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Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique : LA COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE NATIONALE A L’HONNEUR

La Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique a été instituée par la défunte Organisation de l’unité africaine en 1987. C’était lors du 1er congrès des hommes de sciences en Afrique tenu à Brazzaville du 25 au 30 juin de cette année là. Lors de cette importante rencontre, l’organisation panafricaine avait, dans sa résolution 1121, demandé à tous les Etats membres de célébrer désormais la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique le 30 juin de chaque année. Le Mali le fait depuis 1990. A l’instar des autres Etats membres de l’UA, notre pays a ainsi commémoré mardi la 28è édition de la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique.

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La manifestation permet à la communauté nationale scientifique de présenter les résultats de ses recherches, faire des communications scientifiques, des expositions, des conférences à caractère scientifique, se mobiliser autour des objectifs de développement et diffuser la science et la technologie.
Organisée par le Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), cette journée commémorative a été marquée par des présentations et des communications scientifiques des chercheurs, des visites de centres, d’institutions et des concours scientifiques. Les maladies émergentes (cas de la fièvre hémorragique à virus Ebola), la souveraineté alimentaire ainsi que les crises internationales et la gestion des flux migratoires ont été les trois thèmes choisis pour cette édition 2015.
Le troisième thème a été développé à l’ENSUP par le chef division fichiers à la gendarmerie nationale, le capitaine Fousseyni Berthé. Sa communication a porté sur « Conflits armés et migration : cas du Mali ». Elle a eu lieu sous la présidence du Dr Boulaye Kéïta, conseiller technique au ministère des Maliens de l’extérieur, et s’est déroulée en présence du directeur de l’ENSUP, Ibrahima Camara, des professeurs Samba Diallo et Macki Samaké, respectivement recteurs des universités des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB), des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB) et de nombreux chercheurs et étudiants.
Fousseyni Berthé a défini le conflit comme une opposition ou une confrontation entre des personnes ou des structures. Les revendications sectorielles, les rébellions touarègues à répétition, l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat (désengagement des forces de défense au nord), le crime organisé, transfrontalier, le grand banditisme et les enlèvements et prises d’otage sont, entre autres causes de la crise malienne, a-t-il constaté.
L’officier a rappelé les rébellions touarègues qui se sont produites à répétition dans notre pays en 1959, 1963, 1989, 1991, 2006, 2011 et 2012. Les auteurs de la crise malienne, poursuit le capitaine Berthé, sont des déserteurs de l’armée malienne, les groupes armés (MNLA, HCUA, MAA), des islamistes (AQMI, MUJAO et Ansar-Dine) et des éléments isolés (AL-QAIDA, Boko-Haram et autres). Les femmes et les enfants deviennent des réfugiés politiques, des expatriés volontaires, des déplacés internes, des personnes assiégées, des partisans, (recrutements, milices) et des cellules dormantes du djihad, a-t-il déploré. Ils sont aussi victimes de violences, d’esclavage sexuel, de prostitution, de grossesses et mariages forcés. Il a évoqué les différents accords intervenus pour résoudre ces crises.
Se référant au thème de la journée, Boulaye Kéïta a rappelé que la migration fait partie de l’histoire de notre pays. Le Mali est, en effet, un pays de vieille tradition migratoire, une migration africaine avant tout. Sur une estimation de 4 millions de Maliens établis à l’étranger, 3,5 millions sont en Afrique. Leur apport au développement du pays se chiffre en milliards Fcfa.
Rendant hommage à tous ceux et celles qui ont contribué au rayonnement de la science en Afrique en général et dans notre pays en particulier, le directeur général de l’ENSUP, Ibrahima Camara, a remercié tous les acteurs qui ont concouru à la tenue de l’édition 2015 de la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique.
S. Y. WAGUE

source : L’ Essor

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