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Interview exclusive de Me Baber Gano, SG du parti RPM, par rapport à la révision constitutionnelle

Que vous inspire le projet de révision constitutionnelle engagé par le président IBK?

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Me Baber : Le projet de révision constitutionnelle est une exigence pour le Mali parce que le Mali a signé avec la communauté internationale les 15  mai et 20 juin 2015 un accord faisant aboutir le processus pour la paix et la réconciliation au Mali. Et dans cet accord qui est un engagement international, le Mali s’est engagé avec la communauté internationale à redonner à la paix un contenu au Mali ; que cela doit se concrétiser dans les institutions notamment par la proposition de la formation du Sénat et ensuite par la régionalisation possible. Donc si vous ne respectez pas  ces engagements internationaux, c’est comme si vous  rejeter l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Aujourd’hui, avec l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, le Mali est en train d’aller vers la  paix, et aujourd’hui il n’ ya pas un Malien qui ne souhaite pas la paix.

 

Qu’est-ce que la Plateforme « Antè A Bana »  reproche au président de la République par rapport à cette révision constitutionnelle ?

Je n’ai pas vu un argument qu’ils ont mis devant. Moi je vois la Plateforme en mouvement, elle est  rancunière, elle est amertumée mais en réalité elle ne propose rien du tout. Ce qu’ils font, c’est de se mettre dans la rue et de tenir des propos injurieux et qui ne favorisent pas du tout la compréhension de leur mouvement, parce qu’un mouvement doit s’articuler autour des raisons. Nous ne connaissons pas aujourd’hui les raisons objectives  que la Plateforme « Antè A bana » est en train de mettre devant. Souvent  même ce que j’entends des leaders qui animent cette Plateforme, il y a des divergences de point de vue. Ils ne savent même pas entre eux quel est l’élément de langage  commun qu’il faut adopter. Tantôt quelqu’un dit que la Constitution est bonne, qu’on va la voter, mais ce n’est pas le moment ; tantôt quelqu’un dit non que les pouvoirs  du président sont renforcés ; ensuite l’autre dit que le président veut renforcer ses pouvoirs, c’est une monarchie. Chacun a sa façon de dire, mais aucun  de ces propos vérifiés ne tient la route de la constitution. C’est tous des propos diffamatoires, calomnieux et qui ne se résument qu’à trouver autre chose qui se trouve dans la Constitution. Il n’y a pas  une raison valable. Mais s’il y a une raison, ils n’ont qu’à amener, on peut discuter. Si la raison est valable et juridique, ils n’ont qu’à amener. Les raison qu’ils ont mis devant ont trouvées leur réponse, la Cour constitutionnelle  a fini de trancher les questions juridiques  entre l’opposition et  la majorité. En tout cas, je n’en vois pas.

 

Vous avez dit que leur problème ce n’est pas sur la révision,  ils ne veulent pas voir le président IBK mais ils vont le voir. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Ça veut dire que la rancœur, la rancune, l’amertume, la haine contre un homme qui ne sont pas chez nous des valeurs démocratiques. Les valeurs démocratiques, c’est des échanges d’opinion, la défense d’une idéologie politique, mais lorsque c’est des attaques personnelles qui attentent à une personne et non un système, cela constitue à notre avis un dérapage, une dérive car, ce n’est pas ça  le débat politique.

 

Quelle appréciation faites-vous de la situation politico-sécuritaire de notre pays ?

Elle s’améliore. La raison est que vous voyez, c’est graduel, on n’est plus encore à la phase d’inquiétudes que nous avons vécues en 2012 ou 2013. Tout le monde sait aujourd’hui qu’il y a une circulation des personnes et des biens. Ce n’est pas de dire qu’il n’y a pas de problème, mais il y a quand même  aujourd’hui dans la mise en œuvre de l’accord des acquis pour que nous puissions aller de l’avant pour la paix. Nous avons des autorités intérimaires qui sont belles et bien dans les régions du Nord et ensuite nous avons le Mécanisme opérationnel de coopération  qui est également une avancée. Les patrouilles mixtes ont commencé, un Comité de suivi et de l’accord est en train de veiller à la mise en œuvre de l’accord point par point ; et comme vous m’interviwez aujourd’hui, vous allez voir que la stratégie de financement du développement du nord  est aujourd’hui en discussion à l’hôtel Salam entre  tous les acteurs. Les PTF sont là, le gouvernement et entre autres. Aujourd’hui, sur le plan sécuritaire, l’accord avance très  bien, sauf qu’il y a des gens  malgré tout qui continuent à mettre le bâton dans les roues du processus. Mais ça va être géré, on ne peut pas continuer éternellement à bloquer la machine de la réconciliation et de la paix. Cela n’est pas tolérable, la paix et la réconciliation sont aujourd’hui obligatoires et c’est une demande pressante de tous les Maliens. Il faut que nous ayons la paix.

 

Dans un premier temps, ce référendum constitutionnel était prévu pour le dimanche 9 juillet, mais il a été reporté sine die. Est-ce qu’une nouvelle date est fixée aujourd’hui ou pas?

Le gouvernement a respecté la procédure de constitutionnalité de la loi. Ce sont quelques députés de l’Assemblée nationale de l’opposition qui ont demandé à ce que la Cour examine leurs recours parce qu’ils avaient des griefs à évoquer  contre la Constitution. Par respect à leur requête et à ce recours-là, le gouvernement a ajourné le processus de révision constitutionnelle dont le referendum était prévu le 9 juillet. C’était par respect à eux et à la Cour constitutionnelle. Aujourd’hui, la Cour constitutionnelle ayant vidé sa saisine, tout le monde doit respecter sa décision. Maintenant, la Cour constitutionnelle a donné ses opinions  par rapport à des corrections qu’il faut faire ; une fois que ces corrections auront été terminées, il appartiendra à celui qui a initié la Constitution, qui est le président de la République et à lui seul, de fixer sa date et personne d’autre ne peut lui imposer ou l’exiger.  C’est à lui de donner la destination finale à son projet de  révision constitutionnelle. Donc, la date, c’est lui qui décidera.

 

Le président IBK sera-t-il à nouveau candidat l’année prochaine ?

Cela ne fait l’objet  d’aucun doute, il l’a dit. Le président de la République défend un bilan et tout le monde sait  aujourd’hui qu’IBK, conformément à sa vision, à ses engagements auprès du peuple, a tenu un engagement. C’est le peuple qui a  voté pour lui à près de 77%  de voix,  et c’est le peuple qui va demander à ce qu’il soit candidat.

 

Votre dernier mot à l’endroit du peuple malien ?

Que le peuple malien soit serein et se mobilise et qu’il soit très vigilant à toutes ces tentatives d’atteinte à nos valeurs démocratiques et morales. Cela n’est pas de notre coutume. Nous avons dans les traditions politiques républicaines et même sociales, le respect  des uns et des autres. Nous devons nous respecter, respect dans nos divergences d’opinions, et nous devons avoir comme seul objectif le Mali, l’unité du Mali, la laïcité du Mali, la forme républicaine du Mali. Si nous sortons de çà, ça ne peut  pas garantir un avenir meilleur pour le Mali. Donc, j’invite les Maliens à  être vigilants, à faire  la part des choses et à garder la sérénité. Je les remercie pour  toute la confiance qu’ils ont placée au président IBK et à son gouvernement.  Ils ont placé leur confiance au président IBK qui est en train de diriger aujourd’hui le pays en toute transparence et au bonheur de tous les Maliens et pour  l’honneur du Mali. Je vous remercie.

Entretien réalisé par G. K.

 

La rédaction

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