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INTERVIEW (PRESQUE) IMAGINAIRE- IBK : « j’envisage de porter plainte contre l’UNTM pour le remboursement des milliards CFA perdus, par l’état, durant cette grève de 72 heures »

La grève de 72 heures décrétée par l’UNTM, l’obscur marché de tablettes qui secoue la DFM de l’Hôtel des Finances, l’insécurité au centre du pays, les massacres perpétrés par les Dozos au centre du pays… Tels sont, entre autres, les sujets abordés dans cette interviou que le Chef de l’Etat nous a accordée. C’était à sa résidence de Sébénikoro, quelques heures de  son départ pour les Emirats Arabes Unis  où il devrait participer à une conférence internationale.

 

La grève de 72 heures de l’UNTM, qui a pris fin vendredi dernier, a été bien suivie malgré les tentatives de sabotage d’autres syndicats. Elle aura causé d’énormes pertes d’argent pour les caisses de l’Etat…

Personne ne peut vous dire, avec exactitude, les pertes en ressources financières causées à l’Etat, par cette grève de trois jours. Personne ! Même pas le ministre de l’Economie et des Finances. Ce sont des dizaines de milliards CFA qui viennent de partir en fumée. Par la faute de Yacouba Katilé et de ses camarades, les caisses de l’Etat, déjà vides, se sont vidées davantage.

Raison de plus, Mr le président, pour éviter de telles grèves à l’avenir.

Nous avons tout fait pour ne pas en arriver là. Tout ! Mais Katilé voulait prouver à son ennemi juré, Kiéfing Kanté, que c’est lui le vrai patron. Voilà tout !

Selon le patron de l’UNTM, Racky Talla voulait faire trainer les négociations jusque dans la nuit, pour que la grève n’ait pas lieu.

Ce n’est pas vrai. Elle voulait négocier jusqu’au bout pour éviter cette grève, dont les conséquences sont là : des dizaines de milliards CFA de pertes pour les caisses de l’Etat. Qui va payer maintenant ?
D’ailleurs, j’envisage de porter plainte contre l’UNTM pour le remboursement intégral des pertes subies par les caisses de l’Etat à cause de cette grève.
C’est la règle du « casseur-payeur ». C’est à la faveur de cette grève que l’Etat a perdu ces dizaines de milliards CFA. Donc, c’est l’organisatrice de cette grève, en l’occurrence l’UNTM, qui doit payer.

Selon un confrère de la place, un obscur marché de tablettes est en train de secouer le ministère de l’Economie et des Finances. Remporté par une entreprise bien connue de la place, le marché de ces tablettes aurait été attribué, par la DAF, à une entreprise, la moins disant.

Ah bon ? Je ne suis pas au courant de cette affaire. Je vais me renseigner auprès de mon fiston, histoire de savoir de quoi elle retourne.

C’est qui ce fiston ?

Dr Boubou Cissé kê ! Tu ne sais pas que c’est mon neveu ? Informe-toi, mon vieux !

Mr le président, l’insécurité vient d’atteindre son pic, récemment, avec l’assassinat de 37 peulh, à Koulongo, par les chasseurs Dozos…

Ce qui s’est passé à Koulongo n’est pas acceptable. Et cela doit s’arrêter par tous les moyens. Tous les moyens sont mobilisés, actuellement, pour que la sécurité revienne dans cette zone et, partant, dans tout le centre du pays.

Selon un rapport de la Minusma et du Haut Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme, près de 195 personnes, au moins, ont été tuées par les chasseurs Dozos. Comment, Mr le président, une poignée de Dozos peut-elle faire autant de victimes sans que l’Etat réagisse ?

Nous faisons des efforts, mais ils ne se voient pas.

Pour nos concitoyens, si les Dozos bénéficient d’une telle impunité, c’est qu’ils seraient sous la protection de l’Etat. Qu’en pensez-vous ?

Comment l’Etat peut-il couvrir des assassins ?

Ce n’est pas la première fois au Mali, Mr le président.

Je ne souhaite pas aborder ce sujet, surtout pas en ce moment où cette tragédie est encore fraiche dans toutes les mémoires.

Que répondez-vous, Mr le président, à ceux qui accusent l’Etat malien d’avoir pactisé avec ces chasseurs Dozos ?

C’est faux, archi-faux !

Alors, qu’est-ce qui empêcherait le gouvernement de désarmer ces Dozos ?

Ce sera fait ! Inchallah !

Quand ?

Inchallah !

Inchallah, c’est quand ?

Inchallah, c’est inchallah !

Selon Dramane Dembelé, l’ex-candidat de l’Adema à la présidentielle de 2013, « les salaires, au Mali, peuvent être augmentés de 50% ». C’est, dit-il, la seule solution pour avoir, dans notre pays, une stabilité sociale sur cinq ans.

Si cela est vrai, il a été ministre. Pourquoi n’a-t-il pas, en son temps, fait cette proposition en conseil des ministres ? Je pense que Dramane Dembelé a intérêt à se taire. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, sinon il serait, déjà, derrière les barreaux. Il sait pourquoi, je sais pourquoi.

Propos recueillis par le Mollah Omar

Source: Canard Déchaîné

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