La rubrique “conseils aux voyageurs” du site du ministère des Affaires étrangères prodigue depuis 2009 des “conseils” dissuasifs pour tout Français voulant se rendre au Mali.
Aujourd’hui, Bamako est en zone orange, c’est-à-dire fortement déconseillé. Les trois quarts nord du pays, dont le pays Dogon, sont en rouge : formellement déconseillés. Tels sont les mesures dissuasives d’un pays ami du Mali.
Pourtant, hormis le Nord et le Centre, notre pays dispose de nombreux sites touristiques dans ses parties méridionale et occidentale, notamment la région de Koulikoro, Koulikoro et de Sikasso. Pourquoi cet acharnement de la diplomatie française contre notre pays dont il est censé participer à la restructuration économique ?
Messages alarmistes
Les conséquences de ces consignes sont énormes pour le Mali et les Français vivant au Mali, comme le note l’un d’eux : “Nos familles et amis hésitent à nous rejoindre. Les candidats à l’expatriation deviennent rares, ce qui freine nos activités. Bien sûr, le Mali est le grand perdant dans tout cela. Le pays accueillait sur tout son territoire des centaines d’ONG françaises. Tous reçoivent (à présent) le conseil de rester en France”.
Est-ce si dangereux que cela de vivre à Bamako ? Une chose est sûre : depuis 2009, il y a eu bien plus d’Occidentaux morts pour raison de santé ou d’accident de la route que du fait des terroristes. Or, au pays Dogon comme à Bamako ou Ségou, des milliers d’Occidentaux continuent de vivre toute l’année, sans aucune protection…
O.D. avec Le Monde
Source : l’indicateur du renouveau