-nationaux % a déclaré M.Diarra.
L’AME considère qu’il faut engager la réflexion collective sur ces questions pour agir en amont auprès des décideurs politiques et sensibiliser les opinions .sur les impacts des crises socto politiques sur les populations, La journée internationale des migrants aura ‘aussi permis aux responsables de l’AME de faire le bilan des actions menées et de proposer des perspectives d’amélioration.
Ramata S.KEITA
Source: L’indépendant du 20 déc 2013