Ce sont des Jeux olympiques à la saveur toute particulière qui se dessinent. Comme il était possible de s’y attendre avec la pandémie de coronavirus, qui avait déjà contraint les organisateurs à repousser les JO. d’une année, elle les amène à prendre des décisions impopulaires.
Selon des médias japonais, la compétition se tiendra sans spectateurs en provenance de pays étrangers, pour éviter la propagation de la Covid-19. Aucune annonce officielle n’a encore été faite, mais l’information pourrait être confirmée avant fin mars par les instances organisateurs. Toutefois, ces Olympiades ne devraient pas se dérouler à huis-clos, comme c’est le cas de beaucoup de compétitions actuellement. Une réunion est prévue en avril afin de décider du nombre de spectateurs qui seront autorisés à assister aux différentes épreuves. Une bouffée d’air, alors même qu’une grande partie des Japonais est réticente à la tenue des JO du 23 juillet au 8 août prochains. Selon un sondage réalisé fin janvier pour l’agence de presse Kyodo News, 35,3% des personnes interrogées sont en faveur d’une annulation pure et simple du plus gros événement sportif du monde, quand 44,8% suggèrent un nouveau report. Le sprinteur malien Fodé Sissoko, qui a pour objectif de participer aux Jeux, a confié qu’il lui avait été assuré que la compétition se tiendrait à date. L’athlète, qui a remporté la finale du 200m du championnat de France indoor le 21 février, avec un chrono de 20’88’’, rêve de valider les minima de la distance pour Tokyo, 20’24’’. S’il y parvient, il rejoindra le taekwondoiste Seydou Fofana, premier Malien à s’être qualifié pour les JO après sa victoire lors du tournoi de qualification de mars 2020.
Des jeux sous cloche
Le Premier ministre japonais, Yoshihide Suga, a assuré que les Jeux olympiques seraient « sûrs et sécurisés ». Le protocole imposé aux athlètes sur place s’annonce évidemment très strict. Les responsables des JO ont publié fin 2020 un rapport sur le code de conduite durant l’évènement. Les athlètes seront testés à leur arrivée au Japon et devront aussi se soumettre à des tests réguliers et signer un code de conduite les invitant à ne pas parler fort, à éviter les contacts physiques avec d’autres et à porter des masques quand ils ne s’entraînent pas. Des sanctions éventuelles pour non-respect de ces directives pourraient être adoptées.
Source : Journal du Mali