Depuis le départ de Soumeylou Boubèye Maïga de la primature, il est reproché à Tiégoum Boubèye Maïga, l’ancien chef de la communication de la présidence, frère de l’ancien Premier ministre, d’être rentré en guerre contre le pouvoir IBK. Aux dernières nouvelles, l’auteur du tweet de la Présidence malienne condamnant les frappes américaines ayant tué un général iranien a été convoqué pour s’expliquer, alors que son message s’est répandu comme une trainée de poussière. Mais Donald Trump qui n’est pas du genre plaisantin pourrait avoir une réaction inattendue pour faire savoir aux autorités maliennes qu’il est roi sur Twitter mais aussi sur terre.
La publication d’un message sur le compte Twitter de la présidence malienne, condamnant l’assassinat du général iranien Qacem Sulemani, n’est pas passée inaperçue. Le malencontreux message a été d’abord relayé et commenté par des internautes maliens. Rien de surprenant, mais la presse internationale s’en est emparée, braquant les regards du monde sur la publication osée de la présence malienne.
Le très célèbre journal français Le Monde est revenu sur l’affaire sous le titre provocateur de « Trump a fait une connerie ». Le journal a expliqué dans le chapeau de son article que le tweet était en effet le fait d’un ancien employé de la présidence malienne qui dit avoir publié par erreur le message. Mais la publication d’un article par Le Monde sur cet incident professionnel a contribué au malaise de la présidence malienne.
Au moment où aucun pays africain ne s’était publiquement prononcé sur le bras de fer entre les Etats-Unis et l’Iran, c’est le nom du seul Mali qui est cité. Même si l’auteur de cet acte s’est dénoncé rapidement pour ne pas être dévoilé par les responsables de Twitter, il est clair qu’il a mis son pays dans une situation gênante vis-à-vis des Etats-Unis, un des pays qui soutiennent le Mali dans la lutte contre le terrorisme.
C’est également une situation embarrassante pour le Mali envers l’Iran, un pays ami qui a aussi un représentant diplomatique à Bamako. En effet, le Mali s’est excusé auprès des Etats-Unis, en précisant que la présidence malienne ne partage pas du tout l’esprit du malencontreux message publié sur son compte Twitter à l’insu des gestionnaires réguliers de la communication présidentielle.
Comment faire comprendre une telle excuse aux partenaires iraniens ? Il sera difficile au Mali d’être à la hauteur de l’attente du régime iranien qui traverse une période très difficile. En attendant, l’ancien patron de la communication de la présidence malienne s’explique sur son geste déplacé qui aggrave.
A.D
La Sirène