SENSATION – Mais jusqu’où ira Aya Nakamura ? L’interprète de “Djadja” a les honneurs du célèbre magazine américain “The Fader”. L’occasion d’évoquer l’influence de sa mère, qui fut griotte au Mali, et l’impact du succès sur son quotidien de jeune maman.
Elle est rentrée bredouille des NRJ Music Awards, samedi dernier à Cannes. Mais tout le monde sait désormais épeler son nom. Aya Nakamura, de son vrai nom Aya Danioko, 23 ans, est la sensation R’n’B du moment grâce au succès monstre du single “Djadja”, l’un des tubes de l’été. Avec à la clé un joli record : elle est la première artiste francophone n°1 des ventes aux Pays-Bas depuis Edith Piaf en 1961 avec “Je ne regrette rien”.
Par l’odeur du buzz alléché, le magazine américain The Fader, spécialiste des tendances émergentes, est allé à sa rencontre fin octobre, à la veille de la sortie de son deuxième album, sobrement intitulé Nakamura. Le carton de Djadja a-t-il bouleversé le quotidien de la jeune femme, qui après sa naissance à Bamako, au Mali, a grandi en banlieue parisienne ? “Pas tant que ça pour le moment”, assure-t-elle. “Je vais déposer ma fille à la maternelle tous les jours comme n’importe quel parent”, explique cette jeune maman. “En fait si, les gens me prennent sérieux désormais.”
Son premier contact avec la musique, Aya le doit à sa mère, griotte, qu’elle accompagnait dans les mariages et les funérailles où elle chantait pour les familles. “Pendant quelques minutes, toute l’attention était focalisée sur elle et sur sa voix.” Ce qui ne veut pas dire qu’elle a tout de suite voulu faire la même chose, au contraire. “Quand j’étais gamine, je me disais : ‘je ne pourrais jamais faire ce que fait ma mère’. Elle avait une telle voix et une telle présence, et j’étais bien trop timide pour penser un jour chanter devant une foule à mon tour.”