En Irak, les tensions entre la minorité sunnite et la majorité chiite qui contrôle le pays. Mercredi, le Premier ministre irakien avait promis de retirer ses troupes militaires des provinces sunnites. Il est finalement revenu sur sa décision. Son armée y mène depuis quelques jours des opérations contre des protestataires sunnites. « Trop, c’est trop », dit un ancien vice-président irakien. Tarek el-Hachémi, de confession sunnite, lance un appel aux monarchies du Golfe. Sa demande est claire : mettre un terme au pouvoir chiite en Irak.
Sunnite et chef du Parti islamique irakien, Tarek el-Hachémi, vice-président jusqu’en mai 2011, est accusé de meurtre en Irak. Pour sa défense, il évoque un complot chiite contre les sunnites. Depuis son départ de Bagdad, il vit entre la Turquie et le Qatar et aujourd’hui c’est entre autre à ces deux pays qu’il s’adresse pour l’aider à mettre un terme au pouvoir chiite en Irak.
« J’appelle le monde arabe, le monde musulman, les pays du Golfe en particulier à passer à l’action. Trop de temps s’est écoulé sans que rien n’ait été fait… L’Irak tel qu’il est aujourd’hui constitue un danger pour tous. Vous devez soutenir le changement en Irak » lance Tarek el-Hachémi.
Tarek el-Hachémi n’y va pas par quatre chemins : selon lui, le gouvernement chiite irakien est influencé par l’Iran. Il n’hésite pas à faire un parallèle avec la Syrie, un autre pays appuyé par Téhéran. Et pour lui, soutien chiite iranien signifie désastre.
« L’Irak s’engouffre dans la voie du chaos. Ce qui se passe en Syrie va se reproduire en Irak. Vous devez empêcher cela. Il faut sauver le peuple irakien » ajoute l’ancien vice-président irakien.
En Irak, l’année 2013 a été particulièrement meurtrière. Les violences confessionnelles ont fait plus de 6000 morts.