La Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, rencontrait ce mardi le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, aux côtés des ministres des affaires étrangères des pays membres du G5 Sahel réunis à Ouagadougou lors de la cinquième réunion interministérielle.
Préoccupés par la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’espace G5 Sahel, les participants à la rencontre de Ouagadougou appellent à une réaction déterminée et concertée des pays concernés et leurs partenaires. C’est dans ce cadre que l’Union européenne envisage un renforcement des capacités des forces armées de chaque pays, selon Alpha Barry, le ministre burkinabè des Affaires étrangères. « [L’UE] a bien voulu qu’il y ait un renforcement des capacités nationales de l’armée, a-t-il déclaré, il va y avoir cette possibilité. Il est important que nous renforcions l’intérieur des pays à travers les capacités de nos armées nationales. »
Le démantèlement urgent des milices
Dans un contexte difficile, avec la recrudescence des attaques terroristes, Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, a annoncé une aide supplémentaire à la force conjointe du G5 Sahel. « Il y a un contexte de dégradation significative de la situation sécuritaire, la multiplication des attaques et des violences, y compris des violences communautaires. L’Union européenne appuiera la force conjointe, y compris sa composante police, à hauteur de 138 millions d’euros additionnels. »
Afin de lutter contre les exactions commises par les groupes d’autodéfense et prévenir toute escalade de la violence, les participants à cette cinquième réunion soulignent l’urgence de procéder au démantèlement des milices dans le cadre des réformes du secteur de la sécurité.