La journée des Nations unies est en fait l’anniversaire de l’Organisation mondiale. Elle est la date à laquelle a été ratifiée à San Francisco la Charte qui est l’élément fondateur de l’Organisation des Nations unies. C’était le 24 octobre 1944, il y a 70 ans.

Chaque année, le système des Nations unies célèbre cette journée dans tous les pays membres. C’est une occasion pour l’ensemble des entités du système présentes dans le pays hôte, de mettre en lumière le travail qu’elles accomplissent.

Pour cette journée, à Bamako, l’ensemble des agences, fonds et programmes de l’ONU étaient représentées à travers des stands dans le hall de l’hôtel de l’Amitié. Etaient conviés à cette cérémonie l’ensemble du corps diplomatique et consulaire, la société civile et les partenaires des Nations unies, les médias locaux et internationaux ainsi que deux ministres de la République du Mali, M. Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et M. Gaoussou Papa Diarra, ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne.

Avant la projection du traditionnel message du Secrétaire général, la cérémonie a commencé par les hymnes des Nations unies et du Mali interprétés par une chorale d’enfants.

1. Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations unies, dans son message a rappelé l’importance de l’organisation pour l’humanité : « En ces temps de crises multiples, l’Organisation des Nations unies est plus nécessaire que jamais.La pauvreté, la maladie, le terrorisme, la discrimination et les changements climatiques font des ravages considérables et des millions de personnes continuent d’être exploitées dans des conditions déplorables, victimes du travail forcé, de la traite d’êtres humains, de l’esclavage sexuel ou de mauvaises conditions de travail dans les usines, les champs et les mines ». Et le Secrétaire général de conclure : « Engageons-nous à nouveau, en ce moment décisif, à rendre les marginalisés et les vulnérables maîtres de leur avenir. À l’occasion de la journée des Nations unies, j’invite les gouvernements et les particuliers à faire cause commune pour le bien de tous. »

Faire cause commune, mais cette fois-ci, en mémoire de tous les Casques bleus décédés en opération au Mali. Pour ce faire, une minute de silence a donc été observée.

Le Représentant Spécial adjoint du Secrétaire général / Officier en Charge de la Minusma, Coordonnateur humanitaire, Coordonnateur résident du Système des Nations unies au Mali, M. David Gressly a prononcé le discours inaugural de cette journée. S’exprimant au nom de l’ensemble des fonds, agences, programmes des Nations Unies et de la Minusma, M. Gressly a rappelé les liens qui unissent les l’organisation internationale à la République du Mali : « Les Nations unies et le Mali sont des partenaires indéfectibles, et ce, depuis le lendemain de l’indépendance, période au cours de laquelle les premières agences des Nations unies ont implanté leurs représentations résidentes à Bamako. Aujourd’hui, en ces temps difficiles pour le pays, les Nations unies au Mali ont considérablement élargi leurs domaines d’interventions. On dénombre 19 agences des Nations unies opérationnelles à différents niveaux de représentations aux côtés de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Stabilité au Mali (Minusma) dont le rôle est de soutenir le Mali dans ses efforts en faveur de la consolidation de la paix. »

Des liens historiques qui, pour le ministre des Affaires étrangères ont une signification encore plus importante aujourd’hui compte tenu du contexte : « Le jeune Etat du Mali, sous la clairvoyance de feu le président Modibo Kéïta ne s’était pas trompé en adhérant aux Nations unies, six jours seulement après son accession à la souveraineté internationale, c’était le 28 septembre 1960. La célébration de la journée internationale des Nations unies intervient cette année dans un contexte particulièrement difficile pour notre pays qui œuvre avec le soutien et l’accompagnement très fort de la communauté internationale à résoudre définitivement par un dialogue national inclusif, la crise récurrente que connaissent les régions septentrionales de notre pays. Nous voudrions réitérer ici notre confiance, mais aussi notre optimisme quant aux résultats positifs attendus en ce qui concerne le processus en cours à Alger et devant aboutir à la réconciliation nationale. »

Disposés dans le hall de l’hôtel, un ensemble de différents stands présentaient le système des Nations unies au Mali, avec dans chacun d’entre eux les représentants et chefs d’agences pour présenter leur activité à M. Gressly et à ses invités du jour.

Le clou de la cérémonie fut sans doute le vernissage de l’exposition photo portant sur la paix et la réconciliation et produite par les photographes du bureau de l’information publique de la Minusma et des agences présentes. Elle évoque le travail accompli par l’ensemble du système des Nations unies au Mali, depuis le déploiement de Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali.

1. D. avec la Minusma