Au Mali, les jeux de hasard prennent de l’ampleur. De plus en plus le nombre de personnes qui s’y adonnent augmente. Ce, malgré leur caractère prohibé et obscène décrit clairement par les Religions.
Les conséquences sont désastreuses sur les joueurs les plus vulnérables. Il y va jusqu’à l’affaiblissement et à la dislocation de certaines familles.
Le jeu de hasard est un acte de loisir illicite dans lequel le joueur met de l’argent ou un objet de valeur en garantie pour un résultat incertain, lié à la chance. La mise ne peut plus être reprise même si le résultat dépend en partie ou totalement du hasard. Au Mali, il existe différents types de jeux de hasard et d’argent qui sont les machines à sous, les jeux de table (roulettes, poker……) que l’on trouve dans les casinos et les tripots de quartiers ainsi que les courses de cheveux par le PMU.
Cependant, ces jeux, en commun, suscitent chez l’individu «l’espoir de gagner un jour » le gros lot. Cet espoir est entretenu soit par le bénéfice sporadique de petites sommes, ou par les rares gains substantiels de certains joueurs. En plus, le joueur croit qu’il peut à tout moment gagner et tombe ainsi dans un cercle vicieux. Selon les Sociologues, le jeu devient comme une drogue, dont il ne peut plus se passer et s’érige en mauvais handicap.
Au Mali, de nombreux chefs de familles s’y sont laissés prendre et investissent la quasi-totalité de leurs maigres revenus, privant ainsi leurs familles du nécessaire. «Je suis cultivateur et grand joueur de PMU pour vous dire je ne peux pas passer une journée sans jeux ; en plus, on est même capable de vendre tous ses biens pour pourvoir jouer, en espérant gagner le gros lot », témoigne Madou Traoré, pour qui les jeux de hasard sont un danger à ne ni s’approcher ni toucher.
En ce qui concerne la Religion musulmane, selon l’Imam Mariko de Moribabougou Droit, le «Saint Coran (verset 219, Sourate 2), condamne clairement la pratique de ces jeux ». Idem chez les Chrétiens. Pourtant, c’est à un véritable essor de cette industrie que l’on assiste actuellement à Bamako et à l’intérieur du pays. Ainsi, presque dans tous les quartiers périphériques de notre capitale, devant les cybers café, et j’y passe, sont installés des «casinos mobiles» composés essentiellement de machines à sous.
Les joueurs se comptent surtout parmi les mineurs de 13 à 17 ans. Ce qui augmente l’inquiétude de cette mère de famille, qui estime que c’est « instituer la culture du gain facile » bien que la majorité des joueurs se disent capables de garder la tête sur les épaules.
Le fouineur