En âme et conscience, Issa N’Djim, « le perroquet de l’Imam Dicko » pour ses détracteurs, reconnait, qu’après la manifestation du vendredi 5 juin dernier à la place de l’Indépendance, une évidence se dégage : avec toute leur foule, ils ont tapé poteau.
Vendredi dernier, plusieurs milliers de personnes se réclamant de la Cmas de Mahmoud et d’autres micros partis politiques au Mali, ont tenu un rassemblement à la place de l’indépendance à Bamako.
Si pour l’Imam Dicko qui semble être remonté contre le Président de la République, il est question de changer de cap dans la méthode de gouvernance, pour les plus radicaux à la gâchette facile, il faut jeter le bébé et l’eau du bain.
Même si leur radicalisation vis-à-vis du régime en place est connue d’avance pour une raison ou pour une autre, le conglomérat d’aventuriers, regroupant des anciens ministres et alliés d’IBK semble avoir trop surestimé ses capacités.
En allant jusqu’à appeler à la démission du Président démocratiquement élu dans une déclaration lue par Salikou Sanogo, les manifestants ont constaté être vite allés en besogne. Ce qui pousse le coordinateur de la Cmas en l’occurrence Issa N’Djim à reconnaitre qu’ils ont tapé poteau. Autrement dit, leur ultimatum en appel à la démission du Président de la République n’a produit aucun effet satisfaisant. Au contraire, il leur a coûté le reste de crédibilité qu’ils avaient. Car, on ne tape pas un poteau pour remporter une victoire dans une séance de tirs au but.
Ousmane Morba
Source: lexpressdumali.com avec L’Observatoire