Depuis plusieurs jours, Fallouja et Ramadi, deux villes de la province irakienne d’al-Anbar sont en proie à de violents affrontements. A l’origine des violences, il y a le démantèlement en début de semaine d’un camp de manifestants sunnites, érigé pour protester contre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki. Selon ce dernier, c’est un «un quartier général d’al-Qaïda» qui a été démantelé.
Nouri al-Maliki en est certain : dans la province d’al-Anbar, l’armée irakienne est opposée à l’Etat Islamique en Irak et au Levant, un groupe jihadiste lié à al-Qaïda, et non pas à de simples protestataires sunnites.
Selon les autorités irakiennes, plusieurs quartiers de Ramadi sont contrôlés par les insurgés. A 50 km à l’est de la capitale, Fallouja, elle, est coupée en deux. La moitié de la ville serait entre les mains de ces groupes extrémistes.
Ce jeudi 2 janvier, l’offensive est lancée. Les forces irakiennes tentent de regagner du terrain. Mais la version des sunnites est totalement différente. Cette communauté minoritaire accuse les chiites, avec à leur tête le Premier ministre Nouri al-Maliki, de les marginaliser, mais surtout d’accaparer le pouvoir central à Bagdad.
En Irak, 2013 a été marquée par des violences confessionnelles, les plus importantes depuis six ans. Sunnites et chiites se sont entretués à coup d’attentats à l’explosif. En une année, près de 8 000 civils irakiens ont été tués.
RFI