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Ismaila Diallo, responsable de ‘’défendons le Mali’’ : « Le Mali est le berceau des civilisations politique, culturelle et sociale…»

Pour faire une rétrospection sur la Charte du Mandé, les conflits communautaires et les menaces sur la culture des droits humains, l’association « la Voix du Mali » a tenu un colloque ce samedi 6 juillet 2019, au Centre Djoliba de Bamako. A cette occasion, le vice-président du mouvement « Défendons le Mali », M. Ismaïla Diallo, et non moins président de mouvement « Arc-en-ciel Mali », a rappelé le rôle du Mali dans la préservation des droits de l’homme, même si le pays traverse une crise.

 

C’est sous l’égide du vice-président de la CVJR, El Hadji Sidi KONAKE, que s’est tenue la toute première édition du colloque sur les droits humains de « la Voix du Mali » qui regroupe environ une dizaine d’associations.

Se réjouissant d’être parmi les invités du colloque, le vice-président du Mouvement Défendons le Mali ne s’est pas tu sur la pertinence du thème autour duquel se tenait le colloque, à savoir : « Nin bèènin » autrement dit « Toute vie est une vie ». Pour M. Diallo, si on se référait sur cette citation en la situant dans l’histoire de l’humanité, le Mali ne se retrouverait pas dans cette situation qui nous interpelle tous. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Le Mali vit une crise sans précédent.

S’agissant de la nature de ladite crise, Ismaïla Diallo refuse qu’elle soit qualifiée de crise inter-communautaire. Car, selon lui, si une crise est érigée véritablement entre communautés, elles s’entre-tuent. Mais force est de constater qu’au Mali, le plus souvent, les véritables commanditaires des tueries ne sont pas connus.

Pour lui, l’appellation « crise communautaire ou ethnique » est une faillite de la communication.  Des appellations de ce genre doivent être évitées, recommande-t-il. A l’en croire, «Nous avions, de façon inopinée, conjugué des mots dont nous ne savions pas la portée». La communication est un couteau à double tranchant, rappelle-t-il. « Crise au nord, crise au centre, guerre entre Dogons-Peuls, ce sont des mots auxquels il faut se méfier », conseille M. Diallo.  Pour l’hôte de la Voix du Mali, la situation au Mali est très claire. Il s’agit bien sûr du terrorisme. « Les djihadistes frappent au Mali », laisse-t-il entendre.

Mais très confiant, M. Diallo croit dur comme fer que le Mali s’en sortira de cette crise. Pour rappel, poursuit-il, « Nous sommes le Mali qui a une histoire. Nous sommes un pays qui a marqué l’histoire plus que ceux qui sont là aujourd’hui pour nous aider ». A titre illustratif, la Charte du Mandé ou « kurukanfuka » est un accord politique qui date plus longtemps que le contrat social de J.J.Rousseau. Il est plus riche que le contrat social de Rousseau et plus que jamais riche que le Léviathan, explique M. Diallo.  Donc, « nous avons une histoire et la démocratie malienne a précédé les démocraties française, américaine et africaine », précise-t-il.

Avant de conclure, Ismaïla Diallo de rappeler que le Mali est le berceau des civilisations politique, culturelle, sociale aussi bien en Afrique que dans le reste du monde ». Parce que ce qui a été fait au XIIème siècle au Mali même les Etats les plus évolués à partir de l’avènement de la religion et les luttes du moyen-âge n’ont pas su infirmer cela, conclue-t-il.

Oumar SANOGO

 Le Démocrate

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