Un groupe de sept grands médias audiovisuels internationaux, dont la BBC et France Médias Monde, a dénoncé vendredi une hausse des violences visant les journalistes en zones de conflit, appelant le Conseil de sécurité de l’ONU à agir contre l’impunité.
Près de deux semaines après le meurtre de deux journalistes de Radio France Internationale (RFI) au Mali, ces organisations, regroupées sous le sigle DG7, ont exprimé “leur vive préoccupation face à l’augmentation et à l’aggravation des actes de violence et des menaces contre les journalistes dans plusieurs régions du monde”. “L’escalade de la violence et des intimidations envers les journalistes fait obstacle au travail des diffuseurs internationaux”, ont souligné ces médias de radio et télévision, rappelant que cette année huit journalistes avaient été tués en Syrie et six en Egypte.
Statut de civil
Selon Reporters sans Frontières (RSF), depuis le début 2013, 73 journalistes et blogueurs ont été tués, et 341 emprisonnés. “Il arrive trop souvent que les gouvernements ne fassent rien ou presque lorsque des journalistes sont tués”, dénonce également le DG7, appelant le Conseil de sécurité de l’ONU à “être plus proactif pour sensibiliser le monde entier à ce problème, et notamment à l’impunité des auteurs d’attaques contre les journalistes et les travailleurs des médias”.
Le groupe rappelle que le Conseil de sécurité a adopté en 2006 la résolution 1738 qui précise que les professionnels des médias ont un statut de civil dans un conflit armé et considère leur ciblage comme un crime de guerre. Mais les médias regrettent que ce texte “n’ait pas permis d’améliorer globalement la situation”.
Outre la BBC et France Médias Monde, le DG7 comprend l’Australian Broadcasting Corporation (ABC, Australie), le Broadcasting Board of Governors (BBG, États-Unis), la Deutsche Welle (DW, Allemagne), Nippon Hoso Kyokai – Japan Broadcasting Corporation (NHK, Japon) et Radio Netherlands Worldwide (RNW, Pays-Bas).
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