Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Insécurité: la menace terroriste s’étend à Kayes

La région de Kayes a été le théâtre de deux actes terroristes alarmants ce samedi 24 mai : l’incendie d’engins de l’entreprise chinoise COVEC, en charge de la réhabilitation de la route stratégique Kayes-Sandaré, et l’enlèvement d’une équipe du département de la santé, relâchée le lendemain. Ces incidents, survenus dans une région jusqu’alors relativement épargnée par les violences, dont l’épicentre se trouve au centre du pays, marquent une inquiétante expansion de la menace terroriste dans ladite localité.

La violence terroriste est en train de se transporter, depuis quelques mois, dans la région de Kayes (ancien découpage) où les attaques sont de plus en plus récurrentes. La quiétude dans cette région, longtemps épargnée, est ébranlée, à l’image des récents faits alarmants.
Ce samedi 24 mai 2025, un groupe armé terroriste a attaqué les installations de l’entreprise COVEC à Tirena-Marena, sur l’axe Kayes-Sandaré. Des grues, des camions citernes ont été incendiés en plein chantier de la réhabilitation de la RN1, un axe important liant notre pays au Sénégal.
Dans une vidéo, des agents de l’entreprise montrent l’ampleur des dégâts matériels. Ils expliquent que le feu a été mis aux engins par des groupes terroristes, sans plus de détails.
Selon l’Agence de presse africaine, cette agression s’inscrit dans une série d’attaques ciblant les entreprises étrangères, notamment celles impliquées dans l’orpaillage et les infrastructures routières.
Une attaque similaire, le 4 mai, avait visé une société chinoise de prospection aurifère à Laghamané, tandis que le 17 mai, un convoi minier entre Diéma et Sandaré avait été pris pour cible, avec des véhicules incendiés et des équipements endommagés.
Le même jour (samedi 24 mai), une équipe du département de la santé a été enlevée. Il s’agit de quatre membres du personnel socio-sanitaire du district de Nioro, dont le médecin-chef, alors qu’ils revenaient d’une mission dans la ville de Kayes, selon les précisions de la Direction régionale de la santé. Bien que l’équipe ait été relâchée le lendemain, cet incident illustre la menace grandissante qui pèse sur les travailleurs humanitaires et les services essentiels dans le pays.
L’onde de choc a été aussi ressentie le 6 janvier 2025 avec l’attaque de la ville de Nioro du Sahel. Dans la nuit de ce jour, un groupe terroriste a orchestré des attentats coordonnés contre la gendarmerie et le gouvernorat de ladite localité.
Pendant de longues minutes, Nioro du Sahel était sous le feu des terroristes et des Forces armées maliennes (FAMa) qui ont vivement riposté.
Une scène de violence presque inédite à Nioro qui a marqué de nombreuses personnes, dont cet habitant de la ville, F. TRAORE qui nous avait affirmé n’avoir pas « dormi toute la nuit. J’avais l’impression que les échanges de tirs étaient derrière ma fenêtre. Jamais, je n’ai entendu de telle détonation ». C’était terrifiant, avait ajouté ce qu’elle entendait.
Selon les autorités, les assaillants ont infiltré la ville en nombre, ciblant des points sensibles. Cet événement a été suivi de l’enlèvement du Guide des Tall de Nioro du Sahel.
Plus de 4 mois après son rapt, aucune nouvelle le concernant ne circule. Sa famille et ses fidèles dans l’angoisse attendent la bonne nouvelle de sa libération. Cette action, visant une figure d’autorité morale et spirituelle, a non seulement semé la consternation, mais a également démontré une volonté manifeste des groupes terroristes de fragiliser les structures sociales et religieuses locales.
Au regard de ces faits dressant un tableau sombre de la sécurité, la région de Kayes se trouve aujourd’hui à un tournant critique.
Si pendant longtemps, l’épicentre de la violence s’est déplacé du nord au centre, Kayes ne cesse de recenser des attaques répétées. Ainsi, cette extension des opérations terroristes vers l’ouest du pays est un signe alarmant d’expansion et de déstabilisation visant à étendre leur emprise et à perturber des régions jugées résilientes.
Cette situation révèle la nécessité de relever le niveau de la stratégie de sécurité, d’adapter la riposte aux nouvelles dynamiques géographiques de la menace, et surtout, de protéger les populations et les infrastructures vitales.
Parce que l’axe de la route nationale N°1 n’est pas qu’une simple voie de connexion ; il représente la deuxième route principale d’approvisionnement du pays. C’est l’axe par lequel transitent des biens et marchandises essentiels à la survie et au développement du pays. Les récurrences des attaques dans cette zone peuvent à affaiblir davantage l’État tout en perturbant les activités économiques.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin
Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct