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Jean-Louis Trintignant est décédé : retour sur sa vie et sa carrière

Jean-Louis Trintignant se dirigeait vers une carrière dans le droit quand, en 1949, alors étudiant, il assiste à une représentation de “L’Avare”, de Charles Dullin. Pour lui, c’est le coup de cœur. Son choix est fait : il quitte ses études pour monter à Paris tenter sa chance dans le théâtre. Il suit les cours de Charles Dullin puis de Tania Balachova, tout en suivant un cursus à l’Institut des hautes études cinématographiques. Après plusieurs petits rôles, il décroche des personnages plus importants au cours des années 50. Sa carrière est lancée.

Comment est-il devenu acteur ?

Jean-Louis Trintignant se dirigeait vers une carrière dans le droit quand, en 1949, alors étudiant, il assiste à une représentation de “L’Avare”, de Charles Dullin. Pour lui, c’est le coup de cœur. Son choix est fait : il quitte ses études pour monter à Paris tenter sa chance dans le théâtre. Il suit les cours de Charles Dullin puis de Tania Balachova, tout en suivant un cursus à l’Institut des hautes études cinématographiques. Après plusieurs petits rôles, il décroche des personnages plus importants au cours des années 50. Sa carrière est lancée.

De ses débuts au théâtre en 1950 jusqu’à ses dernières apparitions sur les planches en 2018, Jean-Louis Trintignant aura joué dans une quarantaine de pièces, sous les ordres des plus grands metteurs en scène : Françoise Sagan, Samuel Benchetrit, Jean Meyer ou encore Bernard Murat. Il aura également partagé la scène avec des personnalités comme Jean Rochefort, Pierre Arditi et même avec sa fille Marie Trintignant. En 2006, il sera nommé pour le Molière du comédien pour “Moins 2”. Jean-Louis Trintignant a souvent déclaré qu’il préférait le théâtre au cinéma. En 2008, dans “Thé ou café”, il expliquait ainsi : “Nous comédiens, notre vrai métier, c’est le théâtre. On peut faire du cinéma sans acteurs, mais on ne peut pas faire du théâtre sans acteurs”.</p>

Sa carrière au théâtre

De ses débuts au théâtre en 1950 jusqu’à ses dernières apparitions sur les planches en 2018, Jean-Louis Trintignant aura joué dans une quarantaine de pièces, sous les ordres des plus grands metteurs en scène : Françoise Sagan, Samuel Benchetrit, Jean Meyer ou encore Bernard Murat. Il aura également partagé la scène avec des personnalités comme Jean Rochefort, Pierre Arditi et même avec sa fille Marie Trintignant. En 2006, il sera nommé pour le Molière du comédien pour “Moins 2”. Jean-Louis Trintignant a souvent déclaré qu’il préférait le théâtre au cinéma. En 2008, dans “Thé ou café”, il expliquait ainsi : “Nous comédiens, notre vrai métier, c’est le théâtre. On peut faire du cinéma sans acteurs, mais on ne peut pas faire du théâtre sans acteurs”.

>Jean-Louis Trintignant au cinéma, c’est quelques 160 films, rien que ça. Parmi eux, des rôles dans des films d’auteurs ou dans des films plus grand public. Ses rôles emblématiques ? Dans “Et Dieu… créa la femme” de Roger Vadim en 1956, “Un homme et une femme” de Claude Lelouch en 1966, “Z” de Costa-Gavras en 1969, “Ma nuit chez Maud”, d’Éric Rohmer en 1969 ou encore “Amour” de Michel Haneke en 2012. Après avoir tourné pour les plus grands et avoir été très actif jusque dans les années 80, Jean-Louis Trintignant se retirera progressivement du 7e art à partir de 1985. Cela ne l’empêchera pas d’accepter quelques scenarii par la suite.</p>

Sa carrière au cinéma

Jean-Louis Trintignant au cinéma, c’est quelques 160 films, rien que ça. Parmi eux, des rôles dans des films d’auteurs ou dans des films plus grand public. Ses rôles emblématiques ? Dans “Et Dieu… créa la femme” de Roger Vadim en 1956, “Un homme et une femme” de Claude Lelouch en 1966, “Z” de Costa-Gavras en 1969, “Ma nuit chez Maud”, d’Éric Rohmer en 1969 ou encore “Amour” de Michel Haneke en 2012. Après avoir tourné pour les plus grands et avoir été très actif jusque dans les années 80, Jean-Louis Trintignant se retirera progressivement du 7e art à partir de 1985. Cela ne l’empêchera pas d’accepter quelques scenarii par la suite.

Né en 1930, Jean-Louis Trintignant a 24 ans quand la guerre d’Algérie éclate, en 1954. C’est le moment pour lui de réaliser son service militaire. L’acteur doit faire une pause dans sa carrière, même s’il ne le veut pas. Ne souhaitant pas être envoyé en Algérie, il “fait tout” pour se faire “réformer”. En vain. “Je me suis rendu malade car cette guerre ne me plaisait pas du tout. J’espérais ne pas y aller mais ne pas non plus être un insoumis…”, commentait-il au JDD en 2017. Une pause qui n’a pas stoppé sa carrière artistique, loin de là.

Un coup d’arrêt dans sa carrière pour la guerre

Né en 1930, Jean-Louis Trintignant a 24 ans quand la guerre d’Algérie éclate, en 1954. C’est le moment pour lui de réaliser son service militaire. L’acteur doit faire une pause dans sa carrière, même s’il ne le veut pas. Ne souhaitant pas être envoyé en Algérie, il “fait tout” pour se faire “réformer”. En vain. “Je me suis rendu malade car cette guerre ne me plaisait pas du tout. J’espérais ne pas y aller mais ne pas non plus être un insoumis…”, commentait-il au JDD en 2017. Une pause qui n’a pas stoppé sa carrière artistique, loin de là.

« Je crois qu’il faut faire des films politiques. Il faut raconter des choses au cinéma qu’on ne peut pas raconter à la télévision. Le cinéma est un véhicule de pensée extraordinaire et il faut se servir du cinéma pour raconter des choses qui en valent la peine”. Cette citation de Jean-Louis Trintignant prouve bien qu’il était un acteur engagé. Sa filmographie le prouve également. Il a, par exemple, joué dans “Z”, qui dénonce les dictatures. Les rôles de Trintignant n’ont pas été qu’engagés, ils ont aussi été internationaux. Certains de ses films, comme “Et Dieu… créa la femme” auront connu de grands succès outre-Atlantique. Il a également tourné pour des réalisateurs italiens, qui feront de lui une star en Italie. Chez nos voisins, il a joué dans la comédie “Le Fanfaron” de Dino Risi ou dans le western-spaghetti “Le Grand Silence”, de Sergio Corbucci. Deux films devenus cultes dans leur genre.

Un acteur engagé et international

“Je crois qu’il faut faire des films politiques. Il faut raconter des choses au cinéma qu’on ne peut pas raconter à la télévision. Le cinéma est un véhicule de pensée extraordinaire et il faut se servir du cinéma pour raconter des choses qui en valent la peine”. Cette citation de Jean-Louis Trintignant prouve bien qu’il était un acteur engagé. Sa filmographie le prouve également. Il a, par exemple, joué dans “Z”, qui dénonce les dictatures. Les rôles de Trintignant n’ont pas été qu’engagés, ils ont aussi été internationaux. Certains de ses films, comme “Et Dieu… créa la femme” auront connu de grands succès outre-Atlantique. Il a également tourné pour des réalisateurs italiens, qui feront de lui une star en Italie. Chez nos voisins, il a joué dans la comédie “Le Fanfaron” de Dino Risi ou dans le western-spaghetti “Le Grand Silence”, de Sergio Corbucci. Deux films devenus cultes dans leur genre.

Tout au long de sa carrière, Jean-Louis Trintignant a amassé de nombreuses récompenses. La première ? Un Ours d’argent du meilleur acteur au festival de Berlin pour “L’Homme qui ment”, en 1968. L’année suivante, il remporte le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes pour “Z”. La consécration arrivera dès 2012. Pour son rôle dans “Amour”, de Michel Haneke, Jean-Louis Trintignant décrochera la Palme d’Or du Festival de Cannes, un prix du cinéma européen, un prix Lumières, une Étoile d’or du cinéma français et surtout un César du meilleur acteur.</p>

Les récompenses de Jean-Louis Trintignant

Tout au long de sa carrière, Jean-Louis Trintignant a amassé de nombreuses récompenses. La première ? Un Ours d’argent du meilleur acteur au festival de Berlin pour “L’Homme qui ment”, en 1968. L’année suivante, il remporte le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes pour “Z”. La consécration arrivera dès 2012. Pour son rôle dans “Amour”, de Michel Haneke, Jean-Louis Trintignant décrochera la Palme d’Or du Festival de Cannes, un prix du cinéma européen, un prix Lumières, une Étoile d’or du cinéma français et surtout un César du meilleur acteur.

En 1954, Jean-Louis Trintignant se marie à l’actrice Stéphane Audran, avant de divorcer deux ans plus tard. La cause de cette séparation ? Une certaine Brigitte Bardot que l’acteur rencontre sur le tournage du film “Et Dieu… créa la femme”. Entre eux, ce n’est pas le coup de foudre immédiat, l’homme décrivant l’actrice comme étant une “petite c*nne”. De l’autre côté, Brigitte Bardot disait de Trintignant : “Il est tarte ! Je ne pourrai jamais faire croire que je suis amoureuse de ce type !”. Au fur et à mesure du tournage, l’amour naît. “À force d’être naturelle dans mes scènes d’amour avec Jean-Louis, je finis tout naturellement par l’aimer. J’éprouvais pour lui une passion dévorante”, écrivait l’actrice dans ses mémoires. Au final, cette histoire durera une année. Court mais intense. “J’ai aimé Jean Lou à la folie, je l’ai­mais comme je n’ai peut-être plus jamais aimé, mais je ne le savais pas, j’étais trop jeune”, exposera BB plus tard, disant même que “ses instants d’amour avec Trintignant ont été les plus heureux de sa vie”. Jean-Louis Trintignant a également vécu une courte amourette avec la célèbre actrice Romy Schneider, dans les années 70.

Des amourettes très célèbres

En 1954, Jean-Louis Trintignant se marie à l’actrice Stéphane Audran, avant de divorcer deux ans plus tard. La cause de cette séparation ? Une certaine Brigitte Bardot que l’acteur rencontre sur le tournage du film “Et Dieu… créa la femme”. Entre eux, ce n’est pas le coup de foudre immédiat, l’homme décrivant l’actrice comme étant une “petite c*nne”. De l’autre côté, Brigitte Bardot disait de Trintignant : “Il est tarte ! Je ne pourrai jamais faire croire que je suis amoureuse de ce type !”. Au fur et à mesure du tournage, l’amour naît. “À force d’être naturelle dans mes scènes d’amour avec Jean-Louis, je finis tout naturellement par l’aimer. J’éprouvais pour lui une passion dévorante”, écrivait l’actrice dans ses mémoires. Au final, cette histoire durera une année. Court mais intense. “J’ai aimé Jean Lou à la folie, je l’ai­mais comme je n’ai peut-être plus jamais aimé, mais je ne le savais pas, j’étais trop jeune”, exposera BB plus tard, disant même que “ses instants d’amour avec Trintignant ont été les plus heureux de sa vie”. Jean-Louis Trintignant a également vécu une courte amourette avec la célèbre actrice Romy Schneider, dans les années 70.

C’est en 1958, après son mariage avec Stéphane Audran, que Jean-Louis Trintignant rencontre Nadine Marquand, la sœur d’amis de Roger Vadim, proche de l’acteur. Ils se marient trois ans plus tard. Ensemble, ils auront trois enfants : Marie, Pauline (décédée à seulement 10 mois) et Vincent. S’ils divorcent au début des années 80, ils restent très proches, apparaissant souvent aux côtés l’un de l’autre. Par la suite, Jean-Louis Trintignant épousera la pilote Marianne Hoepfner en 2000, alors que Nadine retrouvera l’amour avec le réalisateur Alain Corneau, jusqu’au décès de celui-ci en 2010.

Nadine Trintignant, l’amour de sa vie

C’est en 1958, après son mariage avec Stéphane Audran, que Jean-Louis Trintignant rencontre Nadine Marquand, la sœur d’amis de Roger Vadim, proche de l’acteur. Ils se marient trois ans plus tard. Ensemble, ils auront trois enfants : Marie, Pauline (décédée à seulement 10 mois) et Vincent. S’ils divorcent au début des années 80, ils restent très proches, apparaissant souvent aux côtés l’un de l’autre. Par la suite, Jean-Louis Trintignant épousera la pilote Marianne Hoepfner en 2000, alors que Nadine retrouvera l’amour avec le réalisateur Alain Corneau, jusqu’au décès de celui-ci en 2010.

Déjà marqué par la mort de sa fille Pauline à Rome à l’âge de 10 mois en 1970, Jean-Louis Trintignant a le malheur de perdre son autre fille, Marie Trintignant, en 2003. Un décès très médiatisé puisque l’actrice décède sous les coups du rockeur Bertrand Cantat, après des violences conjugales intervenues dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, à Vilnuis, en Lituanie. Jean-Louis Trintignant ne pardonnera jamais à l’assassin de sa fille. En 2011, au Figaro, il déclara ainsi : “Il a été incapable d’assumer quoi que ce soit après le drame. Et aujourd’hui, c’est un homme que je déteste, et je vais dire une chose terrible, il s’est conduit comme une merde et il est l’homme que je déteste le plus au monde…”. L’acteur pensera même à tuer Bertrand Cantat, qui purgera la moitié de sa peine de prison, avant de sortir libre, fin 2007.</p>

La mort de sa fille Marie

Déjà marqué par la mort de sa fille Pauline à Rome à l’âge de 10 mois en 1970, Jean-Louis Trintignant a le malheur de perdre son autre fille, Marie Trintignant, en 2003. Un décès très médiatisé puisque l’actrice décède sous les coups du rockeur Bertrand Cantat, après des violences conjugales intervenues dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, à Vilnuis, en Lituanie. Jean-Louis Trintignant ne pardonnera jamais à l’assassin de sa fille. En 2011, au Figaro, il déclara ainsi : “Il a été incapable d’assumer quoi que ce soit après le drame. Et aujourd’hui, c’est un homme que je déteste, et je vais dire une chose terrible, il s’est conduit comme une merde et il est l’homme que je déteste le plus au monde…”. L’acteur pensera même à tuer Bertrand Cantat, qui purgera la moitié de sa peine de prison, avant de sortir libre, fin 2007.

 

<p>Après la mort de sa fille Marie, Jean-Louis Trintignant sera confronté à un deuil impossible. “Pendant deux mois, je suis resté prostré. J’étais incapable du moindre mouvement. Deux mois pratiquement sans ouvrir la bouche, sans émettre le moindre jugement”, expliquera-t-il des années plus tard. En 2018, sur France 5, il confirmera sa peine immense, en déclarant : “Ça ne guérit pas. Depuis quinze ans, ça m’a complètement abattu. Je suis mort il y a quinze ans, avec elle”. “Je vais très mal”, ajoutera-t-il même. Jean-Louis Trintignant est sans doute décédé en ayant toujours, dans un coin de la tête, un sentiment de culpabilité quant à la mort de sa fille. En mars 208, dans “Thé ou Café”, il avouait : “Je devais venir la retrouver ce soir-là et je ne suis pas venu. C’était un grand voyage en voiture, quatre ou cinq jours. C’est peut-être de ma faute : si j’avais été présent ce soir-là, elle ne serait sans doute pas morte. Cette culpabilité me pèse beaucoup parce que je suis presque sûr d’avoir raison…”.</p>

Il n’aura jamais oublié Marie

Après la mort de sa fille Marie, Jean-Louis Trintignant sera confronté à un deuil impossible. “Pendant deux mois, je suis resté prostré. J’étais incapable du moindre mouvement. Deux mois pratiquement sans ouvrir la bouche, sans émettre le moindre jugement”, expliquera-t-il des années plus tard. En 2018, sur France 5, il confirmera sa peine immense, en déclarant : “Ça ne guérit pas. Depuis quinze ans, ça m’a complètement abattu. Je suis mort il y a quinze ans, avec elle”. “Je vais très mal”, ajoutera-t-il même. Jean-Louis Trintignant est sans doute décédé en ayant toujours, dans un coin de la tête, un sentiment de culpabilité quant à la mort de sa fille. En mars 208, dans “Thé ou Café”, il avouait : “Je devais venir la retrouver ce soir-là et je ne suis pas venu. C’était un grand voyage en voiture, quatre ou cinq jours. C’est peut-être de ma faute : si j’avais été présent ce soir-là, elle ne serait sans doute pas morte. Cette culpabilité me pèse beaucoup parce que je suis presque sûr d’avoir raison…”.

En 2017, dans une interview pour Première, Jean-Louis Trintignant confiait être atteint d’un cancer. “Avant j’avais peur du cancer. Plus maintenant, j’en ai un !”, avait-il ainsi lancé, sans donner plus de détails. On apprendra plus tard qu’il est atteint d’un cancer de la prostate. En 2018, l’acteur annonçait qu’il mettait un terme à sa carrière d’acteur, ne pouvant, notamment, plus se déplacer seul. Affaibli par la maladie, Jean-Louis Trintignant avait décidé de ne pas suivre de traitements médicaux. “Je ne me bats pas. Je laisse faire. J’ai trouvé un médecin marseillais qui essaie un nouveau truc. Je ne fais pas de chimio, même si j’y étais prêt”, disait-il à Nice-Matin plus tard. Une maladie qui a fini par emporter l’acteur, à 91 ans.

L’annonce de sa maladie

En 2017, dans une interview pour Première, Jean-Louis Trintignant confiait être atteint d’un cancer. “Avant j’avais peur du cancer. Plus maintenant, j’en ai un !”, avait-il ainsi lancé, sans donner plus de détails. On apprendra plus tard qu’il est atteint d’un cancer de la prostate. En 2018, l’acteur annonçait qu’il mettait un terme à sa carrière d’acteur, ne pouvant, notamment, plus se déplacer seul. Affaibli par la maladie, Jean-Louis Trintignant avait décidé de ne pas suivre de traitements médicaux. “Je ne me bats pas. Je laisse faire. J’ai trouvé un médecin marseillais qui essaie un nouveau truc. Je ne fais pas de chimio, même si j’y étais prêt”, disait-il à Nice-Matin plus tard. Une maladie qui a fini par emporter l’acteur, à 91 ans.

En plus de sa carrière au cinéma et au théâtre, Jean-Louis Trintignant avait une autre passion : les courses automobiles. Il a pu concourir dans des épreuves de rallyes avec la Star Racing Team, aux côtés d’autres célébrités comme Claude Brasseur ou Guy Marchand, et dans des épreuves d’endurance, comme les 24 Heures du Mans. En 1980, sur le circuit de la Sarthe, alors qu’il était sixième, il survivra à un grave accident après l’éclatement de ses pneus. Cette passion pour les sports automobiles, il la doit à son oncle Maurice Trintignant, premier Français à remporter un Grand Prix de Formule 1, en 1955. Également amateur de deux roues, Jean-Louis Trintignant avait été hospitalisé en 2007 après un accident de moto qui lui avait valu une double fracture tibia-péroné.

Sa passion pour les courses automobiles

En plus de sa carrière au cinéma et au théâtre, Jean-Louis Trintignant avait une autre passion : les courses automobiles. Il a pu concourir dans des épreuves de rallyes avec la Star Racing Team, aux côtés d’autres célébrités comme Claude Brasseur ou Guy Marchand, et dans des épreuves d’endurance, comme les 24 Heures du Mans. En 1980, sur le circuit de la Sarthe, alors qu’il était sixième, il survivra à un grave accident après l’éclatement de ses pneus. Cette passion pour les sports automobiles, il la doit à son oncle Maurice Trintignant, premier Français à remporter un Grand Prix de Formule 1, en 1955. Également amateur de deux roues, Jean-Louis Trintignant avait été hospitalisé en 2007 après un accident de moto qui lui avait valu une double fracture tibia-péroné.

Parmi les multiples casquettes de Jean-Louis Trintignant, il y avait celle de réalisateur. En effet, l’acteur est passé derrière la caméra à deux reprises, en 1972 et 1978 pour deux films, respectivement “Une journée bien remplie” et “Le Maître-nageur”. Deux succès relatifs.</p>

Jean-Louis Trintignant, le réalisateur

Parmi les multiples casquettes de Jean-Louis Trintignant, il y avait celle de réalisateur. En effet, l’acteur est passé derrière la caméra à deux reprises, en 1972 et 1978 pour deux films, respectivement “Une journée bien remplie” et “Le Maître-nageur”. Deux succès relatifs.

S’il semble boire un café sur ce cliché, Jean-Louis Trintignant était surtout un amoureux du vin. Depuis 1996, il possédait ainsi des vignes (dans le domaine viticole Rouge Garance, en appellation côtes-du-rhône) dans le Gard, non loin de ses terres natales. Il y passait tout son temps libre, ou presque. En 2017, au Monde, il expliquait la “place centrale” du vin dans sa vie : “Mon grand-père était vigneron, mon père était vigneron. Et moi je connais beaucoup de vignerons. Je les aime. Ce sont des gens très manuels et quand même très poétiques, imaginatifs”. Il adorait toujours boire un petit verre de vin, malgré son grand âge. Parfois, il le coupait même avec de l’eau, “par nostalgie” de son enfance.

Un amoureux du vin

S’il semble boire un café sur ce cliché, Jean-Louis Trintignant était surtout un amoureux du vin. Depuis 1996, il possédait ainsi des vignes (dans le domaine viticole Rouge Garance, en appellation côtes-du-rhône) dans le Gard, non loin de ses terres natales. Il y passait tout son temps libre, ou presque. En 2017, au Monde, il expliquait la “place centrale” du vin dans sa vie : “Mon grand-père était vigneron, mon père était vigneron. Et moi je connais beaucoup de vignerons. Je les aime. Ce sont des gens très manuels et quand même très poétiques, imaginatifs”. Il adorait toujours boire un petit verre de vin, malgré son grand âge. Parfois, il le coupait même avec de l’eau, “par nostalgie” de son enfance.

Jean-Louis Trintignant se dirigeait vers une carrière dans le droit quand, en 1949, alors étudiant, il assiste à une représentation de “L’Avare”, de Charles Dullin. Pour lui, c’est le coup de cœur. Son choix est fait : il quitte ses études pour monter à Paris tenter sa chance dans le théâtre. Il suit les cours de Charles Dullin puis de Tania Balachova, tout en suivant un cursus à l’Institut des hautes études cinématographiques. Après plusieurs petits rôles, il décroche des personnages plus importants au cours des années 50. Sa carrière est lancée

De ses débuts au théâtre en 1950 jusqu’à ses dernières apparitions sur les planches en 2018, Jean-Louis Trintignant aura joué dans une quarantaine de pièces, sous les ordres des plus grands metteurs en scène : Françoise Sagan, Samuel Benchetrit, Jean Meyer ou encore Bernard Murat. Il aura également partagé la scène avec des personnalités comme Jean Rochefort, Pierre Arditi et même avec sa fille Marie Trintignant. En 2006, il sera nommé pour le Molière du comédien pour “Moins 2”. Jean-Louis Trintignant a souvent déclaré qu’il préférait le théâtre au cinéma. En 2008, dans “Thé ou café”, il expliquait ainsi : “Nous comédiens, notre vrai métier, c’est le théâtre. On peut faire du cinéma sans acteurs, mais on ne peut pas faire du théâtre sans acteurs”.

Jean-Louis Trintignant au cinéma, c’est quelques 160 films, rien que ça. Parmi eux, des rôles dans des films d’auteurs ou dans des films plus grand public. Ses rôles emblématiques ? Dans “Et Dieu… créa la femme” de Roger Vadim en 1956, “Un homme et une femme” de Claude Lelouch en 1966, “Z” de Costa-Gavras en 1969, “Ma nuit chez Maud”, d’Éric Rohmer en 1969 ou encore “Amour” de Michel Haneke en 2012. Après avoir tourné pour les plus grands et avoir été très actif jusque dans les années 80, Jean-Louis Trintignant se retirera progressivement du 7e art à partir de 1985. Cela ne l’empêchera pas d’accepter quelques scenarii par la suite.</p>

Né en 1930, Jean-Louis Trintignant a 24 ans quand la guerre d’Algérie éclate, en 1954. C’est le moment pour lui de réaliser son service militaire. L’acteur doit faire une pause dans sa carrière, même s’il ne le veut pas. Ne souhaitant pas être envoyé en Algérie, il “fait tout” pour se faire “réformer”. En vain. “Je me suis rendu malade car cette guerre ne me plaisait pas du tout. J’espérais ne pas y aller mais ne pas non plus être un insoumis…”, commentait-il au JDD en 2017. Une pause qui n’a pas stoppé sa carrière artistique, loin de là.

“Je crois qu’il faut faire des films politiques. Il faut raconter des choses au cinéma qu’on ne peut pas raconter à la télévision. Le cinéma est un véhicule de pensée extraordinaire et il faut se servir du cinéma pour raconter des choses qui en valent la peine”. Cette citation de Jean-Louis Trintignant prouve bien qu’il était un acteur engagé. Sa filmographie le prouve également. Il a, par exemple, joué dans “Z”, qui dénonce les dictatures. Les rôles de Trintignant n’ont pas été qu’engagés, ils ont aussi été internationaux. Certains de ses films, comme “Et Dieu… créa la femme” auront connu de grands succès outre-Atlantique. Il a également tourné pour des réalisateurs italiens, qui feront de lui une star en Italie. Chez nos voisins, il a joué dans la comédie “Le Fanfaron” de Dino Risi ou dans le western-spaghetti “Le Grand Silence”, de Sergio Corbucci. Deux films devenus cultes dans leur genre.

Tout au long de sa carrière, Jean-Louis Trintignant a amassé de nombreuses récompenses. La première ? Un Ours d’argent du meilleur acteur au festival de Berlin pour “L’Homme qui ment”, en 1968. L’année suivante, il remporte le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes pour “Z”. La consécration arrivera dès 2012. Pour son rôle dans “Amour”, de Michel Haneke, Jean-Louis Trintignant décrochera la Palme d’Or du Festival de Cannes, un prix du cinéma européen, un prix Lumières, une Étoile d’or du cinéma français et surtout un César du meilleur acteur.

En 1954, Jean-Louis Trintignant se marie à l’actrice Stéphane Audran, avant de divorcer deux ans plus tard. La cause de cette séparation ? Une certaine Brigitte Bardot que l’acteur rencontre sur le tournage du film “Et Dieu… créa la femme”. Entre eux, ce n’est pas le coup de foudre immédiat, l’homme décrivant l’actrice comme étant une “petite c*nne”. De l’autre côté, Brigitte Bardot disait de Trintignant : “Il est tarte ! Je ne pourrai jamais faire croire que je suis amoureuse de ce type !”. Au fur et à mesure du tournage, l’amour naît. “À force d’être naturelle dans mes scènes d’amour avec Jean-Louis, je finis tout naturellement par l’aimer. J’éprouvais pour lui une passion dévorante”, écrivait l’actrice dans ses mémoires. Au final, cette histoire durera une année. Court mais intense. “J’ai aimé Jean Lou à la folie, je l’ai­mais comme je n’ai peut-être plus jamais aimé, mais je ne le savais pas, j’étais trop jeune”, exposera BB plus tard, disant même que “ses instants d’amour avec Trintignant ont été les plus heureux de sa vie”. Jean-Louis Trintignant a également vécu une courte amourette avec la célèbre actrice Romy Schneider, dans les années 70.

C’est en 1958, après son mariage avec Stéphane Audran, que Jean-Louis Trintignant rencontre Nadine Marquand, la sœur d’amis de Roger Vadim, proche de l’acteur. Ils se marient trois ans plus tard. Ensemble, ils auront trois enfants : Marie, Pauline (décédée à seulement 10 mois) et Vincent. S’ils divorcent au début des années 80, ils restent très proches, apparaissant souvent aux côtés l’un de l’autre. Par la suite, Jean-Louis Trintignant épousera la pilote Marianne Hoepfner en 2000, alors que Nadine retrouvera l’amour avec le réalisateur Alain Corneau, jusqu’au décès de celui-ci en 2010.

<p>Déjà marqué par la mort de sa fille Pauline à Rome à l’âge de 10 mois en 1970, Jean-Louis Trintignant a le malheur de perdre son autre fille, Marie Trintignant, en 2003. Un décès très médiatisé puisque l’actrice décède sous les coups du rockeur Bertrand Cantat, après des violences conjugales intervenues dans la nuit du 26 au 27 juillet 2003, à Vilnuis, en Lituanie. Jean-Louis Trintignant ne pardonnera jamais à l’assassin de sa fille. En 2011, au Figaro, il déclara ainsi : “Il a été incapable d’assumer quoi que ce soit après le drame. Et aujourd’hui, c’est un homme que je déteste, et je vais dire une chose terrible, il s’est conduit comme une merde et il est l’homme que je déteste le plus au monde…”. L’acteur pensera même à tuer Bertrand Cantat, qui purgera la moitié de sa peine de prison, avant de sortir libre, fin 2007.

Après la mort de sa fille Marie, Jean-Louis Trintignant sera confronté à un deuil impossible. “Pendant deux mois, je suis resté prostré. J’étais incapable du moindre mouvement. Deux mois pratiquement sans ouvrir la bouche, sans émettre le moindre jugement”, expliquera-t-il des années plus tard. En 2018, sur France 5, il confirmera sa peine immense, en déclarant : “Ça ne guérit pas. Depuis quinze ans, ça m’a complètement abattu. Je suis mort il y a quinze ans, avec elle”. “Je vais très mal”, ajoutera-t-il même. Jean-Louis Trintignant est sans doute décédé en ayant toujours, dans un coin de la tête, un sentiment de culpabilité quant à la mort de sa fille. En mars 208, dans “Thé ou Café”, il avouait : “Je devais venir la retrouver ce soir-là et je ne suis pas venu. C’était un grand voyage en voiture, quatre ou cinq jours. C’est peut-être de ma faute : si j’avais été présent ce soir-là, elle ne serait sans doute pas morte. Cette culpabilité me pèse beaucoup parce que je suis presque sûr d’avoir raison…”

En 2017, dans une interview pour Première, Jean-Louis Trintignant confiait être atteint d’un cancer. “Avant j’avais peur du cancer. Plus maintenant, j’en ai un !”, avait-il ainsi lancé, sans donner plus de détails. On apprendra plus tard qu’il est atteint d’un cancer de la prostate. En 2018, l’acteur annonçait qu’il mettait un terme à sa carrière d’acteur, ne pouvant, notamment, plus se déplacer seul. Affaibli par la maladie, Jean-Louis Trintignant avait décidé de ne pas suivre de traitements médicaux. “Je ne me bats pas. Je laisse faire. J’ai trouvé un médecin marseillais qui essaie un nouveau truc. Je ne fais pas de chimio, même si j’y étais prêt”, disait-il à Nice-Matin plus tard. Une maladie qui a fini par emporter l’acteur, à 91 ans.

En plus de sa carrière au cinéma et au théâtre, Jean-Louis Trintignant avait une autre passion : les courses automobiles. Il a pu concourir dans des épreuves de rallyes avec la Star Racing Team, aux côtés d’autres célébrités comme Claude Brasseur ou Guy Marchand, et dans des épreuves d’endurance, comme les 24 Heures du Mans. En 1980, sur le circuit de la Sarthe, alors qu’il était sixième, il survivra à un grave accident après l’éclatement de ses pneus. Cette passion pour les sports automobiles, il la doit à son oncle Maurice Trintignant, premier Français à remporter un Grand Prix de Formule 1, en 1955. Également amateur de deux roues, Jean-Louis Trintignant avait été hospitalisé en 2007 après un accident de moto qui lui avait valu une double fracture tibia-péroné.

Parmi les multiples casquettes de Jean-Louis Trintignant, il y avait celle de réalisateur. En effet, l’acteur est passé derrière la caméra à deux reprises, en 1972 et 1978 pour deux films, respectivement “Une journée bien remplie” et “Le Maître-nageur”. Deux succès relatifs.

S’il semble boire un café sur ce cliché, Jean-Louis Trintignant était surtout un amoureux du vin. Depuis 1996, il possédait ainsi des vignes (dans le domaine viticole Rouge Garance, en appellation côtes-du-rhône) dans le Gard, non loin de ses terres natales. Il y passait tout son temps libre, ou presque. En 2017, au Monde, il expliquait la “place centrale” du vin dans sa vie : “Mon grand-père était vigneron, mon père était vigneron. Et moi je connais beaucoup de vignerons. Je les aime. Ce sont des gens très manuels et quand même très poétiques, imaginatifs”. Il adorait toujours boire un petit verre de vin, malgré son grand âge. Parfois, il le coupait même avec de l’eau, “par nostalgie” de son enfance.

Jean-Louis Trintignant nous a quittés. Il est décédé ce vendredi 17 juin 2022, à l’âge de 91 ans, comme l’a annoncé sa famille à l’AFP. Comédien, acteur, réalisateur, il laisse derrière lui un CV bien fourni, aussi bien sur grand écran que sur les planches. Mais sa vie fut aussi marquée par des drames, à commencer par le décès de sa fille, Marie Trintignant, morte sous les coups de Bertrand Cantat, en 2003. (crédit Getty)

Jean-Louis Trintignant s’en est allé. Ce vendredi 17 juin 2022, c’est sa famille qui a annoncé la triste nouvelle à l’AFP. Il avait 91 ans. Tout au long de sa vie, le comédien aura vibré au rythme d’une passion dévorante pour la scène, sur petit et grand écran comme sur les planches. Une vie faite de joies, de succès, mais aussi d’un incommensurable chagrin provoqué par la mort brutale de sa fille, Marie Trintignant, en 2003, mais aussi celle de son autre fille, Pauline, à l’âge de 10 mois en 1970. Un homme d’ombre et de lumière, rongé par la douleur et très affaibli dans les dernières années de sa vie par un cancer de la prostate.

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