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Journée africaine de la décentralisation : la lutte contre la corruption locale au menu

Le Mali, à l’instar des autres pays de l’Union africaine, a commémoré le vendredi 10 août 2018, à la maison de la presse, la 3e édition de la Journée africaine de la décentralisation et du développement local. C’était sous le haut patronage du ministre des Collectivités locales, Alhassane Ag Hamed Moussa ; accompagné du DG de la fonction publique des collectivités, Abdrahamane Cissé. L’édition 2018 a été dédiée à la lutte contre la corruption locale sous le thème « Lutter contre la corruption au niveau local, une voix durable pour transformer l’Afrique à partir de ces territoires ».

Plusieurs acteurs de la décentralisation ont pris à part à cette édition 2018 organisée par le ministère des Collectivités locales. Ainsi, cette journée a été une occasion d’échanges et de partage à travers une communication sur la décentralisation et l’organisation des panels avec des thématiques comme : « Lutter contre la corruption au niveau local, une voix durable pour transformer l’Afrique à partir de ces territoires ».

Après avoir remercié les organisateurs pour cette initiative, le Directeur général des Collectivités, Abdrahamane Cissé a souligné qu’elle permet de rapprocher tous les acteurs de la décentralisation afin de mesurer le chemin parcouru pour corriger les insuffisances. Selon le représentant des partenaires techniques et financiers, le processus de la décentralisation a déjà une histoire au Mali et pendant tout le processus, les partenaires ont été là pour l’accompagner de façon stratégique.

Pour lui, ils ont travaillé sur les deux plans notamment la stratégie nationale et les activités concrètes avec les communes et les régions. A l’en croire, la décentralisation est un défi commun auquel le Mali fait face.

Dans son discours d’ouverture, le ministre Alhassane Ag Hamed Moussa a déclaré que la mise en œuvre de la décentralisation a permis d’atteindre des résultats encourageants en termes notamment de renforcement du cadre juridique et institutionnel qui assure l’implantation forte et irréversible des collectivités territoriales dans le paysage institutionnel malien et l’amélioration de la couverture du territoire national en infrastructures.

Par ailleurs, parlant des perspectives, le ministre a indiqué qu’elles s’inscrivent dans l’approfondissement ‘de la décentralisation à travers la mise en œuvre des
orientations du Programme d’actions du gouvernement 2013-2018 ainsi que celles du Document cadre de politique nationale de décentralisation (DCPND), qui s’articule autour de cinq objectifs généraux, à savoir: la promotion du développement territorial équilibré des régions et des pôles urbains; l’amélioration de la qualité des services rendus par les collectivités territoriales; le renforcement de l’accompagnement de l’Etat; le renforcement de la gouvernance inclusive du territoire; l’amélioration du financement de la décentralisation.

Sur un plan opérationnel, il s’agirait de conduire à leur terme les actions en cours et contribuer à la réalisation des activités prioritaires identifiées dans le plan d’action 2017-2021 du DCPND, au titre de l’année 2018. Il s’agit notamment de l’information et la sensibilisation des acteurs de la décentralisation sur les textes de base de la décentralisation ; l’opérationnalisation des collectivités territoriales des régions de Taoudénit et Ménaka et la création des collectivités territoriales au niveau des cercles d’Achibogo dans la région de Kidal et Almoustrat dans la région de Gao; la mise en place et l’opérationnalisation des Agences de Développement Régional de Taoudéni et Ménaka; l’accompagnement des Autorités intérimaires de cercle (Tombouctou, Gao et Kidal) et des collèges transitoires de cercle (Taoudéni et de Ménaka).

Le suivi de la mise en œuvre des contrats plans Etat-régions (CPER) signés (Koulikoro,
Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal) et l’accompagnent de la région de Kayes
et le district de Bamako pour la signature de leur CPER ; la poursuite de la dynamique de Développement économique régional (DER) ; l’accroissement du financement de la décentralisation par l’accélération des transferts de compétences et de ressources pour l’atteinte de l’objectif de 30% des ressources budgétaires de l’Etat avant la fin de l’année 2018 ; l’élaboration et l’adoption de la loi portant création, organisation et modalité de fonctionnement de la police municipale ou communale appelée police territoriale dans l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali; l’accompagnement et le contrôle des collectivités territoriales; le renforcement de la fiscalité locale à travers : la mobilisation des ressources ‘des collectivités territoriales; le renforcement des capacités;  l’amélioration de la gestion financière des collectivités territoriales; l’amélioration de la gouvernance financière locale.

Gaoussou Kanté

 

La rédaction

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