L’Institut des sciences humaines (ISH) a tenu, vendredi dans ses locaux à Sotuba, la onzième session ordinaire de son conseil d’administration. Les travaux, dirigés par Mme Diarra Haby Sanou, conseillère technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, se sont déroulés en présence du directeur général de l’ISH, Dr Moussa Sow. Au cours de cette session, les administrateurs ont discuté, examiné et adopté le compte rendu de la 10è session ordinaire, les recommandations, le rapport d’activités de 2017, le programme d’activités de 2018. Ils ont également fait le point d’exécution du budget de 2017 et le projet de budget de 2018.
Ainsi le budget de 2018 de l’Institut s’élève à plus de 408 millions de Fcfa contre une réalisation de plus de 493 millions de Fcfa en 2017. Le budget a connu une diminution de 17,24% en raison de l’absence subvention du Budget spécial d’investissement (BSI) en 2018. Le directeur général adjoint de l’Institut des sciences humaines, Baba Coulibaly indiquera que cette session a aussi lieu dans un contexte de redynamisation de l’ISH.
La conseillère technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rappelé que l’Institut des sciences humaines a hérité d’une institution coloniale. Il s’agit de l’Institut français d’Afrique noire (IFAN) qui est devenu par la suite l’Institut fondamental d’Afrique noire en 1966. L’IFAN, a poursuivi Mme Diarra Haby Sanou, avait jeté les bases de la recherche en sciences humaines et sociales au sein desquelles les sciences biologiques occupaient une place de choix.
Après les indépendances, l’Institut s’est recentré sur les humanités et sur la décolonisation des esprits. L’histoire, l’archéologie, la linguistique et l’ethno-sociologie devinrent les principales disciplines les plus pratiquées dans un contexte où la réhabilitation du passé et des valeurs africaines, était devenue une priorité, a révélé la conseillère technique. Elle a aussi rappelé que l’ISH a vu le jour en 1962 et a été érigé en Etablissement public à caractère scientifique et culturel le 5 juin 2002. L’institut a pour mission l’amélioration des connaissances dans les domaines de l’archéologie, de l’histoire, de la sociologie, de l’anthropologie, de la géographie humaine et de la littérature orale. Il contribue aussi à la formation des étudiants et au perfectionnement des chercheurs qui doivent diffuser les résultats de leur recherche.
L’ISH contribue également à la protection du patrimoine culturel national en collaboration avec les Institutions nationales compétentes. De sa création à nos jours, l’Institut des sciences humaines a obtenu des résultats probants dans la formation des chercheurs. « Il a aussi servi de supports administratifs et logistiques pour l’accueil de nombreuses équipes de recherche, venues d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Afrique », s’est réjouie Mme Diarra Haby Sanou.
Elle a également ajouté que cette session se tenait au moment où le département en charge de l’Enseignement supérieur travaille à la mise en oeuvre de la politique nationale de la science, de la technologie et de l’innovation.
Sidi Y. WAGUE
Source: Essor