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JIA 2018: le point lumineux dans le paysage sombre

La Journée de l’industrialisation de l’Afrique (JIA), du 29 novembre au 2 décembre, placée sous le thème national ‘’Made in Mali’’, a été lancée hier, au Parc des expositions de Bamako par le Premier ministre Soumeylou Boubeye MAIGA, en présence des autorités politiques et administratives et des acteurs du secteur de l’industrie massivement mobilisés.

Le maire de la Commune V du District de Bamako, Amadou OUATTARA, dans son mot de bienvenue, a souligné que le thème ‘’Made in mali’’ est un défi à relever individuellement et collectivement ; c’est aussi une interpellation pour les autorités à faire du développement de l’industrie la solution à la pauvreté.

Le message du Secrétaire général des Nations Unies a été lu par le Représentante résidente de l’UNICEF, représentant la représentante du Système des Nations Unies au Mali. Il en ressort que la journée de l’industrialisation vise essentiellement le développement de l’Afrique à travers l’émergence de la jeunesse, la promotion des femmes, dans le souci constant de la protection de l’environnement.

La cérémonie d’ouverture de cette Journée de l’industrialisation de l’Afrique, célébrée le 20 novembre de chaque année, a été une énième tribune pour le président de l’Organisation patronale des industriels du Mali, Cyril ACHKAR, de faire l’état des lieux des industries de notre pays. Il a renvoyé au Livre blanc de l’OPI qui est un catalogue de réponses possibles aux nombreux maux dont souffre le secteur de l’industrie dans notre pays. Ce qui ne l’a pas empêché d’égrener les goulots d’étranglement du secteur industriel qui sont d’ordre législatif, environnemental, humain… Ce sont ces préoccupations et les recommandations correspondantes qui ont été consignées dans un document dit ‘’Catalogue du JIA 2018’’ solennellement remis au ministre du Développement industriel et de la promotion des investissements, Moulaye Ahmed Boubacar.

Avec l’accompagnement des autorités, a fait savoir M. ACHKAR, l’OPI se fixe comme objectif d’atteindre les 11% de manufacture, correspondant à la norme communautaire et même d’atteindre 20%.

‘’Il nous faut refuser la place qu’on voudrait nous donner au sein de l’UEMOA, c’est-à-dire un pays de consommation. Nous devons nous imposer comme un pays de production, de consommation intérieure et d’exportation’’, a martelé en substance le président de l’Organisation patronale des industriels du Mali. Pour ce faire, il a insisté sur la mise en œuvre effective de la loi sur la commande publique, à savoir la commande du Gouvernement qui a pour bénéfice : « le produit reste au Mali, l’argent reste au Mali et des milliers d’emplois sont créés ».

À sa suite, le ministre du Développement industriel et de la promotion des investissements Moulaye Ahmed Boubacar, a reconnu que le secteur de l’industrie est handicapé depuis plusieurs décennies. Les maux énumérés sont l’insuffisance d’infrastructures de base ; les coûts élevés des facteurs de production ; les difficultés d’accès au financement ; l’inadéquation entre l’offre et la demande.

Un autre problème évoqué par le ministre, c’est la faible densité du secteur industriel. Il en veut pour preuve : plus de 52% des industries du pays sont localisées dans la capitale.

Au milieu de ce paysage sombre, un point lumineux permet de lui faire garder espoir. Il s’agit de la hausse du nombre d’emplois créés. En effet, si en 2002, il n’était que de 13 000, en 2015, il est passé à plus de 30 000. Ce qui, fait-il remarquer, n’est pas négligeable.

Selon Moulaye Ahmed Boubacar, la Journée de l’industrialisation de l’Afrique est l’occasion d’analyser les enjeux, afin d’apporter les corrections nécessaires.

Auparavant le ministre du Développement industriel et de la promotion des investissements avait rappelé l’objectif de la Journée de l’industrialisation de l’Afrique, à savoir entre autres :

Aborder des problèmes liés au développement industriel durable et évaluer les stratégies d’atteinte des objectifs visant à faire des Africains des partenaires égaux dans ce nouveau monde ; sensibiliser les grands industriels et financiers du monde, afin qu’ils accompagnent l’industrialisation du Continent ; inciter les pays africains à prendre conscience que la voie du développement passe par l’industrialisation.

L’intervention de Moulaye Ahmed Boubacar a été suivie de la coupure du ruban symbolique du JIA par le Premier ministre Soumeylou Boubeye MAIGA. Le chef de l’Exécutif a ensuite effectué une visite guidée des stands.

Par Bertin DAKOUO

Source: info-matin

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