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Intox et désintox: le parjure de Tiébilé

Ce dont le Mali a le plus besoin, ce n’est pas d’un QI au-dessus de la moyenne, mais d’une conscience morale. Ce dont manque Tiébilé DRAME qui pousse sa haine contre un régime au point de tomber dans la forfaiture. Entre INTOX et DÉSINTOX, les Maliens devraient découvrir le vrai visage de ce politicien au cynisme légendaire et à l’ego démesuré. Voici nos croustillantes pépites de la semaine qui ont fait les manchettes des journaux.

Tiéblé Dramé politicien parena opposition conference

Intox
Dans une interview exclusive accordée à Roland KLOHI, de Koulouba.com, à la question, il y a donc lieu de s’inquiéter de la situation actuelle, Tiébilé DRAME répond : « Oui. Le Mali est un pays menacé, nous devons en prendre conscience. Le pays fait à des attaques terroristes tous azimuts et n’arrive pas à gérer sa situation intérieure à tel point qu’il y a une sorte de métastase de la situation vers nos voisins. Les attaques contre Ouagadougou, Grand-Bassam sont parties du Mali. C’est dire que si nous n’y prenons garde, la situation intérieure malienne pourrait déborder et affecter nos voisins, nos frères, qui sont à nos côtés depuis que nous nous sommes trouvés dans des difficultés en 2012 ».

Désintox
À la suite de cette déclaration de la plus haute gravité, une exégèse et une interprétation de texte s’imposent, dans le strict respect de la démarche intellectuelle.
La question dont découle celle ci-dessus citée est relative au regard qu’il porte sur l’évolution actuelle du processus de paix, près d’un an après la signature de l’Accord d’Alger. Tiébilé, en guise de réponse, a parlé des attaques dans les 4e et 5e régions du pays et d’un leadership faible du Gouvernement coincé entre les groupes terroristes et les groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
Comment à la suite de cette question, quand on lui demande qu’il y a donc lieu de s’inquiéter de la situation actuelle, Monsieur l’expert en questions sécuritaires se transporte sur le plan du terrorisme qui est aux antipodes de l’état de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ?
La réponse coule de source. C’est une perche jamais tendue que Tiébilé s’est créée pour présenter le Mali, son pays, comme exportateur de terrorisme. Sans lui intenter un mauvais procès, c’est exactement ce que veut dire sa déclaration « les attaques contre Ouagadougou et Grand-Bassam sont parties du Mali ».
Pourtant, le Président du PARENA sait, le monde entier le sait, le Mali n’abrite pas de camps d’entraînement de terroristes formés par les Forces armées maliennes et de sécurité, pris en charge par l’État malien et envoyés attaquer des intérêts étrangers. Le Mali n’en a même pas les moyens, contrairement à certains régimes que nous avons connus dans un passé récent. Le Mali n’est pas un laboratoire de terrorisme, une base arrière des terroristes qui ne connaissent pas de frontières. En effet, quand Boko haram frappe au Cameroun, au Niger ou au Tchad, est-ce qu’il est en mission commandée du gouvernement nigérian ? Quand Daesh frappe en France, est-ce qu’elle est en mission de la Syrie ? Quand Salah Abdelslam agit en Belgique, est-ce cela la faute au gouvernement français ? Il faut arrêter de chercher des poux sur un crâne dégarni. Le Mali n’est que victime d’une spirale mondiale du terrorisme.
Tiébilé DRAME sait que le régime actuel a hérité du terrorisme dans toute son entièreté. Il n’y a aucun groupe terroriste d’envergure aujourd’hui qui ne fut connu avant l’accession du Président IBK à la magistrature suprême du pays : AQMI, Ansar Eddine, MUJAO, Al Mourabitoune. Tous ces mouvements avaient pignon sur rue au Nord. Donc, en la matière, il n’y a pas eu de génération spontanée. Même le mouvement de Amadou Kouffa n’en est pas une, étant une succursale du mouvement djihadiste Ansar Eddine de Iyad Ag Ghaly dont la création remonte aux années 1990 pour mémoire. Le régime actuel n’en a créé aucun.
Tiébilé DRAME, mieux que quiconque, en tant que suppôt de l’ancien régime, sait comment ces groupes armés sont arrivés au Mali. Etant dans le doute pour ce qui est de son amnésie, il faut lui rafraîchir la mémoire par rapport à la sortie catastrophique du Gouvernement, accusé d’être le ventre mou, le maillon faible de la lutte anti-terroriste, qui riposte en faisant en sorte que ces terroristes sont venus d’ailleurs. Le porte-parole du Gouvernement avait fait savoir que les salafistes, dont il est question, ne nous agressaient pas et qu’il n’y avait pas lieu de leur déclarer la guerre. Une sorte de pacte de non-agression qui allait se révéler fondé sur les dividendes d’un juteux trafic de drogue dont l’ancien régime ne pourrait jamais se blanchir. D’ailleurs, à l’époque, notre pays était désigné comme la plaque tournante du commerce international de stupéfiants.
Quelles conséquences tirer d’une telle forfaiture de la part d’un homme qui revendique une opposition républicaine et démocratique ?
La première est qu’il met le Mali, son pays, sur le ban des accusés au plan international. Accusé hier d’être un « État voyou », ce dont l’ancien régime n’a jamais pu se défense, l’obsession de Tiébilé aujourd’hui est de faire porter ce chapeau au régime IBK. Seulement, il se trouve que si son plan machiavélique devait conduire à des représailles de la communauté internationale, ce serait contre le Mali et non contre la personne du Président IBK. Mais de cela, le Bélier en chef n’en a cure. Ce ne sont pas des « petits messieurs » qui se bousculaient au portillon d’un avion mis à disposition par un président, fervent sympathisant d’un groupe rebelle, pour aller laver leur linge sale dans son pays, faire la queue leu-leu pour prendre des per diem, qui peuvent faire preuve de patriotisme à ce stade.
Ce que Tiébilé DRAME devrait savoir, c’est que la haine contre un homme, un régime ne devrait pas conduire au parjure, à l’ignominie. Parce que le Président IBK passe, mais le Mali éternel restera. Le régime ATT est passé et l’État qu’incarnent le Président IBK et les autres institutions de la République, continue à gérer la question du terrorisme avec d’autres partenaires internationaux. C’est cela la continuité de l’État. Il faut donc rappeler à Tiébilé DRAME que lorsque les hommes se mettent à se confondre avec l’Histoire qui les a faits, lorsque les lois qui régissent la chose publique et la vie en société sont bafouées, lorsque les individus se substituent aux institutions qu’ils sont censés servir, lorsque le vulgum pecus s’érige en tribun et s’arroge le droit de haranguer l’élite, la politique perd de son essence et est échue au rang de «travail», avait postulé H. Arendt dans sa hiérarchisation des activités humaines, considérant que, si le travail permet à l’homme de vivre, c’est dans l’action que s’exerce pleinement sa liberté et que, par son biais, il entre dans le monde politique.
Par ce bradage de son pays, le président du PARENA fait montre d’une indécence qui ne manquera pas de le rattraper si tant est qu’il a l’intention de poursuivre une carrière politique dans ce pays où on n’oublie pas les parjures. Un général algérien disait, dans une de ses contributions : ‘’Que l’on se détrompe, s’il (Ndlr : le peuple) n’est plus sensible aux chants des sirènes — d’où qu’ils viennent —, c’est parce qu’il cultive toujours l’espoir de voir la raison l’emporter sur les passions des acteurs politiques, le souci du devenir de la nation, l’emporter sur les ambitions individuelles. Il s’arme de sagesse et cultive l’espoir, pour que ses jours à venir ne soient pas une éternelle reproduction de son amer passé lointain et récent’’. Comparaison n’est pas raison, mais il y a lieu de croire qu’il y a de grandes similitudes entre les peuples qui ont été manipulés, floués par des politiciens véreux.
La seconde conséquence de cette déclaration démoniaque est qu’elle met en danger la vie et les biens de nos ressortissants dans d’autres pays. Par irresponsabilité, Tiébilé cite Ouagadougou et Grand-Bassam comme des villes attaquées à partir du Mali. Il est connu que ces attaques ont fait de nombreuses victimes. Et si les parents et proches de ces victimes, en guise de représailles, s’attaquaient aux Maliens qui résident dans ces pays, quelles en seraient les conséquences ? Il ne faut pas oublier qu’il y a eu des précédents fâcheux dans ce sens et que dans un pays comme la Côte-d’Ivoire, l’on dénombre près de deux millions de nos compatriotes. Aveuglé par une haine motivée par l’insatisfaction de ses besoins personnels, Tiébilé se transforme en pyromane.
Qu’est-ce que Tiébilé gagnerait-il à verser de l’huile sur le feu ? De deux choses, l’une. Il y a, d’une part, soit la possibilité d’obtenir des strapontins politiques. Ce dont il semble le plus avoir besoin par ces temps de vache maigre où il n’arrive même plus à honorer ses factures d’eau et d’électricité. D’autre part, soit il est simplement un vampire qui se délecte du sang des autres. Dans les deux cas, il aura de la peine à réaliser ses ambitions. Et pour cause, ce dont il s’est rendu coupable, à savoir mettre son pays aux encans, doit être puni comme tel. Parce que s’il passe entre les mailles des filets de EDM et de la SOMAGEP, ce ne sera pas toujours le cas. En effet, selon Aminata Sow Fall, dans ‘’ La grève des bàttu, où, les déchets humains’’ : ‘’La fortune n’a pas de domicile fixe, Dieu ne l’a pas attribuée d’une manière définitive. Il ne fait que la prêter’’. Alors, à bon entendeur… salut !

Intox
Tiébilé dans le même pamphlet contre le Gouvernement, déclare : « Si le gouvernement qui excelle dans l’immobilisme n’avait pas traîné les pieds, ces réformes auraient eu lieu et l’opposition n’aurait pas soutenu que les autorités intérimaires ne sont pas conformes à la constitution ».

Désintox
Voici, un prétendant à la magistrature suprême du pays qui brille dans le cercle très peu vertueux de la stimulation et de l’exacerbation de l’ego. Ainsi, parce que le Gouvernement n’a pas respecté le calendrier arrêté unilatéralement par l’Opposition qu’il faut lui mettre le bâton dans les roues. Cela relève de la puérilité et de l’immaturité politique. Pour un pays qui a failli être rayé de la carte du monde, l’intérêt national devait être davantage valorisé, en tout cas devait primer sur des ego malsains. Dans un pays qui cherche à se remettre laborieusement sur pieds, on ne saisit pas la Cour constitutionnelle pour une simple question d’ego démesuré. Ceux qui avaient cédé aux chants de sirène de l’Opposition, au sujet des autorités intérimaires, les voilà trahis. À la lumière de cette déclaration avilissante, l’Opposition n’a donc saisi la Cour constitutionnelle ni pour des valeurs républicaines ni pour des valeurs démocratiques. Son boycott du vote de la loi sur les autorités intérimaires n’était que pur folklore ; tout comme l’était son retrait du Cadre de concertation ministre de l’Administration territoriale/présidents de Partis politiques. Voilà à quoi résume l’Opposition ce pays, dont les animateurs administrent la preuve qu’ils n’ont pas la carrure d’homme d’État. L’État est trop sérieux pour qu’on saisisse une si haute institution judiciaire, à travers une requête, dont on connaît d’avance l’issue. Ghediri Ali général-major algérien à la retraite déclare, dans l’une de ses contributions : ‘’la politique a ses règles et que sa pratique ne saurait se passer des valeurs censées la caractériser. À défaut, le grain de sable serait en droit de s’ériger en erg, voire d’en revendiquer l’immensité’’. Imposteur invétéré, Tiébilé s’érige en ce grain de sable. Pour la gouverne de tous ceux de son engeance : ‘’Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerre, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux, ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne’’. (Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Deuxième partie, premier paragraphe).
En mal avec sa conscience trouble, Tiébilé DRAME soutient tout de même : « C’est pourquoi nous posons des actes réfléchis, républicains et démocrates ». Chez l’Opposition malienne, quand la passion prime sur la raison, l’ego sur l’intérêt public ; quand on fait marcher la population pour une cause dont on ne s’est jamais préoccupé auparavant (coupures d’eau et d’électricité) qui a été fatale à Tiébilé DRAME ; quand on jette son pays en pâture au monde entier en en faisant un laboratoire et un exportateur de terrorisme, c’est cela poser des actes réfléchis, républicains et démocrates. Mais pour ceux qui réfléchissent vraiment, ces actes de l’Opposition sont irréfléchis, insensés et irresponsables. Parce qu’aucun responsable ne chercherait pas à attiser le feu dans un pays qui peut encore vaciller. Mais l’Opposition malienne détient la palme en la matière. Au point que dans de nombreuses chancelleries, l’on n’arrive pas à s’expliquer le comportement des Maliens. Dans les salons feutrés de la diplomatie, l’on ne comprend absolument pas que des gens qui ont été sauvés par une mobilisation internationale exceptionnelle, à peine remis sur pied, redeviennent les propres fossoyeurs de leur pays. D’où, la question des enseignements tirés de la crise multidimensionnelle qu’a connue notre pays, à partir de 2012 ; même si elle couvait de longue date. Mais les « petits messieurs » qui ont soutenu l’embargo contre leur propre pays, parce qu’ils ont été évincés du pouvoir, n’en sont pas outre mesure émus.

Intox
Dans son discours d’ouverture du 3e congrès extraordinaire du PARENA, le Bélier en chef a déclaré : « Ce congrès intervient dans un contexte qui est utile de rappeler : un matin de mars 2012, nous nous sommes réveillés dans un autre pays, dans le crépitement des armes et l’odeur de poudre et avec à la tête du pays ce que l’on croyait révolu : une junte militaire venait d’interrompre vingt ans de cheminement démocratique ».

Désintox
Il faut arrêter la démagogie, le populisme, l’exploitation à des fins politiciennes d’une situation à laquelle le PARENA n’est pas du reste étranger. Le coup d’État, condamnable à tout égard, est tout de même intervenu à la suite d’une trahison flagrante de la cause nationale par une coterie excellant dans l’art de casser le sucre sur le dos du peuple. Tiébilé reconnaît lui-même que le « Mali était plongé dans une crise de société, une crise de l’État, une crise de valeurs, une crise politique, une crise humanitaire, une crise sécuritaire ». Il y avait donc une décrépitude de la situation du pays à laquelle le PARENA n’était pas étranger.
Naturellement, parmi les ministres qui ont pris la clé des champs, après la jacquerie, il y avait en bonne place le sien qui, au regard de ses performances athlétiques, a administré la preuve qu’il méritait bien le département des Sports. Mais n’avait-il pas quelque chose à se reprocher ? Parce que, contrairement à cet Usain Bolt, d’autres ministres, en mission à l’intérieur du pays, sont rentrés précipitamment. Mieux, au bout de quelques jours, ils ont repris leurs activités anti- Gouvernement.
La responsabilité du PARENA, dans la précipitation du Mali dans le gouffre, il l’assume très mal. En 2016 encore, il continue à parler d’une proposition faite en Conseil des ministres pour juguler la crise sécuritaire qui était déjà réelle. Il s’agissait de mettre en place de sortes de milices d’autodéfense qui viendraient en appui aux Forces armées et de sécurité. Franchi ce seuil, il faudrait s’attendre à ce que ce trublion de représentant du PARENA au sein de Gouvernement étale sur la place publique les secrets des délibérations du Conseil des ministres.
Pour l’histoire, le contexte de ce congrès n’a rien à voir avec un coup d’État perpétré depuis 2012. Entre cette date et la date du congrès du PARENA, il y a eu une Transition, le démantèlement de la junte, l’élection présidentielle, les élections législatives et maintenant le cap est mis sur les élections communales, régionales et du District. C’est cela le contexte national du point de vue politique. Du point de vue du PARENA, l’exercice consistait à se mettre en règle par rapport à ses propres textes. Et ce n’est pas par hasard qu’il a été question de congrès extraordinaire au lieu de congrès ordinaire.
Tiebilé poursuit : « Le pays a été annexé aux deux tiers, livrés aux séparatistes et aux djihadistes alors qu’à Bamako, les forces vives étaient divisées, certaines escomptant de sombres dividendes, et d’autres, montant en première ligne dividende viol de la Constitution et le déni de démocratie ». C’est bien cela le substrat naturel du Tiébilisme : après moi, c’est moi ; sans moi, c’est le chaos. Parce que le PARENA et ses amis ont été chassés du Gouvernement par des « soudards » (terme dont l’utilisateur attitré depuis des années devrait revisiter la véritable signification) qu’il y a viol de la Constitution et déni de démocratie. Quand en juillet 2006, le Gouvernement signait, en catimini, à Alger, ‘’l’Accord pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal’’, avec un certain Ahmada Ag Bibi, représentant l’Alliance Démocratique du 23 mai 2006 pour le Changement, il respectait la Constitution ? Ceux qui ont dénoncé cette violation de la Constitution ont été traités d’ennemis du pays qui se résumait à l’époque au Président ATT. Quand on n’est pas d’accord avec lui, on devient un ennemi. En ce moment, Tiébilé n’avait certainement pas encore terminé ses cours de droit constitutionnel pour réaliser ce qui se passait dans son pays des Mille et Une Merveilles.
Certes la Constitution a été violée en 2012 ; mais, sans donner un blanc-seing aux putschistes, c’est parce que des gens au pouvoir ont gravement failli. Mais ce dont les politiciens de notre pays devront répondre devant l’histoire, c’est de s’être donné en spectacle, pour récupérer des privilèges perdus. Et non pour la restauration de la démocratie et de l’ordre constitutionnel normal qui n’étaient qu’un dilatoire dans leur combat d’intérêt personnel.

Intox
Selon le Bélier en chef : « Puis, sans que nul ne puisse se l’expliquer, et devant une communauté internationale interdite après avoir manifesté à l’endroit du Mali une rare solidarité dans l’histoire des crises, il nous fut donné de constater à la fois des piétinements, de l’immobilisme et un pourrissement de la situation au Nord qui était la question la plus urgente et la plus sensible du pays ».

Désintox
Il n’y a que les rêveurs qui s’attendaient à ce qu’on transforme le cuivre en or massif par un coup de baguette magique. Il y a certes à la tête de l’Etat un homme plébiscité quand des gens comme Tiébilé jetaient l’éponge après avoir pourtant contribué à faire signer un accord dont l’intitulé est très expressif : ‘’Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali’’. Mais cet homme n’est pas un démiurge. Pour ce qui est du pourrissement de la situation au Nord, elle n’est pas plus pourrie aujourd’hui qu’elle ne l’était avant l’accession du Président IBK à la magistrature suprême du pays. Avant lui, c’étaient trois régions du Nord qui étaient sous le contrôle des djihadistes. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Avant lui, c’était une armée délabrée, sans équipement, sans véritable chaîne de commandement avec un président de la République qui parle directement à un officier sur un théâtre d’opérations pour lui conseiller de filer sans demander ses restes. Aujourd’hui, c’est une armée équipée, motivée, qui donne des résultats et qui a tourné la triste page des replis tactiques ou stratégiques à la moindre escarmouche.
Quant au pourrissement de la situation, il a conduit à l’occupation des trois régions, Tiébilé, la lanterne du Mali en matière de sécurité était là. Nul ne l’a vu claironner. Par malhonnêteté intellectuelle ou par mauvaise conscience, il fait aujourd’hui une fixation sur Kidal.
La situation au Nord est urgente et sensible. C’est une Lapalissade. Mais est-ce qu’il n’y a pas des efforts en cours pour en sortir ? Que vise l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ?

Intox
Pour le Président du PARENA : « Malgré certaines des dispositions de cet accord qui portent les germes de la division et de nouveaux conflits, le PARENA a invité le pays à l’endosser, à le considérer comme une étape dans la longue quête de la paix durable au Mali, un processus difficile, appelant beaucoup de patience et de compromis ».

Désintox
À moins que le PARENA n’ait passé son message d’endosser l’Accord dans une gourde ; les Maliens n’en ont pas connaissance. Cet Accord, il l’a combattu du début à la fin. La preuve est que dans cette même citation, le président du PARENA soutient que certaines de ses dispositions portent les germes de la division. À ce qu’on sache, les Béliers n’ont jamais fait référence à l’Accord, sur un plan positif, que pour en faire une récupération. L’Accord est une référence pour le PARENA, juste pour titiller ou mettre le régime en mal. Point barre. Dans tous les cas, dans le Tiébilisme, il est inconcevable qu’il puisse exister un Accord meilleur à celui pour lequel il était le représentant spécial du chef de l’État, à savoir l’Accord de Ouagadougou que lui-même a pourtant été le premier à désavouer, en se retirant de la course à la présidentielle pour raison de sécurité à Kidal.

Intox
Tiébilé DRAME Argumente : « Car comme la Constitution adoptée par le peuple souverain du Mali en 1992, l’Accord d’Alger ne saurait être ni le Saint Coran, ni la Sainte Bible. D’ailleurs, il a prévu les conditions de sa relecture et de son éventuelle révision ».

Désintox
Il faut revoir les connaissances en droit constitutionnel. La Constitution de 1992 n’est ni le Saint Coran ni la Sainte Bible ; mais une constitution, c’est la loi fondamentale, celle dont découle toutes les autres. Sans blasphémer, parce qu’elle n’est pas un livre saint, mais en la République, c’est tout comme. Dans la même veine, la Constitution de 1992, si elle doit être révisée ou relue (ce qui est obligatoire), elle le sera en fonction des orientations de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et non en fonction des conditions fixées en 1992, dans un autre contexte.

Intox
Le Président du PARENA interpelle le chef de l’État : « Dans un tel contexte, c’est votre responsabilité de réagir pour rassurer le pays, un pays qui commence à douter, un pays qui est coincé ».

Désintox
Il est tout à fait de la responsabilité du président de la République de rassurer. Le pays est coincé. Cela ne fait l’ombre d’aucun doute ; tout comme le Nigéria qui est une puissance militaire pourtant acculée par Boko haram et même la France qui vole au secours des pays du Sahel, à travers l’Opération Barkhane. Mais il faut nuancer quand on dit que le pays doute. Et pour cause, selon les résultats du dernier sondage (à Bamako) de l’ingénieur statisticien, Sidiki GUINDO, dont les enquêtes n’ont jamais été démenties, plus de 90% des citoyens qui ont voté l’ont fait pour la propre personne du Président IBK. Autant dire que tout le pays ne doute pas, en tout cas pas en ce qui est de sa capacité à relever les défis qui se posent.
« C’est votre responsabilité de réunir le pays afin qu’il se forge une marge de manœuvre sans laquelle, il est en danger ». Si Tiébilé est constant dans sa réunionite, il ne parvient jusque-là pas à vendre son concept de marge de manœuvre ; faute d’explication. Personne ne sait ce qu’il entend par marge de manœuvre. Alors devrait-on le suivre tête baissée dans une aventure dont on ignore l’issue ? Assurément pas. Ce qui est sans tâche, c’est la conférence d’Entente nationale prévue par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, dont le contenu est connu. Il ne saurait être question d’en faire un fourre-tout, permettant à quelques esprits revanchards de la transformer en tribune d’invectives et de critiques stériles.

Intox
Le candidat qui s’est désisté à la dernière minute, à l’élection présidentielle de 2013, ne manque pas d’idée allant le sens de son auto promotion : « Le PARENA, à cet effet, préconise depuis des années, une refondation de nos institutions : la suppression de l’élection présidentielle au suffrage universel (…) ».

Désintox
Tiébilé n’en démordra jamais, parce que tant qu’il y aura des élections au suffrage universel, il ne sera jamais président de la République du Mali. Le plus court chemin pour lui serait une élection par les membres du Parlement. Mais même là, pour quelqu’un qui n’affiche qu’un député au compteur, la probabilité de chance de se faire élire n’est pas loin de zéro. En plus du fait que l’idée d’une élection par les Parlementaires n’a pas réussi à faire son chemin, la proposition met au grand jour l’égocentrisme du Bélier en chef qui n’agit que par instinct grégaire. C’est pourquoi il faut lui suggérer de lire cette contribution du général algérien qui a décidément beaucoup à apprendre aux politiques : ‘’quelles que soient les conditions, les confusions énoncées ne sauraient trouver une quelconque légitimation, car ne s’inscrivant dans aucune logique de gouvernance saine. Néanmoins, en ces temps d’agitation extrême, les raccourcis semblent emporter la mise dans la dynamique sociale et les confusions font désormais office de certitude. Ce faisant, croit-on, sincèrement, que ce peuple est naïf au point de gober tout ce qu’on lui présente’’ ?

 

Source: info-matin

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