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Journée internationale de la femme: Processus de paix et de réconciliation : LES FEMMES SONT INCONTOURNABLES

Personne n’est mieux placé qu’une épouse, une mère, une sœur, une fille  pour aider des personnes en conflit à se réconcilier  

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Le génial et très constructif credo de l’UNESCO doit être érigé en prière par toutes les confessions religieuses maliennes : pour éviter la guerre, il faut des remparts pour la paix dans l’esprit des hommes. Les associations de femmes partout sur le territoire national relèvent ce défi. Les émissaires féminins de bonne volonté veulent avoir voix au chapitre pour rétablir la concorde dans toutes les familles et les communautés du Nord du Mali. Les relations sociales sont actuellement très perturbées dans cette zone. Les Maliennes doivent aussi être formées aux techniques de négociation.

Le Mali célèbre cette année la journée internationale de la femme sous le thème : « Paix et réconciliation : défis et enjeux pour une autonomisation accrue des femmes ». Cette thématique évocatrice pose également la problématique de la participation accrue des femmes au processus de paix et de réconciliation dans notre pays. Le thème de la journée est justifié par la crise multidimensionnelle qui a secoué notre pays. Le conflit armé a affaibli davantage le pays. La crise économique s’est installée en raison de l’arrêt du financement des activités de développement et des difficultés du secteur privé. La conséquence sera la précarisation des conditions de vie et la paupérisation croissante des femmes.

La libération des régions du nord avec le concours des armées de plusieurs pays amis a favorisé le retour à la paix. Pour être consolidée, cette paix doit être soutenue par une réconciliation nationale faisant appel à tous les fils et toutes les filles du pays. Il est évident que les femmes constituent une frange incontournable du développement. Elles ne sauraient jouer pleinement leur rôle de médiatrices sans une certaine autonomisation. Le préalable est leur implication accrue dans le vaste chantier de la paix, de la réconciliation, de la reconstruction. La participation des femmes n’est pas à hauteur de souhait, malgré les différents plaidoyers menés par les organisations de la société civile féminine.

La femme malienne est reconnue comme conseillère discrète de son mari. Elle joue un rôle actif dans la consolidation de la solidarité et de l’harmonie sociale en général. Tout le monde est  conscient que la paix et le développement sont très liés. Il n’y a pas de développement sans paix. On ne peut pas non plus construire une paix durable en oubliant les femmes et les jeunes.

Toutes nos interlocutrices s’accordent à dire qu’il faut nécessairement inclure les femmes dans le processus de paix et de réconciliation. Il suffit d’une petite dose de volonté politique et les Maliennes joueront pleinement leur rôle de « médiateur ». Ce rôle leur est naturellement dédié dans toutes les cultures locales. En effet, qui est mieux placé qu’une épouse, mère, sœur, une fille pour sensibiliser et conscientiser les époux, les frères et les enfants à privilégier la culture de la paix et de la réconciliation nationale ?

 

UNE FORCE DE PAIX. La tenue du récent forum inter-régional pour la réconciliation et la réinsertion socio-économique des femmes et des enfants affectés par la crise est peut être le point de départ de l’implication effective des femmes dans le vaste chantier de paix, de réconciliation et de la refondation de l’Etat. Les conclusions aideront l’Etat malien à être en phase avec ses engagements vis-à-vis des accords et des conventions signés à ce sujet.

Leur application dans notre pays, du point de vue de Me Saran Kéïta, présidente du réseau paix et sécurité des femmes dans l’espace CEDEAO permettra de clore définitivement la problématique de la faible implication des femmes dans la prévention et la gestion des conflits. La participation des femmes au processus de  paix permettra à l’Etat de mettre en œuvre les recommandations formulées lors des rencontres sur la paix et sa pérennisation.

La guerre est généralement l’affaire des hommes. La paix est plutôt celle des femmes. Cet état de fait n’est peut-être pas automatique. L’expérience prouve que la discussion et la médiation permettent parfois à des femmes appartenant à des groupes rivaux dans un conflit de trouver plus facilement un terrain d’entente.  « Ce qui fait de la femme une force pour la paix et la réconciliation. Elle doit être mieux intégrée dans les processus de paix et sa consolidation », explique Me Saran. La présidente du réseau paix et sécurité des femmes estime que la prévention des conflits armés demeure le meilleur paramètre de la paix et de la sécurité. Construire la paix, c’est prévenir la guerre. Et cela n’aboutira pas sans les femmes qui jouent un rôle décisif dans la promotion de la tolérance et de la non-violence. Me Saran Kéïta, est convaincue que « les femmes sont la première école de vie. »

Les femmes ont le droit de participer activement aux actions en faveur de la paix. Elles sont conscientes mieux que quiconque des ravages et des conséquences des conflits. Notre interlocutrice déplore le manque de volonté des décideurs politiques de créer les conditions qui permettent aux femmes du Mali d’être sur les premières lignes des actions de recherche du dialogue, de la paix et de sa consolidation, de la réconciliation nationale. Tout porte à croire que la volonté politique ne manque pas. Le Premier ministre Oumar Tatam Ly a reconnu le rôle incontournable des femmes dans la quête de la paix et de sa consolidation. Le chef du gouvernement a affirmé que sans les femmes rien n’est possible, en particulier la paix.

La culture de la paix est instinctive chez la femme. « Nous sommes le socle d’un foyer, d’une société. La réconciliation, le dialogue sont des rôles divins accordés aux femmes. Il est bon de signer des accords, de faire des réunions, mais il serait bon d’impliquer les femmes dans la longue marche pour la paix dans notre pays à tous les niveaux », conseille Me Saran Kéïta. Elle ajoute que les femmes ne doivent aucunement jouer un rôle de figurantes. Elles doivent avoir voix au chapitre.

L’avocate propose de prendre en compte le rôle particulier des femmes dans les stratégies de sortie de crise aux plans local et national. En tant qu’épouses, mères et sœurs, elles ont une aptitude particulière à conseiller et convaincre les hommes et les enfants à se réconcilier et à faire la paix. Les autorités doivent s’atteler à faire en sorte que les femmes victimes de la crise retrouvent la paix intérieure et de la partager avec les  autres.

M. A. T.

 

8 mars 2014 : BONNE FÊTE !

La journée est dédiée cette année à la promotion de la paix et de la réconciliation nationale

La célébration cette année de la fête des femmes rend hommage aux Maliennes pour le rôle éminent qu’elles jouent dans le processus de développement socio-économique et culturel du pays. L’occasion est opportune pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la situation des femmes dans notre pays. La célébration de la journée contribue à l’amélioration de leur statut au sein de la société en faisant la promotion du genre. Cette année, compte tenu de la situation sociopolitique économique de crise qui a prévalu de mars 2012 à juin 2013, le ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et ses Partenaires, se propose de célébrer la journée internationale dédiée à la femme, sous le thème : « Paix et réconciliation : défis et enjeux pour une autonomisation accrue des femmes ».

Ce choix du thème est justifié. Les femmes constituent une frange incontournable du développement. Elles ne sauraient jouer leur rôle sans une certaine autonomisation. Sans paix, il n’y a pas de développement. Les femmes du Mali sont conscientes de cette exigence. Elles se sont organisées pour réfléchir et trouver des issues favorables à une sortie de crise. Elles obtiendront en même temps leur autonomisation tant recherchée. Les associations féminines commémorent cette journée du « 08 Mars 2014 » en initiant une fête pour la paix et la réconciliation. Tout au long du mois de mars des activités de sensibilisation et d’information des populations sur les rôles et les responsabilités des femmes dans la consolidation de la paix et de la réconciliation sont prévues. Des plaidoyers à l’endroit des décideurs, des leaders d’opinion et des partenaires techniques et financiers seront faits afin que ceux-ci soutiennent et s’investissent dans les initiatives économiques des femmes.

La journée phare sera organisée à Bamako par le ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, à travers la Direction nationale de la Promotion de la Femme en collaboration avec les partenaires. Au niveau régional, des cérémonies seront organisées à travers les Directions régionales de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (DRPFEF) en collaboration avec les partenaires locaux et les organisations de femmes.

Bonne fête aux femmes du Mali et du reste du monde !

M. A. Traoré

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