Organisée par la Direction Nationale de l’Industrie (DNI) en collaboration avec l’Organisation Patronale des Industriels (OPI) du Mali et avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), cette journée va porter sur le thème » les sources de financement alternatifs ». Compte tenu de l’importance de cet événement, c’est sous la présidence effective du Premier ministre Moussa Mara que se tiendra un panel consacré au sujet du jour.
Décidément le ministère de l’industrie et de la promotion des investissements et la Direction nationale des industries et ses partenaires ont mis les petits plats dans les grands pour que cette journée soit un véritable succès. Tous les Maliens étant dorénavant conscients, avant même la crise ivoirienne, qu’un pays ne peut se développer sans un véritable tissu industriel. D’où le slogan de cette édition 2014 de la JIA » le développement est impossible sans industrialisation ».
Rappelons que le 20 novembre de chaque année, la communauté internationale et plus particulièrement les pays africains célèbrent la journée de l’industrialisation de l’Afrique. Pour mémoire, cette journée a été décrétée par les Nations Unies (résolution 44/237) à l’occasion de la proclamation de la deuxième Décennie du développement industriel de l’Afrique, le 22 décembre 1989. L’objectif recherché étant d’inciter les pays africains à s’engager dans le processus de l »industrialisation et de susciter une prise de conscience au niveau international en faveur du développement industriel de l’Afrique.
Un défi que le Mali doit impérativement relever
Chaque année, la célébration de cette journée permet aux pays africains comme le Mali de s’interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour développer l’industrie et rattraper le fossé qui nous sépare des pays déjà industrialisés. En effet, le Mali est un pays agro-Silvio-pastoral avec près de 80% de sa population vivant en zone rurale. Le tissu économique est constitué d’un secteur primaire occupant la majorité de la population, les secteurs secondaire et tertiaire moins développés se partageant le reste.
Dans ces conditions, comment envisager un développement à hauteur de souhait? Impossible. Le faible taux d’industrialisation de notre pays est un facteur aggravant du chômage et nous rend tributaires des pays voisins tels la Côte d’Ivoire ou le Sénégal qui comptent des milliers d’industries. Avec seulement une cinquantaine d’industries, le Mali ne peut que servir de marchés de consommation pour ces pays qui sont beaucoup plus en avance sur nous dans ce secteur si stratégique dans le développement d’un pays aussi enclavé que le nôtre.
C’est pour relever ce défi que le département en charge de l’industrie et de la promotion des investissements, sous la houlette du ministre Moustapha Ben Barka, est depuis à pied d’ouvre pour un véritable plaidoyer tant auprès des opérateurs nationaux que des investisseurs étrangers.
Le panel qui sera animé le samedi prochain au CICB, sous la présidence effective du chef du gouvernement, Moussa Mara, participe de cette entreprise. A cette occasion, il est attendu que l’Organisation patronale des industriels (OPI) fasse des propositions concrètes à l’intention des autorités et des autres acteurs concernés afin que nous sortions de cette situation de sous- développent industriel.
Des thèmes tels le « Financement alternatif de nos industries : cas de la Bourse des Valeurs Mobilières d’Abidjan »; le « Développement industriel inclusif et durable : l’agro-industrie africaine pour la sécurité alimentaire » et le « Rôle de la Commande publique dans le développement industriel » seront, entre autres, développés au cours des différents panels qui seront animés par Moustapha Ben Barka, ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, Mamadou Sidibé, président du CNPM, Madame Traoré Haby Sow, Chef des Opération de l’ONUDI au Mali, Modibo Keïta, PDG du Groupe GDCM, Mamadou Yatassaye, PDG de Transfopam, Sékou Keïta, Directeur National de l’Industrie, le représentant de la société EDM S.A et avec comme modérateurs Mamadou Tiény Konaté, président du Collège Transitoire de la CCIM et Djibril Tabouré, président du REOA.
Cet espace d’échanges sera suivi par la visite des stands par le Premier ministre Moussa Mara. Le public pourra continuer la visite des stands durant tout le weekend en s’approvisionnant en produits à coût réduit (parfois jusqu’à 50%) voire gratuits. Une belle opportunité pour tous.
Mamadou FOFANA
