La présidentielle de 2022 est bien dans les esprits vu l’engouement en cours. Sauf que les religieux semblent afficher leurs ambitions au gré des rivalités qui risquent de faire des étincelles. On peut bien avouer que l’Islamisation est bien «en marche».
Au lendemain du coup d’État de mars 2012, les leaders religieux ont été au-devant de la scène politique. D’une part à cause du désaveu de l’arène politique mais aussi suite aux cordons humanitaires dans les zones occupées. Posture qui a permis à ces derniers d’être les faiseurs de roi avec à leur tête l’Imam Mahmoud Dicko. Si le Chérif de Nioro, M’Bouillé Haïdara tirait les ficelles, il a su se tenir à carreaux de la politique: il reste dans la dynamique des consignes sans descendre dans l’arène ou sortir de sa mosquée.
Durant le régime d’Ibrahim Boubacar Kéita, le parrain de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants (CMAS), l’Imam Mahmoud Dicko, pèsera de son influence au sommet de l’État. À l’origine de la grogne du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) qui finira par tomber le régime du ‘‘Mandé Brama’’, les agissements du «très éclairé» montrent bien qu’il a fini par se politiser. L’Imam Mahmoud Dicko a désormais un ministre et son mouvement se donne une ossature nationale.
Des actions politiciennes qui ne peuvent qu’inspirer d’autres religieux qui suivent dans l’ombre ce qui se passe. L’arrogance de Issa Kaou N’Djim a conduit assez d’acteurs à claquer la porte en ces moments d’implantation de la CMAS. C’est d’ailleurs ce qui mettra sur le fil des leaders dont l’Imam (…)
BAMOÏSA
NOUVEL HORIZON