L’équipe de patrouille des hommes du Commissaire principal de police Abdoulaye Djiré, patron du 15earrondissement avait passé au peigne fin, les coins et recoins de leur secteur de compétence cette nuit de samedi. Il vaut mieux prévenir que guérir dit la sagesse. Dans les rues de Baco Djicoroni, leur chemin croise celui d’un adolescent à pieds qui n’a rien fait à priori, mais était visiblement suspect.
Il portait une paire de cisailles et un coupe-coupe. Qui est-il ? Il dit s’appeler Lahaou Fané. D’où vient-il ? Lahaou prétend qu’il est apprenti maçon et qu’il revient d’un chantier dont lui et ses collègues viennent de finir de faire le bétonnage. Soit ! Répliquent les patrouilleurs mais le matériel dont il est porteur n’est pas celui qui est utilisé sur un chantier. Pendant cet interrogatoire, les policiers virent un adolescent sortir du néant pour prendre ses jambes au cou. Pourchassé, il est rattrapé au terme d’une course poursuite quand il voulut escalader un mur en possession d’un pistolet automatique chargé. Interrogé, il répond au nom de Sidiki Koné. Pourquoi fuit-il ? Il reste silencieux. C’est à l’issue de leur interrogatoire au commissariat que les enquêteurs comprendront que Lahaou et Sidiki forment un duo. Ce sont des cambrioleurs, braqueurs comme le prouve le matériel de nuisance retrouvé en leur possession.
Ils étaient en quête de cible à attaquer, mais seront mis hors d’état de nuire avant de passer à l’acte. Les deux compères auront beau nier les faits, le vin est tiré. Ils sont mis à la disposition de la justice. Reste à savoir combien de temps ils passeront dans le noir puisqu’on ne peut leur reprocher que la détention d’arme à feu, ce qui n’est pas peu. Mais est-ce suffisant pour que le juge les retienne en prison ? On verra
Denis T Théra
Source: Autre presse